PROTESTANTE ου VIES DES PROTESTANTS FRANCAIS 5 QUI SE SONT FAIT UN NOM DANS L'HISTOIRE DEPUIS LES PREMIERS TEMPS DE LA REFORMATION JUSQU'A LA RECONNAISSANCE DU PRINCIPE DE LA LIBERTÉ DES CULTES OUVRAGE PRÉCÉDÉ D'UNE NOTICE HISTORIQUE SUR LE PROTESTANTISME EN FRANCE ET RÉDIGÉ SUR DES DOCUMENTS EN GRANDE PARTIE INÉDITS Ref BX 4843 ,H3 LA FRANCE PROTESTANTE. BASNAGE, nom d'une famille noble de la Normandie, qui, dans ses destinées, offre des analogies remarquables avec celle des Ancillon; la plus frappante sans doute, c'est que dans l'une comme dans l'autre, le talent semble avoir été héréditaire. On regarde ordinairement comme le chef de cette famille, BENJAMIN Basnage, né en 1580. Son père avait été pasteur à Norwich, en Angleterre, puis à Carentan ; on ne sait rien de plus sur son compte, Bayle ignorait même son prénom. Nommé, en 1601, pasteur à Sainte-Mère-Eglise, dont Carentan était alors une annexe, le jeune Basnage ne tarda pas à se faire remarquer parmi ses collègues, autant par l'énergie de son caractère que par ses talents et ses connaissances. En 1609, la province de Normandie le députa au Synode de Saint-Maixent, et en 1614, à celui de VOL. II B. Tonneins. En 1621, elle lui donna une preuve plus grande encore de son estime en le choisissant pour son réprésentant à l'Assemblée politique de La Rochelle. Admis le 17 mars, Basnage fut, dès le 12 avril, nommé commissaire pour travailler à l'ordre général avec de Bessay, de La Cressonnière, de Fretton, de Vueilles, de La Chapellière, de Malleray et les deux La Milletière. Quelques jours après, le 25, « selon la résolution prise dès la formation de l'assemblée pour le changement de moys en moys de ceux qui avoient eu la conduite et direction d'icelle, après l'invocation du nom de Dieu, il fut élu, à la pluralité des voix, adjoint du président, le marquis de Châteauneuf. Il accepta avec reconnaissance l'honneur qui lui était déféré; mais à peine entré en fonctions, sa conscience s'alarma de l'obligation D 4. |