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à ma patrie la honte de voir de tels accusés, condamnés sur la déposition de tels témoins! >> Il n'est pas établi que Robert Atkyns ait pris une part très-active à la restauration de 1688, quoique le nouveau gouvernement lui eût donné ensuite des preuves d'estime et de considétion. En 1689 il devint premier baron de l'Échiquier, puis orateur ou speaker de la chambre des communes. Il avait quatre-vingt-huit ans lorsqu'il mourut.

Son fils, Robert Atkyns, morten 1711, fut membre du parlement, et publia l'Histoire du Gloucestershire, Lond., 1712, in-fol., dont presque tous les exemplaires périrent dans un incendie des magasins d'un imprimeur. V. R.

Biographia Britannica. · Biographical Dictionary. * ATKYNS (Tracy-Jean), jurisconsulte anglais, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il débuta au barreau en 1732, et devint baron cursitor de l'Échiquier en 1755. On a de lui: Reports of Cases argued and determined in the court of Chancery in the time of lord chancellor Hardwicke depuis 1736 jusqu'en 1754, publié en 1765, 1767 et 1768 : ce recueil jouit d'une grande autorité dans les tribunaux.

Biographical Dictionary.

*ATONDO Y ANTILLON (D. Isidoro), amiral espagnol, né dans la première moitié du dixseptième siècle, mort dans la seconde moitié. On n'a pas de détails biographiques sur ce marin, auquel se rattache cependant un des plus grands actes politiques de l'Espagne, dans l'Amérique. Éclairé enfin sur l'importance de la Californie, le cabinet de Madrid expédia en 1677 des instructions à D. Francisco-Payo Enriquez de Riveira, archevêque de Mexico et vice-roi de la Nouvelle-Espagne, pour qu'il eût à diriger sur ces contrées une escadre, afin d'en entreprendre la colonisation. Atondo s'engagea à pourvoir aux frais de l'entreprise, et reçut le commandement de la flottille d'exploration. Le gouvernement spirituel des nouvelles colonies ayant été remis aux jésuites, trois religieux de cet ordre accompagnèrent l'amiral : l'un était le P. EusèbeFrançois Kuhn, bien connu plus tard sous le nom de P. Kino; l'autre s'appelait Mathias Goñi, et le troisième J.-B. Copart. Le premier de ces religieux, désigné pour être le supérieur de la mission, possédait de rares connaissances en géographie. L'expédition, composée de deux navires et n'ayant pas plus de cent hommes d'équipage, mit à la voile du port de Chacala le 18 mai 1688; elle aborda au port de la Paz après quatorze jours de navigation. Arrivé dans ces régions presque désertes, Atondo ne tarda pas à se trouver dans une position difficile. Les vivres lui manquèrent, et il fut obligé de sévir contre des Indiens qui, s'appelant entre eux Guaxorós (amis), furent dès lors désignés improprement sous le nom de Guaycouros (1); l'ar

(1) Il ne faut pas confondre ces indigènes avec les

tillerie fit encore là son office; mais des actes de rigueur qui chassaient les Indiens ne purent ramener l'abondance, et, l'amiral se vit contraint de quitter ces plages le 14 juillet 1683; il alla se ravitailler à Cinaloa, et dès le 6 octobre de la même année, revint sur les côtes de la Californie. Cette fois il choisit, pour y fonder un établissement durable, une vaste baie située par les 26° 30' de lat., à laquelle on imposa le nom de Saint-Bruno. Ce fut alors seulement, et après avoir bâti une église, qu'Atondo prit possession, avec les formalités reçues, de la basse Californie pour la couronne d'Espagne. Il ne s'en tint pas là. Accompagné des missionnaires, il n'hésita pas à s'avancer dans l'intérieur,et n'employa pas moins d'une année à accomplir cette exploration périlleuse, qu'il ne réussit cependant pas à pousser à une grande distance de la côte.

Les missionnaires avaient eu le temps d'apprendre les idiomes que parlaient les hordes barbares qu'on avait visitées. Quatre cents Indiens reçurent le baptême. La stérilité du sol effraya toutefois l'homme entreprenant qui avait commencé cette colonisation difficile; il abandonna la baie pour se rendre de nouveau à Cinaloa, où il s'occupa de la pêche des perles : un ordre du vice-roi le renvoya à Saint-Bruno; il n'y put demeurer, et ramena au Mexique les missionnaires et trois Californiens: l'expédition avait duré trois ans, et n'avait pas coûté moins de 225,000 pesos. L'amiral Atondo, qui s'était conduit bravement en ramenant à Acapulco le vaisseau qui venait annuellement des Philippines, fut chargé de poursuivre une nouvelle expédition en 1686; mais elle n'eut lieu que huit ans après. Le voyage de D. Francisco de Hamarra se fit en 1694, et précéda la colonisation, qui devait être enfin réalisée par les P. Kino et SalvaTierra. FERDINAND DENIS. Venegas, Noticias de la California, t. I, part. 2. — Warden, Chronologie historique de l'Amérique. · flot de Mofras, Voyage à l'Oregon et en Californie. ATOSSA, fille de Cyrus vers 530 avant J.-C., fut successivement mariée à Cambyse qui était son frère, à Smerdis le Mage et à Darius, fils d'Hystaspe, qu'elle excita à envahir la Grèce, sur la description que lui en avait donnée Démocède. Darius eut d'elle quatre fils, Xerxès, Masistès, Achémène, et Hystaspe. D'après un conte rapporté par Aspasius (ad Aristot. Ethic., p. 124), elle fut, dans un moment de distraction, tuée et mangée par son fils Xerxès. Au rapport d'Hellanicus (Tatien, contra Græcos; Clém. d'Alex., Stromat., I, p. 307, édit. Paris), Atossa fut la première à écrire des lettres. Bentley (Phalaris, p. 385) s'est servi de cette indication pour combattre l'authenticité des lettres de Phalaris. Hérodote, III,68, 88, 133; VII, 2, 3, 64.—Eschyle, les Perses. ATROCIANUS (Jean), botaniste et poëte allemand, né vers la fin du quinzième siècle, mort

Du

Guaycurus ou Indiens cavaliers qui campent dans le Mato Grosso, non loin du fort de Nova-Coimbra, à peu de distance du Paraguay.

vers 1540 (1). On a peu de détails sur sa vie. On sait seulement qu'il enseigna d'abord les langues anciennes à Fribourg en Brisgau, et qu'il vint ensuite s'établir à Bâle. A l'époque où le protestantisme fut introduit à Bâle, il quitta cette ville pour se retirer à Colmar. On a de lui: une édition d'Emilius Macer et de Str. Gallus, sous ce titre

-

Æmilius Macer de Herbarum virtutibus, jam primum emaculatior, tersiorque in lucem editus. Præterea Strabi Galli, poetæ et theologi clarissimi Hortulus vernantissimus, uterque scholiis Joannis Atrociniani illustratus; Basileæ, 1527, in-8° : une nouvelle édition avec des commentaires d'Atrocianus parut à Fribourg, 1530, in-8°; — Elegia de bello rustico anni 1825 in Germania exorto; præterea ejusdem Epigrammata aliquot selectiora; præmissa etiam est Epistola ad bonas litteras hortatoria; Bâle, 1528, in-8°, et Hanau, 1611, in-8° : l'élégie sur la fameuse guerre des paysans contient quelques détails historiques fort curieux; on la trouve aussi dans Freher, Germanicarum rerum Scriptores; Francfort, 1624, t. III, p. 232; Strasbourg, 1717, t. III, p. 278; Nemo evangelicus; Epicedion de obitu Frobenii, typographorum principis; Moτwpia, hoc est, superbia; Bâle, 1528, in-8°; le Nemo evangelicus, dédié par l'auteur à son protecteur Philippe, évêque de Bâle, est un poëme dirigé contre les réformateurs; il fut réimprimé, dans la même année, avec le Nemo d'Ulric Hutten; Querela Missæ, liber Epigrammatum; Båle, 1529, in-8°.

H.

Athenæ Rauracœ, 1, 334. — Sax, Onomasticon, IV, 606. Hendreich, Pandecta Brandenburgicæ.

* ATROPATE ('Aτpoжάτηs), satrape de Médie, vivait environ 350 ans avant J.-C. Il commanda une division des Perses à la bataille d'Arbelles (331). A la mort de Darius, Alexandre le fit satrape de la Médie, et alors sa sœur épousa Perdiccas. Ce Perdiccas, à la mort d'Alexandre, succéda à son beau-frère comme satrape mède. Toute la partie septentrionale de ce pays prit le nom d'Atropatène en souvenir d'Atropate, qui l'avait empêchée de tomber sous le jong des Macédoniens. Ce royaume existait encore au temps de Strabon. Des historiens racontent qu'Atropate s'était un jour présenté à Alexandre entouré d'une centaines d'Amazones; mais Arrian traite cette histoire de fable.

Diodore de Sicile, XVIH, 4.- Arrien, Anabasis, III, 8; IV, 18: VII, 4, 13. Strab., XI.

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*ATTA (Titus Quintius), poëte dramatique romain, vivait environ 80 ans avant J.-C. On l'avait nommé Atta parce qu'il avait une jambe plus faible que l'autre, ce qui le faisait boiter légèrement. Il a composé des comédies de caractère, appelées comœdiæ togatæ et tabernariæ, où il singeait les mœurs des Romains. AuluGelle, Isidore et quelques autres donnent les titres suivants des comédies d'Atta: Matertera; Satyri; Conciliator; Ediles; Tiro proficiscens ; Aquæ Calida. Quelques fragments insignifiants de ces pièces ont été publiés dans la collection de Bothe, intitulée Poetæ scenici latini.

Eusèbe, Chronicorum liber Posterior. - Horace, EpisFestus, tol., lib. II, 1, 79. — Aulu-Gelle, I. II, cap. 9. au mot Atta. - Vossius, De Poetis latinis. — Crinitus, De Poetis latinis, liv. II, cap. 23.

*ATTAGINUS ('Attayīvos), citoyen de Thèbes, prit, en 480 avant J.-C., parti pour les Perses lors de l'expédition de Xerxès. Il avait invité Mardonius et cinquante des plus nobles de son armée à un splendide banquet à Thèbes, peu de temps avant la bataille de Platée. Après la bataille, les Grecs marchèrent sur Thèbes, s'emparèrent de la famille d'Attaginus et la livrèrent en otage à Pausanias, qui mit les enfants en liberté en disant qu'ils ne devaient pas souffrir de la faute de leur père.

Hérodote, IX, 15, 86, etc.-Pausanias, VII, 10. née, IV, p. 148.

-Athe

ATTAIGNANT (Gabriel-Charles DE L'), poëte, né à Paris en 1697, mort dans sa ville natale le 10 janvier 1779. Il embrassa l'état ecclésiastique et devint chanoine de Reims. Vers la fin de sa vie, il renonça au monde, qu'il avait tant aimé, et se retira chez les pères de la Doctrine chrétienne. Cette résolution pieuse, pirée, dit-on, par l'abbé Gauthier, chapelain des Incurables et confesseur de Voltaire, donna lieu à l'épigramme suivante :

Voltaire et l'Attaignant, par avis de famille,
Au même confesseur ont fait le même aveu:
En tel cas il importe peu

ins

Que ce soit à Gauthier, que ce soit à Garguille;
Mais Gauthier cependant me semble mieux trouvé :
L'honneur de deux cures semblables
A bon droit était réservé

Au chapelain des Incurables.

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de poëmes lyriques. Les œuvres d'Attaji n'ont jamais été imprimées; quelques fragments ont été traduits en allemand. On les trouve dans les auteurs que nous citons ici comme sources.

Hammer, Geschichte der Osmanischen Dichtkunst, vol. III, p. 224-283. - Chabert, Latifi Lebensbes chreibungen türkischer Dichter.

ATTALE, ATTALUS ("Attaλos), nom commun à un grand nombre d'hommes célèbres. On les trouve ci-dessous dans l'ordre chronologique, après les Attale rois de Pergame, placés en tête.

fondeurs et imprimeurs à Paris, sont les premiers qui se soient servis de caractères mobiles gravés d'une seule pièce (chaque note avec les cinq parties adhérentes à la note) pour imprimer la musique. De 1527 à 1536, Attaignant publia, à l'aide de ce procédé nouveau, un recueil précieux qui comprend les compositions de maître Gosse, Nicolas Gombert, Claudin, Hesdin, Consilium, Certon, Rousée, Mouton, Hottinet, A. Normmable, G. Le Roy, Manchicourt, Guillaume le Heurteur, Vermont l'ainé, Richafort, M. Lasson, l'Héritier, Lupi, Lebrun, Wyllart, Feuin, l'Enfant, Moulu, Verdelot, G. Louvet, Divitis, Jacquet, de la Fage, Longueval, Gascogne, Briant, Passereau. Voici les titres de divers recueils sortis des presses d'Attaignant: Musicales motettos quatuor, quinque et sex vocum modulos Dominici Adventus, Nativitatisque ejus, ac sanctorum eo tempore occurrentium habet; Parisiis, in vico Citharæ, apud Petrum Attaingnant (sic); - XX musicales motettos quatuor, quinque vel sex vocum modulos habet, mense decembri 1534; Parisiis, etc.;-Trente-quatre chansons musicales à quatre parties, imprimées à Paris, le vingttroisième jour de janvier 1528, par Pierre Attaignant, demeurant en la rue de la Harpe près l'église Sainct-Cosme, desquelles la table sensuyt; Chansons de maistre Clément Jannequin, etc. on trouve dans ce recueil le Chant des oyseaux (Réveillezvous); la Guerre (Écoutez, écoutez!); la Chasse (Gentils veneurs); l'Alouette (Or sus, or sus, etc.); - Livre de danseries à six parties, par Consilium; 1543, un vol. in-4° oblong. Trois ans après, Attaignant étant mort, sa veuve lui succéda comme imprimeur. Les livres de musique imprimés par Attaignant sont d'une rareté excessive. On en trouve cependant un exemplaire à la Bibliothèque nationale, contenant vingt-pierre noire qui était le symbole de la déesse. neuf chansons et formant quatre volumes oblongs: 1° Superius, 2° Tenor, 3° Contratenor, 4o Bassus; Paris, 1530 (no 2689, in-8°, V).

Panzer, Annales Typograph.

A. F. D.

*ATTAJI ou ATHADJI NEWI-ZADE, poëte turc, né à Constantinople en 1583, mort dans son pays natal en 1635. Il passe pour un des poëtes les plus distingués de son temps. On a de lui Shakaika-Nümaniyet (Collection d'anémones); - Sohbetu-l-ebkyar (Conversations de vierges); Heft-Khuan (l'Écuelle sept fois pleine), livre mystique, ainsi intitulé par allusion à l'usage des anciens Persans de manger, pendant les jours saints, dans une écuelle chargée de sept mets différents; Nefhatal-ezhar (le Souffle des Fleurs), poëme sur l'ascension de Mahomet au ciel, et sur ses différents miracles; Saki-Name (le Livre de l'Échamon), poëme sur l'art de boire et de manger l'opium, de faire l'amour, et de perfectionner tous les plaisirs des sens; Diwan, collection

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ATTALE 1er, roi de Pergame, né en 269 avant J.-C., mort l'an 197. Il succède à Eumène Jer en 241. Il était fils d'Attale, frère de Philétére et d'Antiochis, fille d'Achéus. Son oncle et son cousin Eumène Ier n'avaient point osé prendre le titre de rois, malgré leurs succès. Attale le prit après avoir battu les Gaulois, la terreur de l'Asie, et donné aux rois et aux cités l'exemple de cesser d'être leurs tributaires. Toute sa vie ne fut qu'une longue suite de combats, de voyages, de négociations; il eut surtout le talent de bien choisir ses amis et ses ennemis, et de faire à propos la guerre et la paix. Il profita des embarras du roi de Syrie pour conquérir beaucoup de villes sur les côtes de la mer Egée, et se joignit ensuite à Séleucus Céraunus pour exterminer un rebelle, Achéus, qui le mettait lui-même en danger. Il fit alliance avec les Byzantins contre Prusias Ier, voisin inquiétant. Les incursions de Philippe dans la Thrace l'alarmèrent; il s'unit aux Étoliens ligués avec Rome contre la Macédoine, et se sépara d'eux quand ils se séparérent des Romains. Pour obéir aux livres Sibyllins, les Romains envoyèrent une ambassade en Asie pour rapporter de Pessinunte en Phrygie la statue de la mère Idéenne. Attale les accueillit bien, et par son aide ils purent se procurer la

Lorsque Philippe eut irrité les Rhodiens, rois de la mer, par sa cruauté envers les habitants de Cius, il s'empressa de faire cause commune avec eux; son territoire fut ravagé par Philippe, qui toutefois ne put s'emparer de Pergame. A Sicyone, on lui érigea une statue en reconnaissance de ses bienfaits. A Athènes, où il fut invité à se rendre, on lui rendit de grands honneurs; on y gardait dans le Poecile un tableau de sa victoire sur les Gaulois, et l'on décréta qu'une tribu s'appellerait Attalide. Ses armes, ses flottes, ses trésors, avaient été employés à protéger les cités de la Grèce contre le Macédonien. De tous ses alliés, les Romains furent ceux pour lesquels il montra le plus de dévouement: son royaume étant menacé par Antiochus, il s'en remit aux Romains du soin de le garantir de l'invasion, et demeura auprès de L. Quintius avec sa flotte. Il avait engagé les Athéniens dans une confédération; les cités achéennes acceptèrent les offres d'amitié faites par ses ambassadeurs, conjointement avec ceux de Rome; enfin, il se rendit à Thèbes pour

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et

gagner l'affection des Béotiens à la cause romaine, et il parla dans l'assemblée avec tant de véhémence qu'il tomba frappé d'apoplexie, mourut peu de temps après à Pergame, dans la soixante-douzième année de son âge et la quarante-deuxième de son règne. Au milieu de ses occupations politiques, il trouva le temps d'encourager les sciences et de les cultiver lui-même. Il avait composé des livres cités par Strabon et par Pline. On le regarde comme le fondateur de la fameuse bibliothèque de Pergame, et l'on date aussi de son règne l'invention des tapis tissus d'or, Attalicæ vestes. L'amour de la renommée entrait pour beaucoup dans sa bienveillance à l'égard des écrivains; il pensionnait les historiographes, vaine garantie pour la gloire : deux siècles plus tard, il n'y avait plus de trace de leurs livres. Son fils Eumène lui succéda. [Enc. des g. du m., avec addit.]

Polybe, IV, 48, 49; V. 77, 78; X, 41, 42; XVI, 1, etc. Tite-Live, XXVI, 24; XXVII, 29, 30, 33; XXVIII, 5; XXIX, 10, etc.; XXXI, 14, 44; XXXII, 8, 27, 33; XXXIII, 2, 21. Eusèbe, - Pausanias, 1, 8. — Strabon, XII, p. 624. Chronicon Armen., p. 347. → Diogène Laerce, IV, 8. Pline, Hist. nat.

ATTALE II, surnommé Philadelphe, roi de Pergame, fils du précédent, né en 219, mort en 137 avant J.-C. Il succéda (157 ans avant J.-C.) à Eumène II, son frère aîné, qui régna trente-neuf ans. Plutarque dit que les quatre fils d'Attale Ier méritèrent d'être cités comme modèles de concorde fraternelle; de là le surnom de Philadelphe par lequel est distingué Attale II. Il servit Eumène avec autant de zèle que de courage comme ambassadeur, comme ministre, comme général, dans ses négociations avec les Romains et avec les villes grecques, et dans les guerres contre Antiochus et contre Persée. Ce dévouement parut faiblir un instant. Eumène devint suspect aux Romains. Suivant leur politique ordinaire, ils voulurent lui susciter un ennemi dans sa propre famille; leurs offres tentèrent un moment l'ambition d'Attale, alors en ambassade auprès d'eux; mais les conseils du médecin Strattius le ramenèrent à son devoir (168 av. J.-C.). Il demeura depuis fidèle à son frère, comme s'il ne l'avait point offensé; et Eumène, en mourant, le désigna pour son successeur, et lui commit la tutelle de son fils, trop jeune encore pour régner. Attale avait alors soixante-deux ans. D'abord son activité répondit à la grandeur de l'empire. Il rétablit Ariarathe, roi de Cappadoce, ennemi des Syriens, et soutint l'entreprise d'Alexandre Balas contre Démétrius Ier. Il fit la guerre à Prusias II, qui vint l'assiéger jusque dans Pergame, mais dont il causa enfin la ruine en favorisant la révolte de Nicomède, fils de Prusias. Enfin, à l'âge de soixantetreize ans, il combattait sous les ordres de Mummius dans l'expédition de l'Achaie (146); mais les neuf dernières années de sa vie ne furent qu'un sommeil voluptueux. Philopomen, son favori, régnait sous son nom, et à Rome on demandait en plaisantant si Attale était encore en cré

dit auprès de Philopomen. Il mourut empoisonné par son neveu, qui s'ennuyait d'attendre l'héritage. Ce prince avait été, comme ses prédécesseurs, ami des lettres et des arts; il avait bâti des villes (Attalie dans la Pamphylie, Euménée, Philadelphie dans la Lydie); il avait employé ses immenses richesses, devenues proverbiales (Attalicæ conditiones), à embellir Pergame et d'autres cités. [Enc. des g. du m.] Polybe; Tite-Live; Strabon. Lucien, Macrob., 12. — Diodore de Sicile, XXXI, Excerpta, p. 589. Appien, De bello Mithrid., 4, etc. Justin, XXXV, 1. PluPline, tarque, An seni sit gerenda respublica, 16. Hist. natur. - Pausanias, VII, 16, § 8.

ATTALE III, Philométor, dernier roi de Pergame, mort en 132 avant J.-C. Fils d'Eumène II, il fut élevé à Rome; il marqua son avénement (137 avant J.-C.) par des meurtres. Sous prétexte que sa mère avait péri par des maléfices, il fit mourir les amis des rois précédents et les hommes les plus considérables. Il ne respectait qu'une seule puissance au monde, celle des Romains, et il leur obéissait en esclave. Poursuivi par les remords ou par la terreur de ses crimes, il s'enferma dans l'enceinte de son palais, prit des habits de deuil, et se livra tour à tour à l'horticulture, à la botanique, à la médecine, à l'art de modeler en cire et en cuivre. On dit qu'il mêlait des herbes vénéneuses parmi d'autres productions de son jardin, et qu'il envoyait ce mélange en présent à ses amis. Ce fou sanguinaire, avec ses manies de science, avait aussi quelque génie; il fit des livres, et inventa des remèdes cités par Celse et Galien. Enfin il lui prit fantaisie d'ériger au milieu de ses jardins un tombeau à sa mère Stratonice, et, dans l'ardeur du travail, il fut frappé d'un coup de soleil dont il mourut au bout de sept jours; il avait régné six ans. Après sa mort, les Romains trouvèrent un testament de ce prince, dont Florus donne ainsi la traduction : Populus Rom. bonorum meorum hæres esto, mais dont l'authenticité ne parut pas incontestable. Simulation impie de testament! disait, quarante ans après, Mithridate. Après une guerre sanglante, l'empire de Pergame devint une province romaine. [Enc. des g. du m.]

Polybe, XXXIII, 16. — Strabon, XIII, 624. Diodore de Sicile; Justin; Tite-Live. Plutarque, Tiberius GracPline, chus, 14. - Appien, De bello Mithrid., 62. Hist. nat.

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ATTALE OU ATTALUS (Flavius-Priscus), élu empereur romain en 409 de notre ère. Il était natif d'lonie, d'abord païen, puis converti au christianisme et membre du sénat en l'an 408, dans le temps qu'Alaric, roi des Visigoths, ravageait l'Italie et tenait Rome assiégée pour la première fois. Il fit partie alors d'une députation du sénat à Honorius, et fut nommé comte des largesses sacrées, c'est-à-dire ministre du trésor impérial, puis préfet de la ville. Pendant le second siége, l'an 409, il plut au conquérant barbare d'opposer un fantôme d'empereur à Honorius, et il ordonna aux Romains de proclamer

Attale empereur, probablement parce que celui-ci était arien. Attale voulut user de son pouvoir, et porter la guerre en Afrique sans l'intervention des Goths. Alaric brisa sa créature indocile. On rapporte que, pour détruire l'empire romain en effigie, il voulut un jour montrer Attale d'abord avec les insignes de la souveraineté, puis en habit d'esclave. Après la mort d'Alaric (l'an 410), Ataulf l'emmena dans les Gaules, et le laissa reprendre le titre d'empereur. Cet empereur parasite et histrion chanta l'épithalame aux noces d'Ataulf et de Placidie l'an 414. L'année suivante, son protecteur ayant été assassiné, il s'enfuit en Espagne, fut pris en mer et livré à Honorius, qui lui fit couper les doigts de la main droite, et l'envoya finir ses jours à Lipari. Cinq ans auparavant, il avait sommé Honorius d'abdiquer, en lui offrant la vie avec une pension. [Enc. des g. du m., avec addit.]

Il existe au Musée britannique une médaille de cet empereur, provenant de la collection du cardinal Albano; on la croit unique. Elle porte en exergue: PRISCUS. ATTALUS. P. F. AUG.

Zozime, Vl, 6-12.- Sozomène, Eccles. hist., IX, 8, 9.— Socrate, Eccles. hist., VII, 10. - Philostorgius, Eccles. hist., XII. Procope, Vandalic. War., 1, 2.- Gibbon, Decline and fall, etc., XXXI. — Tillemont, Histoire des empereurs.

*ATTALE, lieutenant de Philippe de Macédoine, vivait environ 370 ans av. J.-C. Il était l'oncle de Cléopâtre, que Philippe épousa après avoir répudié Olympias. Le jour où se célébraient les noces de sa nièce, Attale, ivre de vin, insulta Alexandre en invitant les Macédoniens à demander aux dieux un successeur légime au trône. Alexandre, irrité, jeta sa coupe à la tête d'Attale, en lui demandant s'il le prenait pour un bâtard. Il s'ensuivit une querelle dans laquelle Philippe, l'épée à la main, prit parti pour son lieutenant contre son fils. Peu de temps après, Philippe fut assassiné au milieu d'une cérémonie pour un outrage non réparé qu'Attale avait fait à Pausanias, l'un de ses gardes du corps. Celui-ci se plaignit à Philippe; mais n'en étant pas écouté, il s'en vengea en assassinant Philippe. Alexandre lui succéda; mais Démosthène, qui était l'ennemi déclaré des rois de Macédoine, écrivit lettres sur lettres à Attale, dans l'Asie Mineure, pour l'exciter à la révolte. Le bruit de ces intrigues éveilla l'attention d'Alexandre. Hécatée, l'un des commandants de ce prince qui l'avait envoyé exprès en Asie, fit assassiner Attale : cette mort rétablit le calme. dans l'armée, et étouffa tout germe de révolte. Quinte-Curce attribue le meurtre d'Attale à Parménion.

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nombre de partisans et résolut de se venger. Mais il fut fait prisonnier par Antigonus ainsi que les principaux chefs, et on les jeta dans un château imprenable. Antigone s'étant absenté quelques jours, ils en profitèrent pour gagner leurs gardiens; et ayant retrouvé leurs armes, ils surprirent, au nombre de huit, la garnison, et commencèrent par jeter du haut de la citadelle le commandant Xénopithe. Massacrant les uns, mettant le feu aux baraques de la citadelle, ils finirent par recevoir du dehors un secours de cinquante hommes. Antigone, à son retour forma une espèce d'armée, et se rendit maître des captifs. Les troupes d'Attale, quoique trèsdiminuées, continuèrent à soutenir le combat; mais, après avoir essuyé tous les dangers et toutes les fatigues d'un siége de seize mois, ils eurent le malheur d'être cernés et faits prisonniers de guerre. Attale était à peu près du même âge et de la même taille qu'Alexandre, et on pouvait de loin les prendre l'un pour l'autre. Aussi Alexandre lui fit-il revêtir un jour la robe royale pour tromper l'ennemi, et mieux cacher l'exécution d'un projet qu'il méditait. Attale fut fait prisonnier et livré à Darius, dans une poursuite qu'il engagea contre Bessus et ses confédérés, et où il s'était trop aventuré.

Il ne faut pas confondre cet Attale avec un autre, également lieutenant d'Alexandre le Grand. Il commandait les Agrianiens, et se distingua aux batailles d'Issus et de Gaugarela.

Quinte-Curce, I. IV, c. 13; I. VIII, c. 13. Arrien, Anabasis, II, 9; III, 12, 21, 27.— Diodore de Sielle, XVIII, 27, 45; XIX, 16, 35.

*ATTALE, sophiste grec, vivait environ 180 ans avant J.-C. On a trouvé sur trois médailles grecques que le sophiste Attale était de Smyrne et de Laodicée. Il appartenait, en effet, à l'une de ces deux cités (Laodicée) par sa naissance, et à l'autre (Smyrne), parce qu'il s'y était établi.

Fabricius, Biblioth. græca, VI, p. 124, cd. Harles. Spanheim, De præstantia numismatum antiquorum dissertatio undecima, c. 35. - Philostrate, Vie des sophistes, 1. II, c. 25, avec les notes d'Olérarius.

*ATTALE le Martyr, né à Pergame environ 200 ans avant J.-C. Il fut mis à mort comme chrétien, à Lyon, sous Marc-Aurèle, en 177 av. J.-C. On le regardait, à cause de ses éminentes qualités, comme une des colonnes de l'Église de Lyon. Il fut jeté aux bêtes avec un autre chrétien nommé Alexandre. On lui demanda alors comment s'appelait son dieu; il répondit : « Dieu n'a pas de nom, puisqu'il n'est pas fini comme l'homme.

Eusèbe, Épitres des Églises de Vienne et de Lyon, dans l'Histoire ecclésiastique, V. 1. Rufinus, Actes des apôtres, le 2 juin.

*ATTALE, mathématicien grec, vivait, on le suppose, à peu près 150 ou 160 ans av. J.-C. On ne sait rien de sa vie, si ce n'est qu'il a écrit des commentaires sur un poëme d'Aratus, intitulé Phænomena.

Hipparque, Commentaire sur les Phenomènes d'Arutus. Vossius, De scientiis mathematicis, cap. XXXIII,

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