Chroniques étrangères relatives aux expéditions franc̜aises pendant le XIIIe siècle

Copertina anteriore
Jean Alexandre C. Buchon (historien).)
Mairet, 1841 - 802 pagine
 

Brani popolari

Pagina 97 - Mésithra était achevé et qu'il dominait par-là le passage du défilé des Melinges, il devait en faire construire un second sur une autre position dans les environs de ces montagnes , afin de pouvoir plus aisément se rendre maître de tout le pays. Le prince monta donc à cheval, traversa Passava, et arriva dans le Magne '. Là, il trouva un rocher d'un aspect terrible situé sur un cap; cette situation lui plut, et il y fit bâtir un fort, auquel il donna le nom de Mani * qu'il porte encore.
Pagina 256 - ... possédé sur terre comme sur mer bien des commandements où tu aurais pu faire le mal, tu ne l'as pas fait ; la seconde , parce que tu n'as jamais voulu rendre le mal pour le mal à ceux qui sont tombés en ton pouvoir; au contraire, bien des hommes éminents sont tombés entre tes mains après t'avoir fait beaucoup de mal, et ils se sont crus morts pour être tombés en tes mains; et toi, rendant...
Pagina 258 - Montpellier tomberait en d'autres mains, et nous ne voudrions à aucun prix que Montpellier fût détaché du royaume d'Aragon. Et, si vous le voulez, vous pouvez nous aider en cela. — Je vous dis de nouveau, répliqua le chevalier, qu'il n'est rien de ce qui pourra être honorable et profitable à votre ville, à monseigneur le roi et à madame la reine Marie, et à leurs peuples, que je ne fasse volontiers, si cela estén mon pouvoir.
Pagina 256 - A ces paroles je m'éveille, pensant trouver le prud'homme qui me parlait ainsi, et je ne vis personne. Aussitôt je fis le signe de la croix sur mon front, et restai quelques jours sans vouloir entreprendre cet ouvrage. Mais un autre jour, dans le même lieu, je revis en songe le même prud'homme, qui me dit :
Pagina 54 - pris des chevaux, des moutons et des bœufs , c'est « un emprunt que nous saurons bien leur faire ren« dre si la fortune nous sourit. » Cet avis déplut à l'empereur Baudoin, qui leur ordonna avec humeur de ne plus répéter de semblables conseils déshonorants pour eux et pour lui : « Quoi donc! s'écria-t-il, je verrai de mes yeux « mes ennemis ravager mon territoire et piller et « détruire mes villes, et je resterai immobile ainsi « qu'un homme mort ! et je supporterai patiem« ment...
Pagina 366 - Iï se rappela ce que dit l'évangile , que Dieu ne veut point la mort du pécheur, mais sa conversion; et lui ne voulut point la mort du prince, mais il désira que par lui pût renaître la paix et la concorde ; sachant bien surtout qu'il n'avait participé en rien à la faute de son père, le roi Charles. Il avait au contraire ouï dire , et c'était la vérité , que la mort du roi Conrad lui avait...
Pagina 261 - Sainte-Colombe^ en l'an douze cen t vingt-huit ; et par cette brèche, le roi , l'épée à la main, à la tête de ses troupes , pénétra dans la ville, et la bataille fut terrible dans la rue nommée aujourd'hui Saint-Michel. Le seigneur roi reconnut le roi Sarrazin , se fit jour jusqu'à lui , avec son épée , et le saisit par la barbe ; car il avait juré de ne point quitter ces lieux qu'il ne tînt par la barbe le roi des Sarrazins : ainsi exécuta-t-il son serment.
Pagina 255 - Notre-Seigneur, vrai Dieu , et à sa benoite mère, madame sainte Marie , et à la cour céleste, des faveurs et des biens qu'ils m'ont départis, et des nombreux périls auxquels ils m'ont arraché; entre autres de trente-deux combats sur terre ou sur mer où je me suis trouvé ; des emprisonnements et fatigues supportées par mon corps, pendant les guerres que j'ai faites, et de bien d'autres malheurs que j'ai éprouvés et dans mes biens et de toute manière, ainsi que vous pourrez le voir en...
Pagina 260 - Sicile, et ceux de ses descendants qui y régneront, peuvent faire compte qu'ils sont rois aussi de grâce, de vertu et de nature. Comme Dieu les a créés, aussi il les a élevés et les élèvera à jamais au-dessus de tous leurs ennemis. Le SaintPère, mettant de côté tous les autres rois de la terre, rendrait donc un...
Pagina 51 - ... proposition , ils poussèrent un cri retentissant d'approbation et se soumirent à l'élection de l'empereur. Ainsi , la nomination du marquis Boniface à la royauté de Salonique fit cesser les débats et rétablit la paix. Les hommes francs engagèrent ensuite les douze électeurs à faire le partage de tous les pays de l'Asie et de toute la Romanie qui dépendaient de la capitale de l'empire. Le partage fut fait au sort, mais par lots proportionnés scrupuleusement au mérite et à la puissance...

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