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NOTES

DES FRAGMENTS DES OUVRAGES EN PROSE.

NOTES

DES FRAGMENTS DES DISCOURS PERDUS.

POUR TULLIUS.

I. Recuperatores. C'étaient des juges spéciaux dési gnés pour connaître des causes de propriété. Cicéron les appelle aussi de ce nom dans le plaidoyer Pro Cœcina. Ils réglaient surtout l'estimation des dommages (Tacite, Ann. 1, 74; Aulu-Gelle, xx, 1, etc.), et, comme toutes les commissions extraordinaires, devaient juger promptement et sommairement.

L. Quintius. Cicéron parle de cet avocat, Brutus, ch. 62; pro Cluentio, ch. 27, 40, etc.

II. M. Lucullus. M. Licinius Varron Lucullus, frère de L. Lucullus, le vainqueur de Mithridate. Il est question de lui dans plusieurs discours de Cicéron.

14.

Legem..... Aquilliam. Cicéron parle de cette loi sur le dommage du tribun C. Aquillius Gallus, dans le Brutus, ch. 34; de même que de celle sur le dol et la fraude dans les traités De Nat. Deor., 1, 30; et de Officiis, III, - Voyez aussi les Institutes de Gaius, 1, 210. III. Centuria. Ce mot, en agriculture, a signifié d'abord une étendue de cent arpents, et plus tard, de deux cents. (Varro, de Ling. lat. iv, 4.) D'autres écrivains sur l'agriculture disent que la centurie avait tantôt 50, tantôt 210, tantôt 400 arpents. (Hygin., de Limit. Constit., pag. 144, ed. Goes.) Il résulte de toutes ces incerti. tudes dans les évaluations, que le mot centuria servait à exprimer une étendue de terrain quelconque, mais sans vouloir déterminer cette étendue.

IV. Ut aut ipse... deduceret, aut.... deduceretur. Par une action devant le juge. C'est ici, suivant les lois romaines, deductio, quæ moribus fit.

V. Ne si quem semivivum. Cette conséquence n'est pas très-claire; elle veut dire sans doute que Tullius se fût plutôt consolé de la perte de ses esclaves tués, puisqu'il lui en restait au moins un vivant.

POUR C. CORNELIUS. I.

FRAG. 1. Homines fœneos. C'étaient des mannequins remplis de foin, et ressemblant à des hommes, que, dans les spectacles publics, on présentait au taureau, afin de l'irriter. Asconius.

2. Quid ? Metellus. Il s'agit de Q. Metellus Népos, qui

se porta accusateur de C. Curion et qui ne persista point dans son accusation.

7. C. Cottam. C'est C. Cotta l'orateur, dont la gloire égala, dit Asconius, celle de C. Sulpicius et de C. César. Il eut deux frères, et ils furent tous trois consuls.

10. Q. Cæcilio, M. Junio. Q. Cécilius Métellus Numidicus et M. Junius Silanus furent consuls pendant la guerre des Cimbres, guerre longtemps malheureuse, à cause de plusieurs lois portées dans ces temps de calamité, et qui pesaient principalement sur les troupes. Asconius.

10. De legibus Liviis. Lois ainsi nommées de leur ̧

auteur, Livius Drusus. Le consul L. Marcius Philippus les fit abroger, comme ayant été portées contre les auspi ces. Voyez, sur la loi Licinia Mucia, le plaidoyer Pro Balbo, ch. 21, et de Offic. i, 11.

10. De ipsa lege Calpurnia. Loi sur la brigue, rendue, deux ans auparavant, par le consul C. Calpurnius Pison.

nius, sur la guerre contre les pirates, dont le soin fut confié 12. Aulus Gabinius. Il s'agit ici de la loi de Gabià Pompée. Voy. Cic. Pro lege Manilia.

15. Cn. Dolabella... L. Sisenna. Il existait à la même époque deux Romains du nom de Dolabella, dont l'un fut accusé par C. César, et l'autre par M. Scaurus. Ce L. Sisenna est l'historien de la république romaine. Il fut préteur, inter peregrinos (ènì tv évv) l'an de Rome 675, sous le consulat de Q. Lutatius Catulus et de M. Émilius Lépidus. Asconius.

16. Ut jam.... collegium. Ces confréries ou associations étaient très-nombreuses. On les supprima, comme étant des réunions de factieux. On toléra seulement celles d'artisans et de licteurs. Asconius.

18. L'orateur veut parler certainement de M. Crassus, juge dans la cause de Cornélius et de Pompée, qui faisait alors la guerre contre Mithridate. Asconius.

20. Sp. Tarpéius, C. Julius, P. Sulpicius, tous consulaires. Per pontificem. M. Papirius. Asconius.

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23. Cn. Pompeium. Cn. Pompeius Strabo, père du grand Pompée. L'orateur dit : hominem diis perinvisum, parce qu'il mourut frappé de la foudre.

POUR C. CORNÉLIUS. II.

1. Vobis edam duos. M. Lucullus et M. Lépidus; les autres consulaires, témoins dans la cause, furent Catulus, Q. Hortensius, Q. Métellus Pius, souverain pontife. Asconius.

4. M. Silanum. Silanus, accusé d'avoir fait la guerre aux Cimbres sans l'ordre du peuple, n'eut contre lui que deux tribus. Asconius.

POUR SA CANDIDATURE.

1. Hominis nobilis. Asconius croit que ce noble était Crassus ou César.

Cum sequestribus. C'était des espèces de déposide corruption, le candidat qui marchandait des suffrataires connus, entre les mains desquels, dans ces temps

ges versait les sommes destinées à payer son élection.

Cum peregrino. Accusé et condamné pour ses violences et ses brigandages en Achaïe, Antoine en appela aux tribuns du peuple, en jurant, aux termes de la loi, qu'accablé par le crédit de ses adversaires, il ne pouvait obtenir justice. Un tel serment, prêté à Rome par un noble, dans un procès contre des étrangers, était le comble de l'ignominie. Aussi les censeurs expulsèrentils Antoine du sénat. Voy. de Petitione consulatus, ch. 2. 2. Nec jam se tum respexit. Voy. de Petitione consulatus, ch. 3.

Quanta vis esset. Ironie qui veut dire qu'après son absolution, Catilina est en droit de ne plus craindre les tribunaux, quelque accusation dont il soit l'objet. Collum secuit hominis. Voy. de Petitione consulatus, ch. 3.

3. Suo familiarissimo. Verrès, suivant Asconius.

6. Legem impedire. La loi Calpurnia, en vertu de laquelle, deux ans auparavant (en 687), avaient été con. damnés, comme convaincus de brigue, P. Autronius et P. Sylla, consuls désignés.

7. Parum auxilii. Cicéron avait défendu avec succès Q. Mucius Orestinus, accusé de pillage et de vòl. Vendu aux ennemis de son bienfaiteur, Mucius, alors tribun du peuple, attaquait dans toutes ses harangues la naissance et le talent de Cicéron.

8. In victoria quadrigarium. Antoine dévasta l'Achaïe; il ne fut point étranger aux crimes des proscriptions; enfin il parut dans l'arène, aux courses des chars, données par Sylla en l'honneur de sa victoire.

9. Ne petendi quidem potestatem. Voy. de Petitione consulatus, ch. 3.

Id. Quum trucidasti. Voy. ibid. ch. 2.

12. Luscium. Luscius, centurion dans l'armée de Sylla, condamné peu auparavant, pour la part active qu'il avait prise aux proscriptions.

14. Quum deprehendebas adulteros. Telle était la corruption des mœurs, que plus d'un mari cherchait à surprendre des jeunes gens avec sa femme, pour se venger sur eux de cet affront par d'infâmes représailles.

17. Neque alio nomine. Crassus, suivant Asconius; il aurait été en secret l'âme de la conjuration de Pison et de Catilina.

18. Quod avunculus. Rien ne nous fait connaître quel est cet oncle maternel d'Antoine. Dans une note sur cet alinéa, Asconius, en rappelant la course en char d'Antoine, aux jeux donnés par Sylla, nous apprend que Boculus était un des plus fameux cochers du cirque. Ant. Augustin, évêque d'Alifi, réformant le texte des manus. crits, propose fort ingénieusement de lire quod a te Boculus; ce qui serait une ironie sanglante assez dans le goût de Cicéron.

Collatione centuriarum. Les candidats qui réunissaient les suffrages d'un plus grand nombre de centuries qu'il était nécessaire pour valider l'élection, pouvaient en céder une partie à celui d'entre eux à qui ils voulaient assurer le premier rang. C'était un apport fait par plusieurs personnes à la fois, une mise en commun, une collation. Voy. sur la forme de cette concession le savant ouvrage de Grucchius (N. de Grouchi), de Comitiis Romanorum liv. 1, ch. 4.

19. Duas... sicas. L'orateur venait de rappeler encore une fois la conjuration tramée par Pison, depuis questeur en Espagne, et par Autronius et Catilina.

CONTRE CLODIUS ET CURION.

1. Qui mense aprili apud Baias. Voyez les Lettres à Atticus, I, 16.

Vidisse eum quod fas non fuisset. On trouve la même pensée dans les discours Pro domo, ch. 40; de Arusp. resp., ch. 18.

Patronum libidinis suæ. Curion, qui, à la faveur des proscriptions, avait acheté une terre de Marius, né Jui-même à Arpinum.

2. Manicalam tunicam. La tunique, vêtement de dessous, était commune aux deux sexes. Les hommes la portaient courte, avec des manches qui ne descendaient

pas même jusqu'aux coudes. Les esclaves et les paysans la portaient sans manches. La tunique appelée manicata, c'est-à-dire ayant des manches tombant jusqu'aux mains, était traînante; et il était indécent pour un homme de s'en servir.

3. Indutus muliebri veste. Clodius s'était déguisé en femme pour entrer dans la maison de César, pendant les fêtes de la Bonne déesse. Voy. de Arusp. resp., c. 21.

Calvatica. Nonius l'appelle calantica. La calantique était une coiffure dont les femmes s'enveloppaient la tête.

4. A pulchris abesse. Jeu de mots tel que l'orateur s'en permet plus d'une fois. On sait que le nom de Pulcher était le surnom de la famille des Clodius.

SUR LE ROI D'ALEXANDRIE.

3. Interfectum esse impetu. Ce roi était PtoléméeAlexandre II, qui ne régna en Égypte que dix-neuf jours, et qui, disait-on, avait institué le peuple romain son héritier. Il épousa Cléopâtre, dite Bérénice, fille de Ptolémée Lathyre, sa belle-mère, nommée sœur du roi, c'est-à-dire, reine. Il la tua dix-neuf jours après son mariage, et en fut puni par son peuple immédiatement.

Sur tous ces faits assez obscurs, voyez dans la Biograph. univ. l'article Ptolémée x, par Saint Martin.

POUR M. ÉMILIUS SCAURUS.

I. Norenses. Nora ou Mora, à douze lieues au nord de Calaris, Cagliari.

V. Non habuisti quod dares ? Il s'agit ici du blé que Scaurus, avait, dit-on, injustement exigé des Sardes.

VIII. Omen nominis. Les anciens tiraient des présages même des noms. Voyez à cet effet de Divinatione, 1, 45.

IX. Fideli in gratiam reditu. Sur la réconciliation de Cicéron avec Appius, on peut voir plusieurs lettres du troisième livre des Familières, le plaidoyer pour Milon, ch. 27, etc.

:

X. Sive patricius. Romulus avait créé cent sénateurs, et Tullus Hostilius, cent autres (Tit. Liv., 1, 17, 30); Tarquin l'Ancien en ajouta un pareil nombre, qu'il inscrivit sur le même rôle d'où leur vint le nom de conscrits, (inscrits ensemble); enfin le peuple fit entrer dans le sénat des familles plébéiennes : de là, trois classes de sénateurs, les pères on patriciens, les conscrits, et les plébéiens. On ne faisait point de différence entre les deux premières. Elles ne pouvaient prétendre au tribunat, réservé aux plébéiens. Clodius, l'ennemi de Cicéron, était sénateur patricien; mais pour obtenir le tribunat, il s'était fait adopter par une famille plébéienne. Asconius.

XII. Mentiendi licentia. Cicéron traite souvent les Sardes avec mépris, de Prov. cons. ch. 7; Epist. fam. VIII, 24; Ix, 7, etc.

XIII. Megaboccus. Cette phrase, qui prouve que Mégaboccus est un nom romain, peut servir à en expliquer une autre des Lettres à Atticus, II, 7, où ce nom se trouve, et détruit ainsi toutes les conjectures de savants qui veulent y voir un sobriquet de Pompée.

Laudantibus. Outre les patroni, l'accusé avait encore ́des laudatores, envoyés le plus souvent par les villes de sa province pour balancer, par leurs dipositions favorables, le témoignage de l'accusateur.

XV. Hispania ulterior. Cadix, au moment de la défection de toute la province, recueillit l'armée vaincue et fit un traité avec L. Marcius. Pro Balbo, ch. 15.

FRAC. 1. Subiit etiam populi judicium. On trouve des détails sur tous ces jugements dans les scholies d'Asconius.

2. Posse virtutem sine præsidio fortuna. Le père de Scaurus était d'une famille patricienne de la plus haute antiquité, mais qui ne s'était pas illustrée depuis trois générations. Il fallut donc qu'il créât lui-même sa fortune comme un homme nouveau. Voyez Pro Murena, ch. 7.

4. Illo... templo. Le temple de Castor et Pollux. L. Métellus dont il est ici question est le même cité plus haut dans le paragraphe qui donne lieu à cette note.

NOTES DES FRAGMENTS

DES DISCOURS QUI NOUS SONT PARVENUS, MAIS AVEC DES LACUNES.

PRO QUINTIO. FRAG. 1. Turpis occultatio. Ce fragment, suivant Orelli, se rapporte à la fin du chap. 27 du discours pour Quintus, où Cicéron semble expliquer ce qu'il entend par le mot latitare, Voy. le chap. 27 de ce discours.

PRO FONTEIO. 1. Galli posthac. Cette phrase se rapportait probablement aux concussions de Fontéius sur les vins, crimini vinario. Voy. le chap. 8 de ce discours.

2. Magistros habuit. Plaisanterie que Quintilien cite comme un exemple de jeu de mots qui va jusqu'à l'enigme, pervenit usque ad ænigma; témoin, ajoute-til, ce que dit Cicéron de la mère de Plétorius, accusateur de Fontéius: « Tant que votre mère, etc. »> On disait en effet que, de son vivant, sa maison était le rendez-vous des femmes les plus débauchées, et qu'à sa mort, ses biens furent vendus à l'encan. Ainsi le mot ludus, école, est employé par métaphore, et le mot magistros fait équivoque, parce qu'on appelait ainsi ceux qui présidaient

aux encans.

PRO FLACCO. 1. Ingenita levitas. L'orateur parlait ainsi des Grecs, surtout des Grecs Asiatiques, dont il ré

futait les dépositions contre son client.

IN PISONEM. 4. In sarraco. Quintilien cite ce passage comme exemple de cette trivialité d'expression qui ajoute à la force de sa pensée.

Cum eo coniscans. Mot également cité par Quintilien, comme exemple de trivialité expressive.

PRO MILONE. 1. An hujus.... legis. C'était un projet de loi dont le but était de faire passer les affranchis des tribus de la ville dans celles de la campagne, et d'öter ainsi aux meilleurs citoyens la prépondérance dans les comices.

NOTES DES FRAGMENTS

DES OUVRAGES PHILOSOPHIQUES PERDUS.

HORTENSIUS.

FRAG. 6. Magna animi contentio. Suivant Sigonius, cette phrase serait une objection d'Hortensius qui semblerait vouloir, en alléguant l'obscurité d'Aristote, détourner de l'étude de la philosophie, parce qu'elle exige, au détriment de toutes les autres affaires, une trop grande contention d'esprit.

13. Eloquentiam tueri. Cette réponse faite par Catulus ou par Cicéron à Hortensius, qui avait parlé de l'éloquence avec un enthousiasme injuste pour la philoso. phie, est un hommage délicat au talent du rival de Cicé

ron.

14. Tu me et alias... hortatuses. Atticus fait la même prière à Cicéron, de Leg., 1, 2.

21. Oratam,... hominem dississimum. On peut voir sur l'épicurien C. Sergius Orata, Cicéron, de Finib., 11, 22; de Offic., ш, 16; de Orat., 1, 39; Plîne, 1x, 34; Macrobe, Saturnal, II, 15.

24. Quorum corpora viva cum mortuis. Cette citation est prise de Servius sur l'Énéide, vì, v. 489 et suiv., où Virgile a personnifié dans Mézence cette barbarie étrusque.

CONSOLATION.

2. Cum vero et mares et feminas complures. La conséquence de ce passage, dit Lactance, est que, de l'aveu de Cicéron, les dieux païens n'étaient que des hommes divinisés. Ce témoignage est grave d'un homme qui était prêtre et augure: il parle très-sérieusement de faire de sa fille Tullia une divinité; il revient plusieurs fois sur cette idée dans ses Lettres à Atticus; il ne veut pas de tombeau; il lui faut un temple : fanum fieri volo, neque hoc erui potest... ut assequar àñobéwoiv... ut posteritas habeat religionem.

DE SA VIE POLITIQUE.

1. Ut spondeum caneret. Voyez, dans le chapitre XXVII du Voyage du jeune Anacharsis, l'entretien sur le pouvoir moral de la musique.

NOTES DES FRAGMENTS

DES OUVRAGES PHILOSOPHIQUES QUI NOUS SONT PARVENUS, MAIS AVEC DES LACUNES.

ACADÉMIQUES.

LIVRE INCERTAIN. 3. Qui omnium cæterorum judicio sit secundus. Ainsi, dans le temple de Diane, à Ephèse, l'Amazone de Polyclète fut proclamée la plus parfaite de toutes, parceque chacun des artistes chargés d'en plus parfaite après la sienne. faire une déclara que celle de Polyclète lui semblait la

4. Academicis morem fuisse. Voyez sur cet usage le Lucullus, ch. 18.

DE LA NATURE DES DIEUX.

1. Primum igitur. Il est bien difficile de ne pas voir dans ce fragment l'exposé d'une doctrine qu'on a fort reprochée aux anciens, et qui admettait la préexistence de la matière. Cependant, il ne paraît pas que Lactance ait soupçonné Cicéron d'hérésie, à l'occasion de ce passage, comme on le voit par la réponse qu'il y fait: Neque enim Deo non faciente, aut invito, esse aliquid aut potuit, aut debuit.

DES LOIS.

LIVRE INCERTAIN. 2. Octo pœnarum genera. Les huit sortes de peines dont Cicéron fait ici l'énumération, et sur lesquelles il donnait nécessairement quelques détails, ont été expliquées par Heineccius dans ses Antiquités, IV, 18, 5 et suiv.

NOTES DES FRAGMENTS DES LETTRES.

A C. CÉSAR.

FRAG. 2. Quæ monimenti. Peut-être Cicéron veut-il par ler ici du fanum de Tullia. Il avait pu écrire à César pour

faire interpréter en sa faveur l'article de la loi somptuaire qui regardait les tombeaux (Ad Att. xi, 35).

AU JEUNE CÉSAR.

1. Pridie nonas feb. Au 4 février 710, Cicéron avait prononcé au moins six Philippiques, et publié la seconde. On attendait alors que les députés envoyés par le sénat à Antoine fussent revenus de Modène. Peut-être de fâcheuses nouvelles avaient-elles circulé dans Rome; peut-être même les députés étaient-ils déjà de retour.

2. Quod cum Antonio fuissent. Cicéron informait ici le jeune Octave du décret qu'il venait de faire rendre au sénat, et qui est cité à la fin de la huitième Philippique,

ch. 11.

3. Bona de Planco. Plancus et Lépidus trahirent les serments qu'ils avaient faits à Cicéron et à leur patrie. Ils se rallièrent au parti d'Octave.

4. Quæ spopondimus. Sur les récompenses promises aux légions fidèles, voyez la quatorzième Philippique, ch. 14.

7. Id vectigal dedisse. Antoine, dans sa lettre à Octave, réfutée par Cicéron (Philip., xm, 15), reproche au sénat d'avoir ôté aux prêtres les revenus que César leur avait accordés. Quelque temps auparavant, un tribun du peuple avait fait un rapport à ce sujet (Philip., vi, 1). Cicéron justifie le sénat auprès d'Octave.

8. Quin potius adversum. Sigonius croit qu'il s'agit du combat livré à Antoine sous les murs de Modène, le 15 avril 710, par les consuls et le jeune César, et dont Galba rend compte à Cicéron, Ep. fam., x, 30.

9. Ante lucem paludatus. Ce fragment semble se rapporter au récit du départ précipité d'Antoine pour la Gaule Cisalpine. (Philip., ш, 4, 10, etc.)

A C. PANSA.

2. Nos Ventidianis. Ces bruits regardaient peut-être la marche de Ventidius sur Ancône (Philip. x1, 9). Après la bataille de Modène, il fit sa jonction avec Antoine.

A HIRTIUS.

2. Generis antiquitatem. Hirtius était un homme nouveau; Cicéron lui fait entendre qu'il est assez noble, s'il sert bien sa patrie.

A M. BRUTUS.

2. Diliges. Cicéron fait plusieurs fois ailleurs cette distinction entre amare et diligere. Ep. fam., 1x, 14; xm, 47; ad Brut.

A SON FILS.

1. Ut excelleas. Priscien a cité ce passage, pour prouver que le verbe excellere peut être de la deuxième conjugaison. Il est extrait, comme aussi sans doute le fragment cité par Servius, de quelqu'une de ces nombreuses exhortations que Cicéron adressait à son fils, et qu'il rappelle lui-même de Offic. m, 2: « Multa enim sæpe ad te « cohortandi gratia scripsimus. »

DE M. ET Q. CICÉRON.

§ I.

FRAGMENTS DES PHÉNOMÈNES D'ARATUS

TRADUITS PAR M. CICERON.

ARGUMENT.

Nous savons par Cicéron lui-même qu'il était fort jeune quand il travailla sur Aratus (de Nat. Deor. n, 41). Sa traduction des Pronostics paraît avoir suivi celle des Phénomènes. Il reste à peine quelques vers des Pronostics. Le poëme des Phénomènes, conservé en partie, a été complété par Grotius, d'après le texte grec. Mais ce complément, quoique très-estimable, nous a paru mieux placé dans les œuvres de Grotius qué dans celles de Cicéron.

Outre cette traduction d'Aratus, Cicéron en fit d'autres

de plusieurs passages d'Homère, comme il le dit lui-même (de Divin. 11, 29; de Finib. v, 8), et comme nous en voyons des traces dans ses œuvres. Il composa de plus les Alcyons, poëme que Jules Capitolin cite avec deux autres, Uxorius et Nilus, comme étant de Cicéron; Limon, mot grec qui signifie prairie, et que madame Dacier, dans sa traduction de la Vie de Térence, croit être une suite d'éloges d'hommes illustres; Marius, qui fut un de ses premiers ouvrages, et qu'il écrivit, sans doute, l'imagination encore

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On peut reconnaître le Bélier à l'aide de la ceinture d'Andromède, au-dessous de laquelle il est placé. Il parcourt dans sa révolution le milieu du ciel, comme avant lui les Serres, et comme Orion, à la poitrine éclatante. Près de là, sous le sein radieux d'Andromède, vous apercevrez un petit astérisme que les Grecs nomment Deltotos (le Triangle), parce qu'une de leurs lettres en a la figure. Il a deux côtés d'une égale éten

émue des victoires et des violences de ce grand homme; De due, le troisième est moins grand; mais ses étoiles

suo consulatu, poëme qui ne nous est guère connu que par les citations qu'il en fait, et qui était composé de trois livres, dont chacun portait le nom d'une Muse; De temporibus suis, ouvrage qui paraît être de 696, et que l'auteur envoie à César, au mois d'août 699 (Ep. ad. Q. n, 16), et, au mois de septembre, à P. Lentulus; Elegia Tamelastis, dont on ignore entièrement le sujet, dont le nom même est suspect, et que Nobbe conjecture avoir été com posé lors du départ de Sylla pour la guerre contre les Parthes; Libellus Jocularis, qu'on connaît seulement par la mention qu'en a faite Fabius; Pontius Glaucus, dont Plutarque parle seul dans la Vie de Cicéron, ch. 2; enfin une épigramme contre Tiron, citée par Pline le jeune, vii, 4. Les fragments les plus importants de tous ces poëmes sont cités par Cicéron lui-même dans ses œuvres, ainsi qu'un grand nombre de passages de sa traduction des Phénomènes et des Pronostics. On les trouvera de Leg. 1, 1; 1, 3; de Nat. Deor. 11, 41, 42, 43, 63; de Orat. 45; de Divin. 1, 7, 9, 11, 13, 47; ad Att. n, 3; de Offic. 1, 22. Les autres moins considérables, et de quelques vers à peine, sont cités par Lactance, v, 5; Priscien vi, p. 685; vil, p. 677, 769; x, p. 882, xvi, p. 1034; saint Augustin, de Civ. Dei, v, 8; Nonius, 1, 330; In, 85; Donatus, ou Suetonius, in vita Terentii ; Quintilien, IX, 4; XI, 1, qui cite le fameux vers: 0 fortunatam natam me consule Romam, vш, 6; et Isidorus, xix, 1.

Nous avons laissé ces différentes citations aux ouvrages ou endroits des ouvrages auxquels ils appartiennent, et où ils offrent un sens complet, nous bornant à donner la traduction de ce qu'on peut appeler texte suivi des le Phéno

sont plus pressées et sont aussi plus brillantes. Un peu au-dessous du Triangle est le Bélier, plus incliné vers le midi; mais les Poissons le sont bien davantage. L'un d'eux précède de fort peu le Bélier, et est aussi frappé un peu avant l'autre des ailes bruyantes de l'Aquilon. De leur queue partent comme deux chaînes d'étoiles, qui, toutes deux lumineuses, serpentent dans le ciel et vien

EX ARATO PHÆNOMENA.

E quibus huc subter possis cognoscere fultum. Jam cœli mediam partem terit, ut prius illæ Chela, tum pectus quod cernitur Orionis. Et prope conspicies parvum sub pectore claro Andromedæ signum, Deltoton dicere Graii Quod soliti, simili quia forma littera claret : Huic spatio ductum simili latus exstat utrumque; At non tertia pars lateris: namque est minor illis, Sed stellis longe densis præclara relucet. Inferior paullo est Aries, et flamen ad Austri Inclinatior, atque etiam vehementius illo Pisces, quorum alter paullo prælabitur ante, Et magis horrisonis Aquilonis tangitur alis. Atque horum e caudis duplices velut esse catenæ Dicuntur; sua diversæ per lumina serpunt, Atque una tandem in stella communiter hærent,

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