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écrits des saints Pères, des auteurs ecclésiastiques', des historiens ecclésiastiques, et les écrits des païens qui s'élevèrent contre l'Église et les chrétiens.

Aux monuments appartiennent surtout les églises, les inscriptions*, les peintures', les monnaies'. Il faut enfin mentionner des légendes et des traditions populaires', dont l'historien peut souvent faire un usage convenable.

(1) Maxima biblioth. vett. Patrum. Lugd., 1677 sq., 28 t. in-f. (avec les deux volumes de tables et les Grecs traduits en latin). Bibliotheca vett. Patrum antiquorumque scriptorum ecclesiast. op. Andr. Gallandii, presbyt.congreg. Orat. Ven., 1756 sq., 14 t. in-f. Ellies du Pin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques (Paris, 1686 sq., 47 t. in-8). Amst., 1690 sq., 19 t. in-4. Id., Biblioth. des auteurs séparés de la communion de l'Église romaine du XVI et du XVIIe siècle. Paris, 1718 -q., 3 t. Richard Simon, Critique de la bibl. de M. du Pin. Paris, 1730, 4 t. Cave, Scriptorum ecclesiast. hist. litteraria (Lond., 1688), ed. III; Oxon., 1740 sq., 2 t. in-f. Remi Ceiltier, Hist. générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, etc. Paris, 1729-63, 24 vol. in-4 (jusqu'au XIXe siècle). Casim. Oudinus, Commentarius de scriptoribus Ecclesiæ antiquis illorumque scriptis. Lipsiæ, 1722, 3 vol. m-f. (1460). J.-A. Fabricii, Biblioth. ecclesiast. Hamb., 1718, in f. Ejusdem, Biblioth. latina med æ et infimæ ætatis. Hamb., 1734 sq.,6 t. in-8. aux. Mansi. Patav.,1754, 6 t. in-4. J.-S. Assemanni Biblioth. orientalis. Romæ, 1719 sq., 4 t. in-f. Busse, Ichnographie de la li tér. chrét. Munster, 1829. Molher, Patrologie, ou Hist. de la littér. chrét., 1 vol. Ratisb., 1840. Traduit en français, Louvain, 1844. Permaneder, Biblioth. patristica. Landish., 1841 sq., 2 t. (2) Voir plus bas au chap. Ier.

(3) Hospiniani lib. V de Templis. Tig., 1603, in-f.

(4) J. Gruteri Thesaurus inscriptionum cura Grævii. Amst., 1707, 2 t. L.-A. Muratori, The-aurus vett. inscription. Mediolani, 1739 sq., 4 vol. in-f. Seb. Donati supplementa. Lucc., 1764.

(5) J. Ciampini, Vett. monumenta. Romæ, 1747, 3 t. in-f. Jacutii Christian. antiquitatum specimina. Roma, 1752, in-4. Pour les peintures du moyen âge, voy. Seroux d'Agincourt, Hist. de l'Art par les monuments. Paris et Strasb., 1823-40.

(6) F.-J. Eckhel Doctrina nummorum vett. Vien., 1792 sq., 8 v. in-4. (7) Sur l'importance des traditions populaires pour l'histoire, voyez les Feuilles historiques de Gærres, t. 1, p. 389.

§ 11. Critique et usage des sources.

Ernesti, de Fide historica recte æstimanda (opusc. philog. critic. Lugduni, 1764). Griesbach., de Fide historica ex ipsa rerum, quæ narrantur, natura judicanda. Halæ, 1768. (Opusc. acad., ed. Gabler. Jen. 1824, vol. 1, p. 267 sq.)

Puisque la certitude des faits repose sur celle des sources, il ne faut s'en servir qu'avec une prudence toute particulière, en s'appuyant sur une saine critique qui doit résoudre les questions suivantes :

1o Les sources viennent-elles réellement des auteurs indiqués, et non-seulement en partie, mais intégralement? N'y a-t-il pas interpolation (authenticité, intégrité)? Il faut en chercher des preuves intrinsèques et extrinsèques.

2° L'auteur, eu égard à ses fonctions, à son éducation, était-il capable de juger le véritable état des choses? Peut-on préjuger de sa part les dispositions nécessaires pour dire la vérité (véracité de l'auteur)? Alors même que l'auteur remplit ces conditions, sa certitude peut encore nous laisser des doutes, tant il arrive qu'un auteur est à son insu rempli de préjugés et de partialité.

Quand on ne peut prouver complétement l'authenticité, l'intégrité des sources, la véracité des auteurs, il faut néanmoins vérifier le temps probable, l'origine présumable des sources, et déterminer par là l'usage qu'on en peut faire.

§ 12.-Sciences préparatoires et auxiliaires, nécessaires à l'histoire ecclésiastique.

La critique et l'emploi des sources rendent nécessaires : 1° La connaissance des langues dans lesquelles elles sont écrites: ainsi, outre les langues classiques anciennes, la philologie ecclésiastique', qui familiarise avec l'idiome de l'Eglise et sa littérature;

(1) Suiceri Thesaurus ecclesiast. e Patribus Græc. Amst., 1728, 2 t. in-f.

2. La diplomatique ou la science des actes et documents (Sara), l'art de lire les vieux caractères des différents originaux et de déterminer leur âge;

3° La géographie ecclésiastique', qui fait connaître le théâtre des événements;

4° La chronologie3, qui détermine le temps où ils ont eu

Du Fresne, Glossarium mediæ et infimæ græcitatis. Lugd., 1688, 2 t. in-f. Ejusdem, Glossarium mediæ et iofiuæ latinitatis. Paris., 1733 sq., 6 t. in-f. (Adelung), Glossarium manuale ad scriptores ned. et inf. latinit. Halæ, 1772, 6 t. Voyez aussi les gloss. des langues germaine et romane.

(1) Mabillon, de Re diplomatica, ed. II. Paris., 1709 in-f. Nouveau traité de diplomatique, par deux religieux Benedictius de la congrégation de Saint-Maur (Toustain et Tassin). Paris, 1750 sq., 6 vol. in-4. B. de Montfaucon, Palæographia Græca. Paris, 1708. Schoenmann, Système complet de diplomatique. Hamb., 1801.

(2) Emman. Schelstrate, Antiquitates ecclesiar. illustr., t. II. Miræus, Notitia episcopatuum orbis christ., Antw., 1613, in-f. Car. a Santo Paulo, Geographia sacra cura Clerici. Amst., 1703, in-f. Nic. Sansoris Atlas antiquus sacer et profanus, collectus ex tabb. geogr.; emend. Clericus. Amst., 1705 in-f. Spanhemii Geographia sacra et eccles. (Opp. Lugd., 1701, 1 t. in-f.) Le Quien, Ordin. Prædicator. presb., Oriens christianus, quo exhibentur ecclesiæ, patriarchæ, etc., tokius Orientis, cum tabb. geogr. Paris., 1740, 3 t. in-f. Bingham, Origines, s. Antiquitat. lib. IX. Staudlin, Géogr. et statistique ecclésiast. Tub., 1804, 2 vol. Wiltsch, Atlas sacer s. ecclesiasticus. Gothæ, 1843. Pour la géogr. politique, voy. nos meilleurs atlas anciens et modernes, d'Anville, Brué, Kruse, etc.

(3) Jos. Scaligeri Opus de emendatione temporum. lenæ, 1629, in-f. Dion. Petavii Opus de doctrina temporum. Antw., 1703, in-f. L'Art de vérifier les dates des faits historiques, etc., par un religieux Bénédictin. Paris (1750), III* éd., 1783, 3 vol. in-f.; IVe éd., 1818-20. Ideler, Man. de Chron. mathém. et techn. Berlin, 1825, 2 vol. in-8. On doit une attention particulière aux ères suivantes : 1° æra Seleucidar., seu contradictionum, datant du 1er octobre de l'année 312 avant J.-C., en Orient: elle est employée de nos jours par les chrétiens de la Syrie; 2° æra Hispanica, 1716. p. U., c., et comptant de 38 ans avant J.-C. Elle fut introduite en Espagne dans le XIV et en Portugal dans le XVe siècle; 3o æra Diocletiana, s. martyrum, commençant dans l'Eglise de Rome au 25 août 284 après J.-C.: les Coptes s'en servent encore; 4° Cyclus indictionum, comprenant une période de quinze ans, à partir du 1er sept. 312 après J.-C.; 5° æra Constantinopolitana, qui date du commencement du monde (1 septembre 5508 avant J.-C.): les Grecs s'en servent depuis 692, les Russes depuis 1700; 6° æra Dionysiana, s. Christiana, depuis le VIe siècle : Denys le Petit dit en parlant d'elle (ep. I.): Quia vero S. Cyrillus I. Cyclum ab a. Diocletiani 153, cœpit, et ultimum in 247 ter

lieu. Ces deux connaissances ont été nommées, à cause de leur importance, les deux flambeaux de l'histoire.

Aux sciences préparatoires appartiennent surtout :

1° L'histoire des religions'. La nature et le caractère de ces religions rendaient plus ou moins facile l'introduction du Christianisme, lumière et perfection de toutes les religions. Montrez le Christianisme dans sa vérité et sa puissance en face des cultes païens, et il brillera avec d'autant plus d'éclat et de magnificence dans son éternelle beauté, et influera d'une manière d'autant plus forte et plus salutaire sur l'intelligence et le cœur de l'observateur".

2° L'histoire de la philosophie3: car le Christianisme fut souvent obligé d'entrer en lutte avec les divers systèmes philosophiques; tantôt il les rejeta entièrement; d'autres fois, les illuminant de sa clarté, il les transforma en philosophie chrétienne.

3° L'histoire universelle, avec laquelle souvent l'histoire

minavit; nos ab 248 anno ejusdem tyranni potius quam principis inchoantes voluimus circulis nostris (paschalibus) memoriam impii et persecutoris innectere, sed magis elegimus ab Incarnatione Domini nostri J.-Chr. annorum tempora prænotare, quatenus exordium spei nostræ potius nobis existeret, et causa reparationis humanæ, id est Passio Redemptoris nostri, evidentius luceret.

(1) Voy. Meiner, Hist. crit. des religions. Hamb., 1806. Benj. Constant, de la Religion considérée dans sa source et dans ses formes. 5 vol. 1824.

(2) Voy. Gaume, Hist. de la société domestique.

(3) Tennemann, Hist. de la philosophie. Leipzig, 1798, 2 vol., 2o édit. Buhle, Manuel de l'Hist. de la philosophie. Gottingen, 1796, 8 t. Rixner, Manuel de l'Hist. de la philosophie, 2o éd. Salzb., 1829, 3 vol. Windischmann, Hist. de la philos. à travers l'hist. du monde. Bonn, 1827-34, 1 vol. en 4 part. (la Chine et les Indes). Ritter, Hist. de la philos. Hamb., 2o édit., 1837, 4 vol. et Hist. de la philos. chrét. Hamb., 1841, 3 vol. Sigwart, Hist. de la philos. Stuttg., 1844, 3 vol. Bonelli, Disquisitio historica præcipuor. philosophiæ systematum. Roma, 1829. Bourgeat, Cours sur l'hist. de la philos. (Université catholique). Paris, 1843, t. XV, livraisons mars et juin. De Ram, Historia philosophiæ a mundi incunabilis usque ad Salvatoris adventum, hordierno discentium usui accomodata. Lovanii, 1832.

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(4) J. Müller, Disc. sur l'hist. univ. Herder, Idées sur la philos. de l'hist.

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Fred. Schlegel, Phil. de l'hist.

- Schlosser, Hist. univ. Francf.,

ecclésiastique a des rapports si intimes qu'on ne peut comprendre ou exposer l'une sans l'autre, surtout alors que, comme dans le moyen âge, l'Église et l'État sont pour ainsi dire fondus l'un dans l'autre.

§ 13.

Valeur de l'histoire ecclésiastique; but, utilité de son

étude.

Valois, dans la dédicace de son édition d'Eusèbe, t. I. Griesbach, de Hist. ecclesiast. nostri sæculi usibus sapienter accommodatæ utilit. len., 1776. F.-A. Kathe, Influence de l'hist. ecclésiast. sur le caractère et la vie de l'homme, 3 leçons. Leipzig, 1810, in-4.

Ce qu'une science est en elle-même détermine sa valeur; ce qu'elle réalise fait son utilité. La science qui nous occupe est, en elle-même, le développement du royaume de Dieu sur la terre, la restauration de l'humanité, libérée et sanctifiée par l'action divine. L'histoire ecclésiastique a donc pour objet le plus sublime de tous les objets dont s'occupe l'histoire, et de là toute sa valeur. Avec le Christianisme naît pour l'homme une ère nouvelle de développement et de civilisation. Dans l'histoire de l'Église, le chrétien, membre de l'Église, trouve sa propre histoire. Il croit, il aime davantage l'Eglise et sa doctrine, à mesure qu'il apprend mieux à connaître la puissante influence du Christianisme pour l'amélioration des mœurs et la sanctification du genre humain. Les scandales qui, de loin en loin, peuvent affliger l'Église, n'altèrent point aux yeux du chrétien la valeur de son histoire. « Car, dit très-bien Klée, << toute histoire montre l'homme dans le mal, la Providence <«< en lutte avec le péché : donc, plus que partout ailleurs, la puissance du péché se montrera dans l'histoire de l'Église. « Cela ressort de la nature même des choses. >>

L'étude de l'histoire ecclésiastique a donc principalement pour but de satisfaire l'intérêt légitime que nous devons pren

1815, 5 vol. in-8; édit. par Kriegh. Francf., 1841. — Léo, Précis d'hist. univ. Halle, 1835. - Chateaubriand, Études historiques.

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