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166. Un de ceux qu'il fallait mettre à la question. D'autres entendent un parent des accusés : ce qui arriva justifie le sens pour lequel je me suis déclaré.

167. Par l'espoir d'une alliance. Non-seulement il avait fiancé la fille de Séjan à Drusus, fils de Claude, il voulait encore donner à Séjan lui-même sa petite-fille Julie.

168. Par une honteuse et misérable missive au sénat. Le latin porte pudenda miserandaque oratione. Dion donne l'analyse de cette plainte, qui est rapportée aussi par Juvénal. Quant aux consuls, ce ne pouvaient être que des consuls substitués, suffecti; car Tibère avait commencé l'année par prendre possession du consulat avec Séjan.

169. Les répétait lui-même. Fulcinus Trico l'accabla d'injures dans son testament : les héritiers cachaient cette pièce; Tibère en ordonna la lecture avec une certaine ostentation, affectant de paraître ainsi respecter la liberté.

170. En commençant ainsi l'une de ses lettres. On croit qu'elle fut écrite en 785. Tacite en parle aussi; il donne tout le discours autrefois prononcé par Tibère, pour refuser le titre de père de la patrie.

171. Ils voyaient aussi la nuit. Pline rapporte la même singularité en se réveillant, Tibère apercevait tout, comme en plein jour; peu à peu tout s'obcurcissait autour de lui, et se replongeait dans les ténèbres.

172. Immobile et penchée. M. Mongez (Iconogr. rom.) a fait voir que tel était le véritable sens de ce passage, ordinairement traduit: la tête haute et renversée. Laharpe a dit: le cou roide et un peu renversé.

173. Ces habitudes peu gracieuses et arrogantes avaient été remarquées par Auguste. Le latin animadvertit exprime en même temps l'idée de réprobation. Tacite dit qu'en demandant que la puissance tribunitienne lui fût de nouveau conférée, Auguste parla des manières de Tibère, comme pour les lui reprocher, mais les excusant en effet.

174. Il cultiva avec beaucoup de soin les lettres grecques et romaines. On pourrait appliquer aussi à l'éloquence et à la poésie la phrase de Suétone: Artes liberales utriusque generis; mais on sait

que Suétone, dans ses courts chapitres, commence toujours par mettre en avant une proposition générale, et qu'ensuite il développe les différens membres de cette proposition. Or, dans ce chapitre, il s'agit des lettres latines; dans le suivant, il sera parlé des lettres grecques : c'est une raison d'adopter le sens que j'ai préféré.

175. Euphorion de Chalcis vivait au temps de Ptolémée Evergète. Ce tragique était fort obscur, ainsi que le dit Cicéron, de Div., 11, 64. Rhianus était Crétois et contemporain d'Euphorion : Stobée en a recueilli des fragmens. Nous avons encore un ouvrage de Parthenius, écrivain du siècle d'Auguste : il est intitulé περι ÉρWTIXшV TαONμάTWv, Des Souffrances amoureuses. Tibère fit placer leurs images et leurs livres parmi ceux des plus anciens auteurs, c'est-à-dire parmi ceux qui étaient antérieurs à Alexandre-le-Grand et aux Ptolémées. Sous les empereurs, on appelait anciens Romains ceux qui avaient vécu du temps de la république.

176. Euaẞnua, emblema, désigne les parties d'or incrustées dans les vases d'argent. Tibère faisait le puriste fort mal à propos; ce mot, employé par Cicéron lui-même, avait passé dans l'usage du discours.

177. Jusqu'aux jardins.... voisins de la Naumachie. Ce sont les jardins de César dont il a été parlé au § 83. La Naumachie est celle qu'Auguste avait construite.

178. Sous le consulat, etc. Ce fut en 790. Tacite est d'accord avec Suétone; mais Dion fixe la mort de Tibère au 26 mars. Orose et Aurelius Victor confirment aussi le soupçon d'empoisonnement.

179. Qu'on l'étouffa sous un coussin. Tacite dit : Macro intrepidus opprimi senem injectu multæ vestis jubet.

180. Apportée de Syracuse. Cicéron parle d'une belle statue d'Apollon Téménite qui était dans la quatrième des villes qui composaient Syracuse dans Néapolis; Tibère la fit placer dans la bibliothèque du temple construit par Auguste.

181. Avant le dixième jour. On étendit ensuite jusqu'à trente jours le délai accordé aux condamnés. Quant à ceux dont il s'agit ici, Dion les sauve, excepté Arruntins qui s'était ouvert les veines. Voyez aussi Tacite, Ann., 1. vi, ch. 48.

B. U. G. Byst Catal 1938

182. Atella, ville municipale entre Capoue et Naples. Casaubon croit qu'il y avait, dans le conseil de l'y porter, une maligne allusion à son genre de vie. Loin de là, je serais disposé à croire que ceux qui donnaient cet avis voulaient se hâter de lui rendre les derniers devoirs, dans la crainte que l'indignation publique ne le privât de la sépulture. C'est dans ce sens que j'entends le semiustulandum qui, sans cela, n'aurait pas de signification raisonnable. C'était déjà une ignominie lorsqu'on ne rendait ce devoir que dans une petite ville, loin de la capitale; c'en était une plus grande encore de n'être brûlé qu'à demi. On porta Tibère à Rome, où on lui rendit publiquement les honneurs de la sépulture.

FIN DU PREMIER VOLUME.

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