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DE

CHIMIE MÉDICALE,

DE PHARMACIE, DE TOXICOLOGIE,

ET

REVUE

DES

NOUVELLES SCIENTIFIQUES
NATIONALES ET ÉTRANGÈRES,

PAR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE MÉDICALE,

MM. BÉRAL, CHEVALLIER, DUMAS, FÉE, GUIBOURT,
LASSAIGNE, ORFILA, PAYEN, E. PÉLIGOT, G. PELLETAN, Pelouze,
A. RICHARD, S. ROBINET.

PARIS,
LABÉ, libraire dE LA FACULTÉ DE Médecine,

PLACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 4.

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1845

JOURNAL

DE CHIMIE MÉDICALE,

DE PHARMACIE ET DE TOXICOLOGIE.

CHIMIE MÉDICALE.

NOUVELLES RECHERCHES SUR LES ALCALIS ORGANIQUES;
Par M. GERHARDT.

Ce savant, dans une lettre à M. Dumas, fait connaître ce qu'il a observé lors de ses recherches sur les alcalis organiques.

Ces recherches ont principalement porté sur la brucine et sur l'importante réaction que l'on obtient en traitant cet alcaloïde par l'acide nitrique. On, sait, en effet, qu'il se produit alors une coloration rouge foncé, et que cette réaction est d'une telle sensibilité, qu'on l'a recommandée pour les recherches de médecine légale. M. Gerhardt a vu qu'en même temps que la coloration se produisait, il y avait dégagement d'un gaz odorant et inflammable, que le mélange s'échauffait; mais, si on ne fait pas intervenir de chaleur artificielle, il ne se dégage ni vapeurs nitreuses, ni acide carbonique. Le produit se prend en masse par le refroidissement, et présente alors une teinte orangée. M. Gerhardt s'est assuré que le gaz qui accompagne le corps rouge est de l'éther nitreux, dont le dégagement continue jusqu'à ce que la dernière parcelle de brucine ait disparu dans le liquide, en sorte que ce mélange est une véritable source d'éther nitreux.

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JOURNAL DE CHIMIE MÉDICALE,

EXAMEN CHIMique de concRÉTIONS BLANCHES GRANULIFORMES TROUVÉES DANS LES GANGLIONS MÉSENTÉRIQUES ET D'AUTRES TISSUS, CHEZ UN CHEVAL MORT A LA SUITE D'UNE entéromésentérite.

Les concrétions sur lesquelles a porté notre attention dans cette notice, ont été observées à l'autopsie d'un cheval, mort à la suite d'une maladie, que M. Prudhomme regarde comme une entérite avec engorgement inflammatoire des ganglions mésentériques et dégénérescence tuberculeuse de ces organes. Sous ce rapport, cette affection du cheval se rapprocherait, et par les symptômes qui ont été remarqués et par les altérations produites, de celle qu'on désigne en médecine humaine sous le nom vulgaire de carreau ou de scrofules mésentériques.

Dans divers tissus de l'animal en question, on a rencontré des concrétions se présentant sous forme de petits grains, blancs, mamelonnés, semblables à de petits tubercules, et particulièrement dans le tissu des ganglions mésentériques, dont la substance ramollie était convertie en une pulpe blanchâtre, au milieu de laquelle se trouvaient une multitude de ces petites concrétions. D'autres, analogues, mais réunies en plaques d'une certaine épaisseur, existaient, les unes sur diverses parties du tronc aortique, les autres, à la surface de la séreuse qui tapisse l'intérieur de l'oreillette postérieure gauche du cœur.

Des portions de ces différentes concrétions nous ont été remises par les soins de M. Prudhomme, pour les soumettre à une analyse comparative. Celles qui se trouvaient appliquées superficiellement aux membranes ont pu être extraites en grattant celles-ci; quant à celles qui étaient dans les ganglions, mélangées à leur substance ramollie, nous avons pu les séparer, soit en

délayant la masse pulpeuse dans l'eau et laissant déposer les concrétions plus denses, soit, ce qui nous a mieux réussi, ainsi qu'on peut le voir sur la portion que nous mettons sous les yeux de la société, en traitant à une douce chaleur par une solution faible de potasse caustique. Cet alcali a dissous parfaitement le tissu ramolli des ganglions, en laissant intactes les concrétions qui se sont séparées en se précipitant au fond de la dissolution.

Une portion des ganglions, ramassée, examinée à part, a fourni de l'albumine soluble, de la matière grasse, et de l'albumine concrétée insoluble dans l'eau.

Les concrétions séparées des divers tissus rapportés plus haut ont été analysées par le même procédé : elles ont présenté la même composition, ainsi qu'on peut en juger par l'inspection du tableau que nous en avons dressé. En définitive,ces concrétions, analogues sous tous les rapports aux tubercules calcaires qui se forment si fréquemment dans le tissu du poumon, celui du foie et quelquefois sur le mésentère, ont, comme ceux-ci, pour base principale, deux sels inorganiques à base de chaux : le phosphate et le carbonate.

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La plus grande proportion de matière organique qu'on a

rencontrée dans les concrétions du tronc aortique et de l'oreillette gauche du cœur, est due, sans doute, à ce qu'ayant été isolées par l'action mécanique des membranes auxquelles elles

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