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Allemagne. Le petit travail traduit par M. Antoine contient surtout le résultat des études de Nägelsbach (Lateinische Stilistik) et de Seyffert (Palæstra Ciceroniana, et Exercices de traduction latine pour la seconde classe). F. GUSTAFSSON, En jemförelse mellan finskan och latinet. 5 p. in-8°. Rapports entre la langue finnoise et le latin (tirage à part de la Revue : Oefversigt af Finska Vetenskaps-Societetens Förhandlingar 1878-1879).

Archéologie.

Promenades archéologiques. Rome et Pompei, par Gaston BOISSIER, de l'Académie française. Ouvrage contenant sept plans. Paris (Hachette). 1880. 384 p. in-8°. - Prix : 3 fr. 50.

M. Boissier a présenté dans cet ouvrage d'une manière agréable et instructive les résultats des fouilles les plus récentes, faites au Forum, au Palatin, aux Catacombes, à la ville d'Hadrien, à Ostie et à Pompéi. Sept cartes et plans sont l'utile complément de son exposition: 1o le Forum dans les premiers siècles de la République, d'après M. Detlefsen; 2o le Forum à l'époque impériale d'après la restauration de M. Dutert; 3° le Palatin, d'après le guide du Palatin de MM. C. L. Visconti et Lanciani ; 4o Le Palais de Domitien, d'après M. Dutert; 5o La Villa d'Hadrien, d'après Nibby et M. Daumet; 6o Ruines d'Ostie. État actuel des fouilles, d'après M. Laloux. 7° Les ports de Claude et de Trajan, d'après Canina et M. Lanciani.

Étude sur Preneste, ville du Latium, par Emmanuel FERNIQUE. Paris (Thorin), 1880. 222 p. in-8° et 4 pl. - Prix: 7 fr. 50.

Ce volume qui forme le 17° fascicule de la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome est divisé en 4 parties: 1° Histoire de la ville de Préneste, depuis la plus haute antiquité jusqu'à la fin de l'empire romain; 2o Histoire religieuse de Préneste le culte de la Fortune à Préneste et les oracles qu'elle y rendait; 3o Description des ruines de Préneste (aspect de la ville, l'enceinte des murs cyclopéens, la citadelle et la ville supérieure, le temple, la ville et les villas à la fin de la République et sous l'Empire, les voies romaines conduisant à Préneste et les souterrains, la nécropole); 4o Histoire de l'art à Pr. (l'art archaïque, importations phéniciennes, influence de l'art étrusque, dévéloppement de l'art à Pr. aux 3° et 2° siècles avant notre ère, fabrication des cistes et des miroirs, l'art latin). Catalogue des antiquités prénestines, tirées surtout des collections du prince Barberini et de M. A. Castellani.

Paléographie.

Mélanges de paléographie et de bibliographie, par Léopold Delisle. Paris (Champion), 1880. xu et 508 p. gr. in-8° (avec 7 planches in fol.). Prix: 12 fr.

Recueil de 15 articles, entre autres sur le Pentateuque de Lyon en lettres onciales; le Psautier de Lyon en lettres onciales, les bulles sur papyrus de l'abbaye de St. Bénigne, conservées à Ashburnham-Palace et à Dijon. Description des mss. de l'abbaye de Silos acquis par la Bibliothèque nationale. Les mss. de l'Apocalypse de Beatus conservés à la Bibliothèque nat. et dans le cabinet de M. Didot. Manuscrits du cabinet de M. Didot acquis pour la Bibl. nat. Notes sur différents mss. de Belgique et de Hollande. La Bible de Charles le Chauve, lacérée en 1706, restaurée en 1878. Manuscrits divers acquis pour la Bibl. nat. de 1877 à 1879.

Paris.

Typ. PAUL SCHMIDT, rue Perronet, 5.

Le Gérant C. KLINCKSIECK.

ÉTUDE SUR LES DISTIQUES MORAUX

DE CATON

D'APRÈS DEUX MANUSCRITS DE MONTPELLIER

La Bibliothèque universitaire de Montpellier (section de Médecine) possède deux manuscrits des distiques de Caton le Philosophe. J'ai cru qu'il y aurait quelque intérêt à les étudier, car le texte de cet auteur est encore bien imparfait.

1

Ils ne semblent pas avoir été jamais examinés. M. Hauthal donne en tête de son édition la liste des manuscrits consultés soit par ses prédécesseurs, soit par lui-même; presque tous se trouvent à Paris, à la Bibliothèque Nationale, plusieurs à Oxford, un à Cambridge, un à Berne; ceux de Montpellier ne sont pas

nommés.

L'un d'eux est du IXe siècle. Les quelques feuillets qui contiennent, sur deux colonnes très serrées, les sentences de Caton, font partie d'un volume bien connu, souvent cité et consulté, c'est le no 306, sur lequel ont été relevés, par M. Boucherie, les Eppqvsúpara de Julius Pollux, et par Dübner, les variantes de différents traités publiés aujourd'hui dans la collection des grammairiens de Keil (Caper, de Orthographia, de Verbis dubiis, Agroecius, de Orthographia, enfin, dans le dernier volume, un certain Liber de Differentiis). La partie dont nous nous occupons est ainsi désigné sur le catalogue imprimé « N° 9. Incipiunt libri Catonis philosophi (versus morales libri IV cum præfatione). Incipit: si deus est animus'. »

Le second ms. est fort incomplet. La partie contenant Caton, écrite au XIe siècle, appartient au volume n° 384, in-8° oblong, et fait suite à des ouvrages très différents, dont le principal est la traduction latine du Roman d'Alexandre, avec les lettres. d'Alexandre et de Dindymus. Le catalogue le désigne ainsi :

No 27. Versus morales. Incipit Plus vigila semper, ne sompno deditus esto», et n'indique pas le nom de l'auteur, sans doute parce que cette série de vers ne porte pas de titre dans le manuscrit, et qu'elle est moins facile à reconnaître, ne commençant qu'au

1. Catonis Philosophi liber. Recensuit Ferdin. Hauthal, Berolini, 1870.

2. Voy. Catalogue des manuscrits des Bibliothèques publiques des départements, t. I, p, 409 et 438.

REVUE DE PHILOLOGIE Octobre 1880.

IV. - 12

second distique. Ce texte est, disons-nous, très incomplet, il se compose en tout de 70 vers qui constituent non un fragment, mais un extrait. Ils sont empruntés, on ne peut pas dire au hasard, mais d'une manière quelquefois peu judicieuse, au recueil complet. Les distiques ne sont pas toujours entiers; et bien que la plupart de ces vers détachés aient par eux-mêmes un sens satisfaisant, il en est qui, commençant au milieu d'une phrase, risquent de devenir inintelligibles.

31 appartiennent au premier livre, 13 au second, 8 seulement au troisième, et pour nous donner une idée de la manière dont ils ont été choisis, ceux que le copiste emprunte au second livre sont les vers 13, 14, 15, 16, 18, 22, 31, 32, 36, 51, 52, 53, 54.

En dépit de ce désordre, le manuscrit n'est certes pas sans valeur. Écrit avec soin, et reproduisant presque sans faute évidente un texte très correct, il peut nous fournir sur plusieurs points des leçons utiles.

L'orthographe du no 306 est celle-ci : viciis, pacienter, locuntur ou loquuntur indifféremment, presque toujours e pour æ, prestare, evum, sepe, ledere, blesos, herere, gule, precipio, et même ipse pour ipsæ, merere pour mærere, coherce, urguet, contempnere, subcumbat, conlaudes, signitiem. Le n° 384 écrit également : viciis, pacienter, stulticiam, prudencia, locuntur, sompno; quelquefois la diphthongue: præponas, præcipio, quelquefois aussi poete, que pour quæ.

Nous indiquerons exactement toutes les variantes utiles de ces deux manuscrits, sans toutefois nous arrêter aux erreurs depuis longtemps corrigées dans les éditions, et qui ne peuvent être que des maladresses de copiste faussant le vers, comme: rumores fuge; nec incipias, au lieu de ne incipias; verba, pour verbera; neglexeras, pour neglexeris; instruit, pour struit; parente tempore corde, pour parem te tempore cede; expecta, pour specta; maxima enim horum, au lieu de morum, etc. Le 306 contient un certain nombre de ces fautes évidentes. Le 384 n'en a qu'une, impende pour impendere.

Nous prendrons comme terme de comparaison le texte de l'édidition Hauthal, sauf que nous compterons non par distiques, mais par vers, et que nous négligerons le premier distique du livre III, partout indiqué comme douteux, et qui ne figure pas dans notre manuscrit. Les introductions des trois derniers livres seront naturellement comptées à part. Pour abréger nous désignerons par C le n° 306, et par O le n° 384.

Le titre de C: Incipiunt libri Catonis philosophi, ne nous

apprend rien de nouveau. Les petites sentences dont se compose la préface sont les mêmes que dans toutes les éditions, mais elles se présentent dans un ordre différent que nous indiquerons plus tard. Voici d'abord les variantes du texte principal.

Livre I. Vers 3. ne Hauthal

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nec C.

9 et 10.- Si vitam inspicias hominum, si denique moręs,

Ne culpes alios: nemo sine crimine vivit. Cum culpant alios (primitivement eos, qui a été corrigé) C; cum cul pant alios O. Cette leçon semble préférable à Ne culpes. Nous y trouvons au lieu d'un conseil assez ordinaire, une observation plus fine. Cum est d'ailleurs indiqué par la plupart des manuscrits, et suivi, tantôt de culpant, tantôt de culpent ou culpes.

C:

17.

Cum moneas aliquem, nec se velit ille moneri. cumque mones, également donné par le plus grand nombre des manuscrits. La raison pour laquelle on l'a rejeté, à savoir que jamais les autres distiques ne sont rattachés entre eux, ne parait pas suffisante. D'ailleurs l'isolement des distiques n'est pas absolu, il en est qui commencent par nec.

20. Sermo datur cunctis, animi sapientia paucis. animis C; animi O.

22.
25.

ne Hauthal; nec C.

Spem tibi promissi certam promittere noli. promissi certum C.

Certum se comprend et peut se défendre,

employé au neutre avec le sens de certitude.

27.

Cum te aliquis laudat, judex tu esse memento: judex tuus C et O. Tous les autres manuscrits, si l'on en juge d'après l'édition Hauthal, donneraient tu, évidemment par erreur. Non seulement tuus offre un sens plus clair et plus simple, mais il nous donne une meilleure idée de la versification de l'auteur. L'hiatus de judex tu esse lui était reproché, non sans raison, comme une licence dépassant toute mesure (Voy. Teuffel, Röm. Literat. 24, 2).

30. Atque aliis quantum benefeceris, ipse sileto.

Atque aliis cum tu O, confirmé même par cette faute de C: Atque cum aliis. Déjà Arntzen défendait cum tu.

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1. Il est curieux cependant de constater que ce titre avait été relevé par un savant à la marge d'une édition de Leyde (1626), conservée à la Bodléienne d'Oxford,

d'après

un manuscrit que Hauthal ne peut préciser. (Voy. Hauthal, ed. Caton, P. XXI-XXII.)

On lisait tuus dans les édd. antérieures à Hauthal.

36.

-

Non eodem cursu respondent ultima primis. Non eadem cursu C. Cette quantité donnée à codem est autorisée par l'exemple de Virgile, X 487; XII, 847, bien que dans ces deux passages, (una eademque via, uno eodemque tulit partu), le mot ne soit pas employé seul comme ici. De toute façon le sens de eadem est également acceptable. Un critique jugeait non eodem cursu peu élégant, et proposait non simili; avec non eadem, ce scrupule disparaît.

40.

Accipito placide [et] plene laudare memento. placide plene laudare C; placide plene et laudare 0.

44.

45.
47.

perdidit ipsum C.

respondet ] respondit C.

Ne tibi quid desit, quæsitis utere parce.

quod queris hoc utere parce C. La plupart des manuscrits donnent également quod queris ou quod queris hoc; quæsitis semble une glose. Hoc serait un accusatif, très compatible avec le déponent utere. A ce cas sa quantité naturelle est brève. 52. fac simile CO, avec plusieurs autres mss.

54.

Fistula dulce canit, volucrum dum decipit auceps. volucrem C.auceps volucrum est une tautologie, et decipit ne peut se passer d'un complément. Il faut donc rétablir volucrem comme on lisait avant Hauthal.

61.

65.

vel quod videatur ] ut quod videatur CO.

Cum dubia in certis versetur vita periclis,

Pro lucro tibi pone diem, quocumque laboras.

......

incertis .. quicumque C. incertis, donné par trois autres manuscrits (BKM), convient beaucoup mieux comme épithète de periclis, et se rapproche naturellement de dubia, dont il complète et renforce le sens; l'antithèse de dubia et de certis serait puérile. Si l'on veut conserver, même avec quicumque, le sens de quocumque indiqué par Hauthal, on peut à la rigueur considérer quicumque comme une forme rare de l'ablatif. Mais le nominatif est préférable. « Qui que tu sois, toi qui souffres, considère ce jour comme un bien, au prix de ce que l'avenir te réserve peutêtre. »

67. cede sodali.] vince sodali C.

69. petas 0; petes C.

73. - servorum ob culpam] servorum culpas C.

80. - cum fueris] dum fueris C.

Livre II, préface, vers 1-3:

Telluris si forte velis cognoscere cultus

Vergilium legito. Quodsi mage posse labores.

Herbarum vires, Macer has tibi carmine dicet.

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