On reprochera peut-être à l'éditeur d'avoir confondu ses propres notes avec celles du célèbre Aristarque; mais il avoue franchement que n'ayant pas pris la précaution de les distinguer en commençant son travail, il lui seroit aujourd'hui impossible de les indiquer; il se borne donc à donner littéralement la fin de la dernière lettre de Clément adressée à Voltaire. « Je prévois que vous et vos sectateurs, sentant la dif» ficulté de détruire cette critique de la Henriade, vous » trouverez plus court, plus facile, selon votre talent et » votre goût, d'y répondre par des injures que par des >> raisons. Vous traiterez ces discussions littéraires de li» belle scandaleux, et vous répandrez de petits libelles philosophiques pour le faire croire. Vous vous récrierez >> surtout que je suis à coup sûr l'ennemi de la nation, » et qu'il faut être un mauvais citoyen pour avoir osé » prouver que la Henriade n'est pas un bon poëme. Vous » voulez donc, me direz-vous, que la France n'ait point » la gloire d'avoir un poëme épique? Au contraire, je » désire ardemment qu'elle puisse en avoir un, et c'es » pour cela qu'il a fallu démontrer que la Henriade ne » peut pas nous donner cette gloire. Tant qu'on auroit eu >> pour ce poëme une aveugle admiration et un respect » idolâtre ; tant qu'on auroit cru qu'il n'étoit pas possible » d'en faire un meilleur, on n'auroit pas tenté d'en faire >> un bon, ou l'on auroit continué d'en faire de médio>> cres, dans un mauvais goût, en vous suivant pour mo» déle. » Je crois m'être rendu utile à ceux qui auront le talent » et la noble audace d'entrer dans cette carrière de l'épo»pée, en leur montrant les véritables routes qu'ils doi vent suivre, et dont vous vous êtes écarté ; les beautés » essentielles à cette grande poésie, que vous avez pres» que toutes négligées, et qu'ils doivent toutes recueillir » sur les traces des Anciens, s'ils veulent vivre comme >> eux dans la postérité; enfin en leur découvrant les dé» fauts, sans nombre, les plus opposés à la poésie épi» que et au bon goût; défauts qu'ils doivent éviter avec » l'attention la plus sévère, et dans lesquels il semble que » vous vous soyez laissé entraîner avec plaisir par votre » goût particulier et par votre amour déréglé pour le bel » esprit. Ce sera donc une grande satisfaction pour moi, » si, n'ayant pas le talent d'exécuter une sublime entre» prise, pour laquelle mes forces ne répondroient pas à » mes désirs, je puis du moins, par mes vues et par mes » conseils, aider quelque génie hardi à se sauver des » écueils où vous avez échoué, à tendre vers le but où » doit le couronner le plus beau laurier de la poésie, et » à s'immortaliser en donnant à notre nation un véritable » poëme épique dont elle puisse se glorifier. » Motifs qui ont fait supprimer, dans cette édition, l'Essai sur Première édition de la Henriade, en neuf chants, sous le titre 5 8 Deuxième édition, en dix chants, imprimée en 1728, sous son AVANT-PROPOS, extrait des Lettres de Clément à Voltaire. 12 ÉPITRE DÉDICATOIRE de Voltaire à la reine d'Angleterre. 20 HISTOIRE ABRÉGÉE des événements, etc. CHANT PREMIER de la Henriade. Remarques sur ce chant. Observations générales. 29 193 207 44 211 223 58 des deux premiers, extrait d'un fragment de poëme, par Dialogue entre Ulysse et Nausicaa; Homère. Page 369 Fragment dupoëme de Saint Louis, par le Père Lemoine 377 ... • Réponse d'Achille, vengeant Patrocle, à Lycaon qui lui de- Pensées et vers de Corneille imités par Boileau. 367 229 256 352 Cortége de l'Envie, par J.-B. Rousseau ; ode XI, livre II. 384 385 FIN DE LA TABLE. M. Slatkine à Fils 10.10. 1986 [VOLT]. De l'Imprimerie de DEMONVILLE, rue Christine, n° z. |