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au lieu des noms des pays, on a gravé les noms des peuples, que l'anteur porte au nombre de 34, savoir: « les Portugais, les Espagnols, les Basques, les Français, les Bas-Bretons, les Anglais, les Gallois, les Écossais, les Irlandais, les Hollandais et » Flamands, les Allemands, les Danois, les Islandais, les Nor» wégiens, les Suédois, les Lapons, les Finnois, les Esthoniens, » les Lives, les Russes, les Lettons, les Polonais, les Lusaciens, » les Bohémiens, les Walaques, les Turcs, les Grecs, les Alba»> nais, les Hongrois, les Serviens, les Croates, les Wendes, les Grisons, et les Italiens, sans compter trois peuples qui, quoi» que répandus dans une partie de l'Europe, lui sont restés » étrangers: les Juifs, les Arméniens, et les Zingaris; » l'auteur ajoute « qu'en regardant comme la même nation tous les peuples » dont la langue indique une origine commune, on peut comprendre ces 34 nations en douze classes ou grandes familles. » Ce sont les Basques, les Celtes, les Cimbres, les Germains, tant >> Teutons que Scandinaves; les peuples dont les langues vien» nent du latin; les Slaves, les Grecs, les Turcs, les Lettons, les >> Finnois, les Hongrois, et les Albanais. » C'est dans cet ordre qu'il en parle en XII chapitres. Au Ier, il attribue aux Basques. une langue primitive et étrangère à toutes celles qu'on connaît (p. 28); on trouve une notice sur Ossian (p. 77), l'alphabet russe, et dans cinq appendices l'analogie connue de l'Indien avec le Persan, l'Allemand, et l'accent particulier aux langues germaniques constamment placé sur la syllabe radicale, les diverses significations du mot Saxe, enfin des observations sur l'origine de la langue française, et sur la langue turque.

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A. B.

15. GRAMMAIRE ITALIENNE ÉLÉMENTAIRE ET RAISONNÉE, suivie d'un traité de la poésie italienne; ouvrage approuvé par l'institut de France; par G. BIAGIOLI, 4o. édit.; 1 vol. in-8°. de 450 p. Paris, 1819, chez l'auteur, rue Rameau, no. 8.

C'est particulièrement dans les écrits de Dante, de Petrarca et de Boccaccio, que M. Biagioli a cherché le génie et les règles de la langue italienne. Il a choisi pour épigraphe un passage de Dante un peu difficile à comprendre; mais il en tire dans sa préface des règles fort salutaires en faveur des personnes, à qui l'âge ou le peu d'habitude d'une étude sérieuse ne permet pas d'embrasser plusieurs objets à la fois. Il a divisé les règles de la grammaire en deux parties: la première, ne contient que les

principes les plus simples et les plus généraux; dans la deuxième, il revient sur ses pas, et il explique avec plus d'étendue, ce qui exige de la part des étudians plus d'attention et de travail. A la fin du livre se trouve un traité de la poésie italienne, où il est plus question d'accent que de quantité. A. B.

16. Die urteuTSCHE SPRACHE NACH IHREN STAMMWÖRTERN. État primitif de la langue allemande d'après ses mots radicaux ;' par le Dr.J.-F. KREMSIER; 1 vol. in-8°. de 450 p. Weimar, 1812. C'est un vocabulaire de formes de la langue allemande, telles qu'elles existaient entre le VIII. et le XVe siècle, accompagnées des formes d'aujourd'hui. On y trouve aussi du grec : par exemple, aufheitern ευφραίνω, eitel ἄδηλος, barke ἐπαρκέω, krücke zpłodázz, netz vůž, zaum Zůμn, etc.

A. B. 17. Deutsche GRAMMATIK, grammaire allemande ; par GRIMM, Ire, partie. Gottingue, 1819. Dietrich.

C'est une grammaire historique, et sans doute la première qui ait été écrite de cette manière. Elle saisit la langue dans toutes ses phases contemporaines et successives; en commençant par les vestiges épars dans les historiens latins et grecs, et passant de là au premier écrit indigène connu, la traduction de la Bible par Wulfila ( Ulphilas) entre 360 et 380 de notre ère. Après avoir indiqué les sources qui nous restent de l'ancienne langue, M. Grimm donne les différentes formes des parties du discours, tant dans les différentes provinces que dans les dif. férentes époques, jusqu'à nos jours, avec un soin scrupuleux, avec tous les détails et toutes les citations nécessaires. A juger par le commencement, cette grammaire aura pour le moins 3 ou 4 vol. de 600 pages chacun.

A. B.

18. J. DOBROWSKY INSTITUTIONES LINGUE SLAVICE, dialecti veteris, quæ quum apud Russos, Serbos aliosque ritûs græci, tum apud Dalmatas glagolitas ritus latini Slavos in libris sacris obtinet. 1 vol. in-8. de 700 p. Vienne, 1822. Schmid.

Cette grammaire peut être comparée à la précédente, pour le soin avec lequel elle est faite; mais les sources de la langue slave étant beaucoup moins abondantes que celles de la langue, allemande, et M. Dobrowsky s'étant borné à ce qu'il appelle l'ancien slavon ou dialecte sacré, il s'ensuit qu'elle renferme beaucoup moins de détails, de nuances et d'exemples. Le

Russe, le Polonais, le Bohémien et toutes les peuplades parlant un dialecte slave depuis la mer Glaciale jusqu'à la mer Adriatique, pourront y puiser des renseignemens et des règles trèsutiles. Les quatre principales parties sont : 1o. des lettres, 2o. de la formation des mots, 3°. de la flexion des mots, 4°. de la construction des mots. Quant à l'accent, on y rencontre (p. 51) ce passage remarquable : « Tonus seu syllaba majori præ aliis » vi elata adeo in polysyllabis vocibus apud Russos variat, ut » præceptis difficulter determinari queat. Les caractères employés ne sont pas les caractères russes d'aujourd'hui, mais ceux que l'on voit dans les bibles et livres d'église, et dont les formes sont dessinées au commencement et à la fin de cette grammaire. A. B.

19. ENTWURF ZU EINEM ALLGEMEINEN ETYMOLOGIKON DER SLAWISCHEN SPRACHE. Esquisse d'un étymologicon général de la langue slave; par J. DOBROWSKY. In-8., Prague, 1813. Haase. L'auteur du n°. précédent a fait paraître une esquisse d'un dictionnaire étymologique des dialectes slaves; ouvrage essentiel qui manque encore à ces idiomes. M. Dobrowsky propose de ranger les lettres initiales de ce dictionnaire d'après leurs affinités à la manière de l'alphabet indien, de se servir d'une orthographe simple et uniforme, d'exclure les mots non-slaves, de placer chaque mot dérivé sous son primitif, chaque composé sous sa racine principale, de faire grande attention à l'organisation de chaque mot, et de bien séparer les syllables radicales plus ou moins chargées. Il cite enfin les exemples de wysokoprewoskhoditelstwo et zaswedetelstwowati, où les syllables radicales sont simplement khod et wed. Le samskrit a poussé cette manière de composer, jusqu'à l'excès.

A. B.

20. BAILEY-FAHRENKRUGERS Woerterbuch der englischen SpraCHE. Dictionnaire de la langue anglaise; par BAILEY-FAHRENKRUGER, en 2 part.; 12°. édit., entièrement revue par Ad. WAGNER. 2 vol. gr. in-8. Jéna, 1822. Frommann.

Ce dictionnaire, qui est plus riche que celui de J. Johnson, est aussi plus exact quant aux explications des mots, et plus commode quant aux phrases. Il admet parfois des recherches mythologiques peu nécessaires (p. ex. au mot mire ); mais ce n'est que dans le 1er. volume, anglais-allemand; le 2o., allemand-anglais, les exclut, et offre dans son ensemble une parfaite

simplicité. En revanche, le 1er. volume donne des analogies nombreuses et instructives, qu'il aurait été superflu de répéter au 2o. On chercherait en vain dans Johnson, bannister, to brog, slought, et autres, que M. Wagner non-seulement donne, mais explique.

La préface renferme des observations générales dignes d'être lues et méditées par tous ceux qui s'occupent des langues. On y trouve le passage suivant : Toutes les langues sont une langue, un arbre avec ses branches, feuilles, fleurs et fruits. A. B. 21. NOTICE Sur les divers ouvrages DE PHILOLOGIE ET D'HISTOIRE, publiés par M. KLAPRoth.

M. J. Klaproth a commencé sa carrière littéraire par deux mémoires insérés, en 1800, dans le Journal géographique de M. de Zach, qui se publiait à Gotha. Le premier de ces mémoires traite de la Sérique des anciens, et l'autre est relatif à quelques îles découvertes par La Pérouse, qui se trouvent dans la mer du Japon et près de la côte orientale de la Corée.

En 1802, il publia à Weimar un journal sous le titre de Magasin asiatique, par lequel il s'efforça de répandre le goût des langues et de la littérature asiatique en Allemagne. Les principaux articles insérés dans cet écrit périodique, sont : Mémoire sur l'ancienne littérature des Chinois. Les Incarnations de Wichnou. Le Bagwad Gita, accompagné de notes explicatives. Une traduction du mémoire sur les Inscriptions babyloniennes du Dr. Hager, avec des notes. La Gita Govinda, poëme indien de Djagadewa. Mémoire sur les connaissances géographiques que les anciens avaient de l'intérieur de l'Asie.— La traduction d'une comédie ou farce chinoise.

Malheureusement le débit du Magasin asiatique ne repondait pas aux espérances de l'éditeur, et l'ouvrage fut terminé avec la publication du 12o, no.

En 1804, M. Klaproth reçut une vocation de l'académie des sciences de St.-Pétersbourg, qu'il accepta, et l'année suivante il accompagna l'ambassade russe de S. Ex. M. le comte G. Golowkin, destinée pour la Chine.

Dans ce voyage il traversa la Sibérie et le pays situé au sud du lac Baikal jusqu'aux frontières de la Chine. Il eut l'occasion de connaitre tous les peuples si intéressans pour l'histoire des grandes migrations qui ont plusieurs fois changé la face de l'Asie et de l'Europe même. Il recueillit des vocabulaires de leurs idiomes,

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et ces vocabulaires le mirent à même de pouvoir classer les habitans de l'Asie, d'ailleurs si différens, dans l'ordre de leurs races primitives. Il apprit à connaître leurs mœurs et leurs manières de vivre, et sut enfin distinguer leurs traits nationaux, si souvent confondus à tort sous la dénomination vague de physiognomies mongoles. Il parvint aussi à démêler les traits caractéristiques des nations dont la race s'était croisée avec d'autres races.

Depuis son arrivée en Russie, il s'était particulièrement appliqué à l'étude de la langue mandchoue, qui est d'un grand aide pour l'exploitation de la littérature chinoise. A Kiakhta et à Irkoutsk il eut l'occasion de recueillir d'excellens matériaux pour son but, en achetant quantité d'ouvrages en chinois et en mandchou, ainsi qu'un dictionnaire complet de la langue mongole, et un autre également utile de celle du Thibet.

A son retour en 1806, il longea une grande partie des frontières de la Chine et traversa les monts Altaï, en faisant une excursion sur l'Irtyche jusqu'au lac Zaïsan, dans le pays des Euleuts, pendant laquelle il recueillit beaucoup de renseignemens sur les habitans de l'Asie intérieure, sur lesquels on n'avait eu jusqu'ici que des notices très-imparfaites.

Après son retour de ce premier voyage, M. le comte Jean Potocki, qui ne cessa pas de s'intéresser pour le but principal des travaux de M. Klaproth, fit au président de l'Académie la proposition de l'envoyer au mont Caucase et en Géorgie pour y continuer ses recherches sur les peuples asiatiques, leurs langues, et leur histoire. Cette proposition fut approuvée et il partit pour cette destination au mois de septembre 1807.

Plus versé dans la langue russe qu'auparavant, il avait appris à voyager pendant son premier voyage. Celui qu'il entreprit promettait infiniment plus que le premier; il avait eu tout le temps nécessaire pour s'y préparer, et pour se prescrire la marche qu'il devait suivre dans ses recherches,

Ce dernier voyage l'avait beaucoup rapproché de son but. Il y avait appris à connaître les différens peuples qui ont joué un rôle marquant dans l'histoire du moyen âge, tels que les Khazares, les Coumaniens et les Petchenègues. Dans le Caucase il trouva les descendans des Huns, des Avares et des Alains. Il rapporta des recueils complets de toutes les langues qu'on parle dans les vallées de cette célèbre chaîne de montagnes, et, entre

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