Immagini della pagina
PDF
ePub
[merged small][ocr errors][merged small]

INTRODUCTION.

CHAPITRE PREMIER.

PRINCIPES ET GÉNÉRALITÉS DE LA SCIENCE.

[ocr errors]

Fleury, Préface de l'Histoire ecclésiastique, § I-XI. Katercamp, Hist. de la Religion et de l'établ. de l'Église univ. Munster, 1819.- Mælher, Introduction à l'Hist. de l'Église, dans ses Mélanges édités par Doellinger, t. II, p. 261-91. Blanc, Cours d'Hist. ecclésiast., I'e partie : Introduction à l'étude de l'Hist. ecclésiast. Paris, 1841.-Jos. Goerres, Sur la fondation, la formation et le développement de l'Hist. univ. Breslau, 1840.

[ocr errors]

Pour la littérature ecclésiast., voy. Sagittarii Introductio in Hist. ecclesiast., len., 1718, t. I, in-4; avec le supplément, t. II (curante J.-A. Schmidio, 1718).

§ 1.- Religion. - Église. Église chrétienne.

La religion est la condition de l'Église : l'idée de l'histoire de l'Église chrétienne ressort donc de l'idée même de la religion. La religion est la connaissance d'un Être divin auquel l'homme s'efforce de s'unir et de ressembler, pour trouver le bonheur dans cette union et cette ressemblance 1. Ce besoin

(1) Platon parle de εξομοίωσις τῷ Θεῷ κατὰ τὸ δυνατόν. «Religio a religando, »dit Lactance. Cicéron fait en plusieurs endroits, entre autres de Republica, lib. X, p. 613, ed. Stephani, venir ce mot de relegendo. Cf. de Nat. deor., II, 28; de Invent., II, 53. Mais il est impossible de concilier

1

de connaître et d'imiter Dieu, qui est commun à tous les hommes, est en même temps la source du besoin qu'ils ont de se réunir et de vivre en société. Et de même que l'homme terrestre ne prospère que par son union avec l'humanité entière, ainsi l'homme spirituel ne prospère que dans la société religieuse du genre humain. C'est pourquoi il s'éleva, dès l'origine, des sociétés ou communautés religieuses, institutions à la fois terrestres et divines, mondaines et surnaturelles, et conformes par là même à la nature de l'homme qui est une synthèse, formée d'un corps terrestre et d'un esprit céleste. On trouve des sociétés de ce genre jusque chez les peuples qui, après la chute originelle, n'ayant plus de la Divinité qu'une connaissance pâle et fugitive, se firent des dieux multiples en place du Dieu un, et allèrent jusqu'à identifier le Créateur de l'univers avec les choses créées ellesmêmes (polytheisme et pantheisme). Mais ces sociétés n'étaient plus que de vains simulacres de la véritable Église; elles n'avaient plus même de nom spécial, confondues qu'elles étaient, par le mélange des rapports religieux et civils, avec l'État, qui absorbait complétement l'Église. Plus positive et plus complète, quoique encore particulière dans le Mosaïsme, l'Église y est nommée 2, expression qui désigne le peuple israélite comme une société séparée, élue, consacrée à Jéhovah, et dans laquelle un jour doivent être admis tous les peuples 3. Les Seplante ont traduit les mots du premier texte par συναγωγή Κυρίου, et ceux du second par Εκκλησία Κυρίου. Le Christianisme seul détermina et réa lisa parfaitement l'idée de l'Église. Le Christ réveilla dans

ces deux étymologies comme l'ont fait saint Augustin, saint Thomas d'Aquin, et Marcel Ficin dans ses Commentaires sur l'Eutiphron de Platon : Nos ipsos relegendo religantes Deo religiosi sumus. » Voy. encore Nitzsch, Idée que les anciens avaient de la religion, dans la Revue critique des Sciences théolog., publiée par Ullmann, 3° et 4 livr., 1828. -Staudenmaier, Encyclopédie des Sciences théolog., 2e édit. Mayence, 1840, p. 189-193.

[ocr errors]

(1) Rom. I, 23. (2) Nombr. XX, 4; Deuter. XXIII, 1. (3) Genes. XXII, 18.

« IndietroContinua »