Œuvres de Voltaire, Volume 35

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Lefèvre, 1829
 

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Pagina 67 - II faut venger un père, et perdre une maîtresse : L'un m'anime le cœur, l'autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini.
Pagina 90 - Nous partîmes cinq cents ; mais, par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant...
Pagina 592 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Pagina 131 - J'adorai donc Philis ; et la secrète estime Que ce divin esprit faisait de notre rime Me fit devenir poète aussitôt qu'amoureux : Elle eut mes premiers vers, elle eut mes derniers feux ; Et, bien que maintenant cette belle inhumaine Traite mon souvenir avec un peu de haine...
Pagina 132 - Qu'il fasse mieux, ce jeune jouvencel, A qui le Cid donne tant de martel, Que d'entasser injure sur injure, Rimer de rage une lourde imposture, Et se cacher ainsi qu'un crimineL...
Pagina 67 - J'attire en me vengeant sa haine et sa colère, J'attire ses mépris en ne me vengeant pas. A mon plus doux espoir l'un me rend infidèle, Et l'autre indigne d'elle; Mon mal augmente à le vouloir guérir, Tout redouble ma peine : Allons, mon âme, et puisqu'il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. Mourir sans tirer ma raison...
Pagina 61 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Pagina 353 - Le droit des rois consiste à ne rien épargner. La timide équité détruit l'art de régner : Quand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre ; Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre, Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd , Et voler sans scrupule au crime qui le sert.
Pagina 130 - J'arrache quelquefois leurs applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Pagina 215 - Cet empire absolu sur la terre et sur l'onde, Ce pouvoir souverain que j'ai sur tout le monde, Cette grandeur sans borne et cet illustre rang...

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