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Deuxième époque: De Grégoire VII (1073) à la naissance des symptômes d'un schisme prochain dans l'Église d'Occident.

Ire partie De Grégoire VII à la mort de Boniface VIII (1303). Le moyen âge dans sa fleur. Les papes et leur influence sur l'histoire du monde. Croisades. Chevalerie. Ordres monastiques. Scolastique. Mystique. Cathédrales gothiques. Sectes.

II partie : Depuis la mort de Boniface VIII jusqu'au schisme d'Occident. Décadence de l'autorité temporelle et en partie de la puissance spirituelle des papes depuis la translation de leur siége à Avignon (1305). Décadence simultanée de la vie ecclésiastique. Nouveau paganisme. Les sectes se multiplient et deviennent menaçantes. Les Conciles de Pise, Constance, Bâle, Ferrare, Florence et de Latran n'atteignent qu'en partie leur but de réformation.

TROISIÈME PÉriode.

Première époque: Depuis le commencement du schisme d'Occident, par Luther, jusqu'à la reconnaissance politique des sectes protestantes séparées de l'Église catholique, par le traité de Westphalie (1648). Lutte spirituelle et matérielle des Catholiques et des Protestants. Véritable réforme de l'Eglise catholique à Trente.

Deuxième époque: Depuis le traité de Westphalie jusqu'aux temps modernes. Le protestantisme se développe. L'Église lutte contre de fausses théories politiques et contre une science destructive. L'indifférence augmente (jusqu'en 1789). L'Église catholique oppose vigoureusement sa doctrine au système protestant: un profond esprit scientifique anime d'une vie nouvelle le système catholique trop longtemps méconnu, en fait reconnaître et respecter la sublimité, réveille le zèle des intérêts de l'Église, tandis que la science orgueilleuse, et stérile dans sa richesse, des églises protestantes, achève son œuvre, en détruisant, où elle le peut, le Christianisme et l'Église.

§ 9. Division d'après la nature des objets.

On pourrait diviser encore l'histoire d'après les diverses. formes, les modes différents sous lesquels se manifeste l'action. divine dans l'Église, tels que la propagation même du Christianisme, la constitution de l'Eglise, le développement de la doctrine ecclésiastique, la formation du culte, de la discipline, ainsi que nous l'avons dit au § 4. Si nous voulions exposer selon l'ordre synchronique ces diverses parties, suivant qu'elles ont apparu, année par année, dans les périodes indiquées plus haut, le récit serait souvent troublé par des choses étrangères au sujet principal. Que si, sans interruption, on traite un même sujet à travers toute une période, il en résulte certainement un aperçu général sur un même sujet; mais l'influence des événements contemporains reste inconnue, et l'on n'obtient pas la vue complète du développement de la période qu'on étudie.

Cette division réelle, selon la nature des objets, n'est cependant pas tout à fait contraire à la vérité historique; car ce sont bien moins les événements contemporains que les objets de même nature qui influent sur le développement ultérieur des faits de l'histoire. L'art de l'historien consiste surtout à se tenir le plus près possible du synchronisme de la réalité, auquel il est impossible de se conformer toujours. Et le meilleur moyen d'en approcher n'est-il pas de diviser les périodes en parties plus courtes, comme nous l'avons indiqué plus haut, en rappelant toujours, autant que possible, dans chaque partie, l'influence des faits contemporains. Nous ne suivrons pas, avec certains auteurs, la même division des matières à travers toutes ces périodes. Il est plus naturel que chaque période ordonne elle-même sa matière; que l'on mette ainsi sur le premier plan la partie qui excita le plus l'attention et l'activité des contemporains, et qui imprima le plus de mouvement à l'époque1.

(1) La difâculté de coordonner cette matière a été parfai'emen' indiquee par Schrokh. «li me res e à traiter la question la plus indispen

Observation. On a voulu borner l'histoire ecclésiastique à l'exposition de la propagation du Christianisme et de l'établissement de l'Église, et l'on a fait des traités à part pour exposer les autres branches du développement de la vie chrétienne : ainsi, l'histoire des dogmes et des hérésies pour la doctrine', les antiquités chrétiennes ou l'archéologie chrétienne pour le culte et la discipline'. Quelque utiles que soient ces expositions-par

sable et pour moi la plus difficile. Quel ordre doit-on suivre dans le récit de l'histoire ecclésiastique? Quelle méthode adopter pour présenter clairement au lecteur toutes les vues diverses dont nous aurons à parler?» (Hist. de l'Église, t. I, p. 293.)

(1) Dans le système catholique, le Sauveur et les Apôtres ont laissé un corps de doctrines essentielles et immuables. Il ne peut donc être question d'une histoire dogmatique, impliquant un changement de doctrines, mais bien d'une évolution, d'un développement des dogmes provoqué par les hérésies et par les profondes investigations de nos celèbres apologistes. Ainsi l'histoire du dogme est d'autant plus convenable dans une histoire de l'Église que celle des hérésies se renferme dans des limites trop étroites. On peut consulter, dans l'antiquité chrétienue et chez les Grecs, pour l'histoire des hérésies: Epiphane, évèque de Constantia (Salamis), en Chypre († 403), Пaváρiov, s. adversus LXXX hæreses lib. III (opp. ed. Petavius. Paris., 1622; Colon., 1682, t. l.); Théodoret, év. de Cyr (Η 457, 58), Αιρετικῆς κακομυθίας ἐπιτομή, Hereticarum fabularum compeudium (opp. ed. Jac. Sirmond, in-fol., ed. Schulze, t. IV); chez les Latius: Philastrius, év. de Brescia († 387), de Hæresibus (opp. Brix. 1738, in-f. max. Bibl., t. IV. Galland, Bibl., t. VII); Augustinus, év. d'Hippone 430), de Hæresibus. Parini les modernes, on peut consulter avec fruit : Dion. Petavius, S. J., Opus de theologicis dogmatibus. Paris., 1644 sq., 6 t. in-f., ed. Th. Alethinus (Clericus). Antw., 1700, 6 t. in-fol. In melior. ordin. redactum et locupletatum F. A. Zacharia. Ven., 1757, 6 t. in-f. Thomassini Dogmata theol. Paris., 1684 sq., 3 t. in-f. Ven., 1757, 7 t.; Klee, Man. de l'Hist.des Dogmes, May., 1837, 2 vol., Paris, 1848; Walch, Hist. complète des Hérésies. Leipzig, 1762, 11 vol.; Munscher, Man. de l'Hist. des Dogmes (jusqu'à 604). Marbourg, 1797. Voir encore les ouvrages d'Augusti, de Baumgarten, de Crusius, d'Engelhardt, de Meier, etc.

(2) F. Th. Mamachi, Originum et antiquitat. christian. lib. XX; lib. IV. Romæ, 1749 sq., 5 vol.; Selvaggii, Antiquitat. christian. institution. lib. III. Neap., 1722 sq., 6 vol.; Mogunt., 1787 sq., 6 vol.; Pelliccia, de Christianæ Eccles. primæ, med. et noviss. ætatis Politia, lib. VI (Neap., 1777; Ven., 1782, 3 t.), ed. Ritter et Braun; Col., 1829-38, 3 t.; Binterim, Principaux monuments de l'Église catholique. Mayence, 1825, 7 part., 17 vol. Locherer, Man. d'Archéol. chrét. Francf., 1832. J. Bingham, Origines, s. antiquitates Eccl. ex anglic. lat. redditæ a Grieshoffo, Hala, 1752.-Augusti, Mémoires sur l'archeol. chrét. Leipzig, 1817.

Sources de L'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE. 21 ticulières, il est impossible néanmoins de retrancher ainsi de l'histoire universelle de l'Église ce qui, précisément, à certaines périodes, en fait la vie et l'intérêt principal. L'histoire ne serait plus un tableau fidèle de la réalité dans ce cas. Sans doute ces matières ne seront pas envisagées et traitées de la même manière dans l'histoire universelle de l'Église que dans des traités particuliers et ex professo. Celle-là ne doit voir les parties que dans leur rapport avec le tout, et donner à chacune le rang, la place et l'attention que le sujet mérite par sa valeur dans l'ensemble.

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Ces sources sont divines ou humaines.

Aux premières appartiennent les écrits de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les secondes sont mediates ou immédiates. Celles-ci proviennent des auteurs, des témoins oculaires, des contemporains, de ceux qui ont vécu sur les lieux mêmes au moment des événements. Perdues pour la plupart, elles ont été la mine d'où ont été puisées les autres.

En mettant les saintes Ecritures à part, ces sources sont ou des documents publics, ou des témoignages privés, ou des monuments. Parmi les documents publics, on comprend ceux qui

-Id., Man. d'Archéol. chrét.—Rheinwald, Archéol. ecclésias!.- Boehmer, Antiquités ecclesiast.

ont été rédigés ou reconnus par une autorité ecclésiastique ou civile : les actes des conciles1, les lois de l'Église2, les décrets des papes', les symboles publics“, les liturgies, les règles des ordres, les ordonnances de l'État dans les affaires ecclésiastiques et les concordats'.

Les témoignages privés sont ceux qui, primitivement, parurent sans autorité officielle, mais qui servent à nous donner des renseignements sur des personnages, des événements, des opinions remarquables dans l'Église. A cette série appartiennent les actes et les biographies des martyrs et des saints, les

(1) Concilior. omn. collectio regia. Paris., 1644, 37 t. in-f. Sacrosancta concilia stud. Ph. Labbei et Cosarti. Paris., 1672, 18 t. in-f. (t. I. supplem. Baluzii. Paris., 1683.)-Concilior. collectio regia maxima, stud. J. Harduini, S. J., 1715, 12 t. in-f. Sacrosancta concilia curante Nic. Coleti. Ven., 1728, 23 t. in-f.-c. supplem. Mansi, Luc., 1748, 6 t. in-f. — Sacrosanct. concilior. nova et amplissima collectio, cur. J. D. Mansi. Flor. et Ven., 1759, 31 t. in-f.. Cabassutii Notitia ecclesiastica historiar., concilior. et canonum, ed. VII. Ven., 1722, 1 t. in-f.— Richer, Hist. conc. general.

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(2) Corpus juris canonici. Chappuis. Paris, 1499 sq. 3 t. ; ed. II, 1503, edd. correctores Romani. Romæ, 1582, 3 t. in-f. Mais plus souvent E. rec. Pithæor., ed. Le Pelletier. Paris., 1687, 2 t. in-f.; ed. Boehmer. Halæ, 1797, 2 t. in-4. Richter. Lipsiæ, 1833 sq., 2 t. in-4.

(3) Bullarium Roman. Luxemb., 1727, 19 t. in-f. — Bullarum amplissima collectio op. C. Cocquelines. Romæ, 1727 sq., 38 t. in-f. - Magni bullarii continuatio, summor. Pontificum Clem. XIII et XIV, Pii VI et VII, Leon. XII et Pii VIII (1758-1830) constitutt., litteras in forma Brevis, epp., etc., etc., collegit Andr. Advocatus Barbieri. Romæ, 1835-43, t. 1-VI. (Pontificatus Pii VI.)

(4) Walch, Bibl. symbolic. vetus.

(5) Codex liturgicus Eccl. universæ ill. J.-A. Assemannus. Romæ, 1749 sq., 13 t. in-4. Eus. Renaudot, Liturgiarum orientalium collectio Paris., 1716, 2 t. in-4. Muratori, Liturgia Romana vetus. Venet., 1748, 2 t. in-f. (6) Codex regularum monasticar., ed. Luc. Holstenius. Romæ, 1661, 3 t. in-4. aux. M. Brockie. Aug. Vind., 1759, 6 t. in-f.

(7) Codex Theodosian. ed. Ritter. 1737,6 t. in-f. Capitularium regum Francor. collectio ed. Steph. Buluz. Paris., 1677; cur. P. de Chinia Paris., 1780, 2 t. in-f. Collectio constitutionum imperial., stud. Goldasti. Francof., 1713, 4 t. in-f. Munch, Recueil de tous les concordas. Leipzig, 1830, 2 vol. Weiss, Corpus juris ecclesiastici catholicorum hodierni. Giess., 1833. (8) Ruinart, Acta primor. Martyr. sinc. et selecta, ed. II. Amst., 1713, ed. in-f. repet. Galura. Aug. Vind., 1802 sq., 3 t. in-8. Acta Sanctor., Boll., etc.

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