en Espagne, pour aller combattre Afranius et Pétréius, lieutenants de Pompée. 176. Cette phrase paraissait inintelligible à Manuce. Cependant la leçon que j'ai suivie forme un sens fort naturel, et qui s'accorde avec les lettres précédentes. Célius haïssait assez Appius pour avoir eu de la répugnance à suivre le parti qu'Appius avait embrassé, c'està-dire le parti de Pompée. Il aimait au contraire assez Curion pour que le motif de l'amitié, joint à celui de sa haine contre Appius, l'eût déterminé à suivre le parti de César. Voilà tout le mystère qui n'a pas besoin d'une plus longue note, parce que toutes les leçons différentes peuvent se réduire à ce sens. 177. Célius parle apparemment du préteur Trébonius, dont l'autorité lui causait de la jalousie ; et de Servilius, alors consul, qui le maltraitait beaucoup; tous deux partisans de César. 178. Vestræ crudelitatis, c'est-à-dire de la cruauté de votre parti. La crainte de Célius était fondée sur la déclaration que Pompée avait publiée, qu'il traiterait comme ennemis ceux qui ne l'avaient pas suivi. 179. On ne voit pas d'autre raison que l'espoir de l'impunité qui pût rendre les usuriers partisans de César : à moins qu'on ne veuille dire, avec quelques commentateurs, que César avait eu soin de se les attacher par des lois favorables. Mais où est le fondement de cette supposition? Tout le reste de cette lettre est fort obscur par lui-même et par la négligence des anciens copistes. Je ne m'arrêterai point à des restitutions arbitraires. C'est assez de faire remarquer que Célius parle en homme indigné de la manière dont il était traité par les partisans de César, et qu'il laisse voir clairement que son dépit lui faisait souhaiter et faire même en secret tout le mal qu'il pouvait à sa cause. TABLE DES MATIÈRES. LETTRES DE M. T. CICERON, qu'on nomme vul- LIVRE CINQUIÈME. Page I LETTRE I. Q. Metellus Céler, fils de Quintus, pro- II. Cicéron à Q. Metellus Céler, proconsul.. III. Q. Metellus Népos à Cicéron.... IV. Cicéron à Q. Metellus Népos, consul... |