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sent pour une recommandation plus pressante et d'une exécution immédiate « ad ea tu te hortare. »

« De Bruto semper ad me omnia perscribito, ubi sit, quid cogitet.» Cic. Att. XIV, 8, 2. Évidemment ici la recommandation n'est pas nécessairement immédiate.

<< Si me diligis, si a me diligi vis, ad me litteras, ut quamprimum lætitia afficiar, mittito. » Cic. Fam. XVI, 1, 2.

<< Sed hæc occultabis, ne quid obsint illud caveto... ne ille versus qui in te erat conlatus... falso testimonio confirmetur. >> Cic. Q. Fr. I, 3, 8.

< Tu, si me amas tantum, quantum profecto amas, expeditus facito ut sis, si inclamaro, ut accurras. » Cic. Att. II, 20, 5.

<< Si statim navigas, nos Leucade consequere; sin te confirmare vis, et comites et tempestates et navem idoneam ut habeas, diligenter videbis. Unum illud, mi Tiro, videto, si me amas, ne te Marionis adventus et hæ litteræ moveant. » Cic. Fam. XVI, 1, 2.

« Quaero num quis ante te tam fuerit nefarius, qui id fecerit?... idemque tu... miserisne viatorem qui...? Simulque mihi respondeto tu... fuerisne non tribunus plebis sed intolerandus... tyrannus. » Cic. in Vatin. 9, 22-23. Vatinius ne doit pas répondre immédiatement.

<< Fac, promisi ego illis. promisti autem? de te largitor, puer. Ter. Ad. V, 8, 17. Ici l'idée de promesse semble avoir amené l'impératif futur.

5o Il est quelques verbes dont l'usage a préféré l'impératif futur; ainsi on rencontre habituellement scito, scitote, sic habeto, sic habetote, putato.

6o Enfin il est difficile de reconnaître quelque rapport à l'avenir dans les passages suivants.

« O bone vir, salveto. » Pl. Persa, V, 2, 12.

<< Mi patrue, salve. - Et tu salveto. » Pl. Pœn. V, 2, 116. « Hominem istum impurissimum quam primum absolvitote. Ter. Ad. II, 4, 18.

<< Ut deum agnoscis ex operibus eius, sic ex memoria rerum et inventione et celeritate motus omnique pulchritudine virtutis, vim divinam mentis adgnoscito. » Cic. Tuscul. I, 28, 701.

1. Il y a probablement une imitation du langage solennel des oracles dans le passage suivant du songe de Scipion (de rep. VI, 19, 20): « Tum Africanus: sentio, inquit, te sedem etiam nunc hominum ac domum contemplari: quæ si tibi parva, ut est, videtur, haec caelestia semper spectato, illa humana contemnito ». On peut, du reste, dire aussi que par semper ces impératifs sont rapportés à un avenir indéfini, perpétuel. Cf. ci-dessus le texte de Diomède.

< Id tenetote quod initio dixi. » Cic. de rep. II, 33, 57.

<< Quapropter ita me de praeturae criminibus auditote, ut ex utroque genere, et iuris dicendi et sartorum tectorum exigendorum, ea postuletis, quae maxime digna sint eo reo, cui parvum ac mediocre objici nihil oporteat. Nam ut prætor factus est... sortem nactus est urbanae provinciae... » Cic. Verr. I, 40, 103.

La conclusion qui me semble résulter de cet examen, c'est que si l'impératif présent peut s'employer indifféremment d'un avenir immédiat et d'un avenir éloigné, l'impératif futur ne s'emploie d'un avenir immédiat que dans un trop petit nombre de passages pour qu'on soit autorisé à contester qu'il s'emploie proprement d'un avenir éloigné. Les formes grammaticales ont leur synonymie comme les mots, et cette synonymie paraît soumise aux mêmes principes. Deux formes grammaticales, deux mots, peuvent être équivalents dans une portion de leur emploi, sans se substituer indifféremment l'un à l'autre dans toutes les circonstances. On ne saurait conclure de l'équivalence à l'absence de toute distinction, ni de la distinction à l'absence de toute équivalence.

CHARLES THUROT.

ESCHYLE, PROMÉTHÉE, 51.

ΚΡ. Ελεύθερος γὰρ οὔτις ἐστὶ πλὴν Διός.
ΗΦ. Ἔγνωκα τοῖσδε, κοὐδὲν ἀντειπεῖν ἔχω.

Le second vers a déplu à beaucoup de critiques, qui l'ont remanié de diverses façons. Voici une conjecture pour laquelle je me suis rencontré avec mon ami Tournier :

Ἔγνωκα· τίς δ ̓ οὔ ; κοὐδὲν ἀντειπεῖν ἔχω·

« Je le sais; qui l'ignore?... » Tis 'one diffère que par une légère nuance de τίς γὰρ οὔ. Cf. 589 : Πῶς δ ̓ οὐ κλύω.

H. W.

1. Le verbe avoiyw chez Xénophon.

Hell., I, 1, 2 : ἂς ὁ Δωριεὺς φυγών πρὸς τὴν γῆν ἀνεβίβαζε τὰς αὑτοῦ τριήρεις, ὡς ἤνοιγε, περὶ τὸ Ῥοίτειον. — Ι, 5, 13 : οἱ Ἀθηναῖοι ἐκ τοῦ Νοτίου καθελκύσαντες τὰς λοιπὰς τριήρεις ἀνήχθησαν, ὡς ἕκαστος ἤνοιξεν. — Ι, 6, 21 : ὡς ἕκαστοι ἤνοιγον, τάς τε ἀγκύρας ἀποκόπτοντες καὶ ἐγει ρόμενοι· ἐβοήθουν τεταραγμένοι, τυχόντες ἐν τῇ γῇ ἀριστοποιούμενοι· εἰσβάντες δὲ ἐδίωκον, etc.

Dans ma thèse sur les Helléniques, p. 54-55, j'ai proposé de lire dans ces trois passages ἥνυτε, ἥνυσεν, ἥνυτον, correction qui m'avait été suggérée par M. Condos lorsque j'étais à l'École d'Athènes. Il ne sera peut-être pas inutile de revenir ici en quelques mots sur cette question, car je vois que M. Schenkl, qui a bien voulu parler de ma thèse en termes fort bienveillants dans le Jahresbericht de Bursian de cette année, ne mentionne même pas la conjecture de M. Condos, et continue à considérer avotyetv comme une expression elliptique, avec laquelle il veut qu'on supplée οδόν οι πλοῦν.

Remarquons d'abord que M. Schenkl a tort de comparer les trois passages de Xénophon avec des passages tels que Eschyle, Choéphores, 877, ou Sophocle, Ajax, 344, où on lit l'impératif avolate ou άvolyete (« ouvrez! ») employé sans régime. L'omission de θύραν ou de πύλας en pareil cas est toute naturelle ; chez Xénophon l'ellipse de v ou de λ serait d'autant plus singulière que l'expression complète que cette ellipse supposerait, άvolye thy dôóv, ἀνοίγειν τὸν πλοῦν, ne parait guère se rencontrer, au moins dans le sens que veut M. Schenkl3. Les trois passages des Helléniques sont donc tout à fait isolés: or ces trois passages, à bien prendre les choses, n'en forment qu'un, en ce sens que dans tous les trois c'est la même locution qu'on rencontre: s vоryev, s ExασTos ἤνοιξεν, ὡς ἕκαστοι ἤνοιγον; de plus, dans tous les trois, le verbe ἀνοίγω se présente sous la forme barbare ἤνοιγον ου ήνοιξα, qui me semble inadmissible chez un auteur attique'.

Mais admettons que Xénophon ait pu employer cette forme il

1. 'Eyepóuevo est sans doute une altération de texte; cf. ma thèse sur les Helléniques, p. 55. M. A. Croiset a proposé de lire netyóuevos.

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2. Siebenter Jahrgang (1879), Xenophon, p. 8 et suiv.

3. Chez Pindare, Pyth., V, 81-82 (éd. Mommsen), vavol Boxïs "AXò; ßx0sîxv xéλɛv0ov avoiyov est dit de quelqu'un qui a ouvert une route nouvelle (v. le scholiaste). 4. Cf. L. Dindorf, préface de l'éd. des Helléniques de la collection Teubner,

p. xx.

me paraît difficile d'arriver, avec le verbe volyw, à un sens satisfaisant. En grec moderne, avotyw signifie dans certaines expressions << gagner le large » (tà άvoxτá), et il ne serait pas impossible, après tout, que ce sens eût déjà existé à l'époque de Xénophon. C'est l'explication généralement admise pour nos trois passages, et l'explication de M. Schenkl1 en diffère en somme assez peu. Mais le sens ainsi obtenu, peu satisfaisant, à mon avis, pour les deux premiers passages de Xénophon, est tout à fait impossible pour le troisième. Je ne trouve pas non plus qu'il y ait aucune vraisemblance à expliquer, dans ce dernier passage, avoiyev par « viam sibi aperire (in terra) » ni par « voir à découvert un bateau qui a gagné le large3» je ne peux pas admettre que άvelyev puisse avoir ce dernier sens, pas plus que je ne comprends comment ce verbe pourrait désigner, comme le veut M. Blass, les préparatifs de départ ou de combat que font les marins".

Il me semble que toutes ces difficultés disparaissent, si on lit s Tov. Cette expression, qui manque, je crois, dans les dictionnaires, se rencontre chez le rhéteur Aelius Aristide (éd. Dindorf, t. I, p. 536) : ἐπιβὰς τοῦ ὀχήματος ἤλαυνον, ὡς ἤνυτον; elle me paraît signifier mot à mot : « comme je pouvais en venir à bout », c'est-à-dire : « aussi bien que je pouvais, de mon mieux », et ce sens conviendrait fort bien, si je ne me trompe, aux trois passages de Xénophon. Rien n'était, du reste, plus facile que la confusion de votov avec voyov, et il peut avoir suffi que cette confusion se soit produite, par une erreur de copiste, dans l'un des trois passages en question, pour que dans les deux autres le verbe avoiyw ait été introduit par la main d'un correcteur, à une époque où ce verbe avait peut-être déjà dans la langue byzantine le sens de << gagner le large » qu'il a dans la langue grecque d'aujourd'hui.

2. A propos de Décélie.

Xénophon, Helléniques, I, 1, 35 : Αγις δὲ ἐκ τῆς Δεκελείας ἰδὼν πλοῖα πολλὰ σίτου εἰς Πειραιᾶ καταθέοντα, etc.

M. Büchsenschütz (dans son édition des Helléniques, chez Teub

1. M. Schenkl traduit : « die Fahrt sich öffnen, Fahrwasser finden » (= trouver des eaux navigables).

2. Breitenbach, dans son édition publiée chez Teubner, avec notes en latin.

3. Madvig, Adversaria critica, I, p. 337.

4. L'emploi de aperire chez Virgile, Eneïde, III, 205-6 (Quarto terra die primum se attollere tandem Visa, aperire procul montes) et 275 (formidatus nautis aperitur Apollo), est tout à fait différent.

5. V. Neue Jahrbücher für Philologie, 1878, 7′ livr. cet article que par la Revue des Revues de 1879, p. 116, 26. 6. L'orthographe attique est &vútw, v. le Thesaurus.

Je ne connais du reste

ner, avec notes en allemand, 4a éd., 1876, Anhang, p. 199) assure que ce que Xénophon raconte là n'est pas possible, vu la position de Décélie, et M. Schenkl, dans le Jahresbericht de Bursian de cette année', remarque qu'entre Asxehetas et idov un mot tel que eλ0v a peut-être été passé.

J'ai été à Décélie, et je trouve que le texte de Xénophon se comprend parfaitement. Le fort élevé par les Lacédémoniens se trouvait sans doute sur la colline de Παλαιόκαστρον ", près de la résidence royale actuelle de Tatoï; or, depuis cette colline, on voit très bien, sinon le Pirée, du moins la mer qui est au-delà; Agis pouvait donc apercevoir les bateaux qui, venant du Pont-Euxin, se dirigeaient sur le Pirée (εἰς Πειραιᾶ καταθέοντα).

O. RIEMANN.

SIDOINE APOLLINAIRE, Carm. 2, 366-367.

Quid veteres narrare fugas, quid damna priorum?
Agrigentini recolit dispendia campi.

L'Italie personnifiée expose au dieu Tibre ses griefs contre Genséric« Qu'est-il besoin de rappeler ces fuites et ces désastres de l'ancien temps? Le barbare peut repasser dans son esprit les malheurs de la plaine d'Agrigente. » Il y a ici une faute de prosodie évidente. C'est en vain que G. Baptista Pius corrigeait Arganthonini, conjecture qui remédierait à la mesure, mais blâmée par Wouweren, Savaron et Sirmond comme contraire à l'histoire. Il semble en outre qu'il manque une transition. Je rétablirais :

En Agrigentini recolit dispendia campi.

Les manuscrits portant, en deux mots, agri gentini, on conçoit comment un réviseur aura pu effacer En. Sidoine emploie de même En après une interrogation, Carm., 5, 532.

E. CHATELAIN.

1. Siebenter Jahrgang (1879), Xenophon, p. 11.

2. Voy. le mémoire de M. Vassos, Toñоyрxçıxai mλnpopopíxı πepì Aɛxeλeíaç, Athènes, 1874 (extrait de l'Avacov, t. III, fasc. 2). M. Vassos a démontré que le fort lacedémonien n'avait guère pu être là où on le place généralement, c'est-à-dire sur le mont Katsimidhi (sic, et non Katsomyti, comme écrit Bursian, Geographie von Griechenland). Du reste, cela importe peu pour la question qui nous occupe, car du mont Katsimidhi la vue est encore plus étendue que de Palaeokastro, et l'on aperçoit même un peu le port du Pirée.

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