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1556, in-8°; | Il Catechismo, 1561, in-8°; Liber adversus papam, 1549, in-4°; d'autres Satires sanglantes contre la cour de Rome et contre les dogmes catholiquês. Tous les ouvrages de cet apostat sont peu communs. On peut en voir une liste plus détaillée dans le Dictionnaire typographique ".

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OCHOSIAS, fils et successeur d'Achab, roi d'Israël, fut aussi impie que son père. Il commença à régner l'an 898 avant JésusChrist. La deuxième année de son règne, il tomba d'une fenêtre et se froissa tout le corps. Il envoya consulter Béelzébuth, divinité des habitants d'Accaron, pour savoir s'il relèverait de cette maladie. Elie vint au-devant de ses gens par ordre du Seigneur, et les chargea de dire à leur maître que, puisqu'il avait mieux aimé consulter le dieu d'Accaron que celui d'Israël, il ne relèverait point de son lit; mais qu'il mourrait trèscertainement. Le gens d'Ochosias retournèrent sur leurs pas, et dirent à ce prince ce qui leur était arrivé. Le roi, reconnaissant que c'était Elie qui leur avait parlé, envoya un capitaine avec 50 hommes pour l'arrêter. Cet officier, impie comme son maître, ayant parlé au prophète d'un ton menaçant et dérisoire, le saint homme, embrasé d'un zèle ardent pour l'honneur de Dieu, insulté en sa personne, lui demanda qu'il tirât une vengeance éclatante de l'insolence de ses ennemis, et il fut exaucé sur-le-champ. Un feu lancé du ciel consuma l'officier avec sa troupe. La même chose arriva à un second, que le malheur du premier n'avait pas rendu plus sage. Le troisième qui

fut envoyé se jeta à genoux devant Elie, le pria de lui conserver la vie. L'ange du Seigneur dit au prophète qu'il pouvait aller avec ce capitaine sans rien craindre. Il vint trouver Ochosias, auquel il annonça sa mort prochaine en punition de son impiété. Il mourut l'an 896 avant J.-C. Joram, son frère, lui succéda.

OCHOSIAS, roi de Juda, dernier fils de Joram et d'Athalie, était âgé de 22 ans lorsqu'il commença à régner. Il marcha dans les voies de la maison d'Achab, dont il descendait par sa mère, fille de ce roi impie. Il alla à Ramoth de Galaad avec Joram, roi d'Israël, pour combattre contre Hazaël, roi de Syrie; et Joram ayant été blessé dans le combat, retourna à Jezraël pour se faire traiter de ses blessures. Ochosias se détacha de l'armée pour aller lui rendre visite. Mais Jéhu, général des troupes de Joran, s'étant soulevé contre son maître, courut pour le surprendre à Jezraël, sans lui donner le temps de se reconnaître. Joram et Ochosias, qui ignoraient son dessein, allerent au-devant de lui; le premier ayant été tué d'un coup de flèche, Ochosias prit la fuite. Jéhu le fit poursuivre, et ses gens l'atteignirent à la montée de Gauer, près de Jebblaan, et le blessèrent mortellement. Il eut encore assez de force pour aller à Mageddo, où, ayant été trouvé, il fut amené à Jěhu, qui le fit mourir l'an 884 avant J.-C.

* OCHS (PIERRE), chancelier et grand-tribun du canton de Bâle, directeur de la république helvétique, puis conseiller d'état, né à Bâle, en 1749, commença sa

carrière par être docteur en droit, entra ensuite dans les affaires publiques, contribua à amener la fin de la guerre entre la France et l'Espagne, en juillet 1795, devint le principal instrument des desseins du directoire exécutif de France sur la Suisse, et fut, avec le colonel La Harpe, l'instigateur de la révolution qui s'opéra dans ce pays, en 1793. Cette même année, il fut nommé membre du directoire helvétique, et donna sa démission en 1799. Servant ensuite les vues de Buonaparte, il vint prendre part à la "consulta", convoquée à Paris, en 1802, ainsi qu'à la rédaction de la nouvelle constitution, qui tendait à fédéraliser la Suisse. Nommé conseiller d'état, Ochs vécut dans une espèce d'obscurité, s'occupant des travaux littéraires, et mourut à Bâle, en 1821. On ade lui: | Lettres d'un citoyen de Bâle à un de ses amis, Neufchâtel, 1781; | Histoire de la ville et du territoire de Bále, Bâle, 1786-182, 5 vol. in-8°: ouvrage un peu prolixe: l'auteur parle avec franchise de sa conduite à l'époque de la révolution de la Suisse; une tragédie l'Incas d'Othahis, Bâle, 1807; Promethée, opéra en 3 actes, Paris, 1808; l'Homme à l'heure, comédie en 3 act. et en prose, ibid., 1808, in-8°; ces trois pièces sont au-dessous du médiocre.

OCKLEY (Simon), ecclésiastique et orientaliste anglais, né à Excester, en 1678, vicaire de Swavesay, dans le comité de Cambridge, en 1711, professeur de langue arabe à Cainbridge, a publié, en 1706, Introductio ad linguas orientales. Il a donné aussi une Histoire des

Sarrasins, avec un Précis sur les Arabes, sur Mahomet et sa secte, 1718, en anglais, traduite par Jault en français, 1748, 2 vol. in-12. | Description de la Barbarie, Londres, 1713, in-8°, en anglais. Des notes sur plusieurs auteurs et quelques versions. Ses talents ne l'empêchérent pas de devenir pauvre, et d'être confiné pour dettes dans une prison, où vraisemblable ment il mourut vers 1720. [On cite encore d'Ockley une Histoire de l'état présent des Juifs dispersés sur le globe, traduite de l'italien de Modena, rabbin vénitien. ]

O'CONNEL (DANIEL, comte), lieutenant-général grand'croix de l'ordre du Saint-Esprit, né en août 1742, à Derrinant, comté de Kerry, en Irlande, mort à Meudon, près Blois, le 9 juillet 1833, était le plus jeane de 22 enfants issus d'un seul mariage. Il entra, en 1757, au service de France, dans le régiment de la brigade irlandaise, commandée par le comte de Clare, fit ses premières campagnes pendant la guerre de sept ans en Allemagne, fut attaché au corps du génie dès le moment de sa forination, et reconnu bientôt pour un de nos plus savants ingénieurs militaires. Il se distingua au siége et à la prise du Port-Mahon dans l'île de Minorque, sur les Anglais, en 1779, étant à cette époque major du régiment RoyalSuédois; il servit ensuite au siége de Gibraltar, en 1782, en qualité de lieutenant-colonel. On se rappelle l'attaque qui fut faite par des batteries flottantes contre Gibraltar, le 13 septembre 1782, et la résistance

heureuse de l'armée anglaise sous les ordres du général Elliot. Le lieutenant-colonel O'Connel fut un des trois ingénieurs au jugement desquels fut soumis le plan d'attaque quelques jours avant son exécution. Son opinion formelle avait été que ce plan ne pouvait réussir; mais l'avis contraire des deux autres ingénieurs l'emporta, et l'événement ne confirma que trop la justesse de son jugement. Par un point d'honneur connu dans l'armée française, il réclama le droit de partager les dangers d'une attaque résolue contre son avis, et fut nommé commandant en deuxième d'une des batteries qui entamèrent l'action. Dès le commencement du combat, une balle lui enleva une partie de l'oreille, et lorsque les batteries firent feu, une bombe lancée par les mortiers anglais, éclata à ses pieds et lui fit neuf blessures. L'année suivante, il reçut le grade de colonel commandant un régiment allemand, au service de France, et appartenant au prince de Salm-Salın. Élevé peu après au rang d'inspecteur-général de l'infanterie française, et au grade d'officier-géneral, on lui confia la composition d'un code général pour la discipline militaire, et spécialement pour l'organisation intérieure des régiments. Ses plans, adoptés après la révolution pour les armées françaises et imités par les autres nations, sont encore aujourd'hui la source des avantages que retirent les armées de l'Europe de leur organisation. La révolution le priva tout ensemble de la gloire et de la fortune auxquelles il pouvait prétendre. Dumouriez et Carnot le pres

sèrent plusieurs fois d'accepter le commandement d'une des armées révolutionnaires; mais il refusa, croyant qu'il était de son devoir de rester sous la main de Louis XVI et de partager ses plus grands périls aux jours de l'anarchie, jusqu'au moment où ce malheureux prince fut mis en prison. Ne pouvant plus long-temps servir sa cause en Faance, O'Connel alla joindre les princes français à Coblentz, et fit la désastreuse campagne de 1793 sous les ordres du duc de Brunswick, comme colonel des hussards de Berchiny. En 1793, le général O'Connel, retournant près de sa famille dans le comté de Kerry, fut retenu à Londres avec les autres officiers français pour concerter un projet de restauration de la famille des Bourbons. En cette occasion, il soumit un plan pour la campagne de 1794, si bien tracé que Pitt arrêta la formation de la brigade irlandaise composée en totalité d'émigrés de France et distribuée en six régiments au service de la Grande-Bretagne. L'un d'eux fut confié au général O'Connel. Mais avant que ces régiments pussent être complétés, les soldats qui les composaient furent ballottés d'un corps dans un autre, et envoyés, pour y périr au milieu des neiges de la Nouvelle-Ecosse, ou sous le soleil de Indes occidentales. Ils ont tous cessé d'être. O'Connel retourna en France à la paix de 1803; mais, saisi alors avec tous les autres sujets de la GrandeBretagne par les ordres du premier consul, il demeura en prison jusqu'à la chute de Napoléon. La restauration lui rendit son rang de général en France, en même temps qu'il était colonel

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en Angleterre. A la révolution de 1830, O'Connel refusa le serment de fidélité à Louis-Philippe; il fut par suite destitué, et se retira à Meudon, près Blois, Il conserva jusqu'à la fin l'usage facile de sa langue maternellé, et, quoiqu'il possédât aussi bien l'espagnol, l'italien, l'allemand, le latin et le grec, que le français et l'anglais, il n'avait pas de plus grand plaisir que de rencontrer une personne avec laquelle il pût parler le pur gallique des montagnes où il avait pris

naissance.

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* O'CONNOR, naquit à Dublin, vers 1760, partagea les mêmes principes que NapperTandy et Samuel Nelson, ses compatriotes, dans l'intention de soulever son pays contre la domination anglaise, et fut un des chefs des défenders", qui remplirent l'Irlande de troubles. O'Connor avait des intelligences secrètes avec les patriotes français; averti par eux que les républicains allaient tenter une descente sur les côtes d'Irlande, il leva des hommes pour la favoriser; mais, ayant été découvert, il fut arrêté et condamné à mort le 31 août 1795.

OCTAVIE, petite-nièce de Jules-César et sœur d'Auguste, fut mariée en premières noces avec Claudius Marcellus, et en seconde avec Marc-Antoine. Ce mariage fut le lien de la paix entre ce triumvir et Auguste. C'était une femme d'une rare beauté et d'un mérite encore plus rare. MarcAntoine, loin d'y être sensible, se rendit en Egypte auprès de Cléopâtre, dont il était éperdument amoureux. Octavie voulut arracher son époux à cette pas

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sion, en allant le trouver à Athènes; mais elle en reçut le plus mauvais accueil et un ordre de s'en retourner à Rome. Auguste, outré de cet affront, résolut de s'en venger. La généreuse Octavie tâcha d'excuser son époux, dans l'espérance de renouer quelque négociation entre lui et son frère; mais tous ses soins furent inutiles. Après la défaite entière de Marc-Antoine, elle vécut auprès d'Auguste, avec tous les honneurs dus à son rang et à son mérite. Son fils Marcellus, qu'elle avait eu de son premier mari (jeune homme qui donnait de grandes espérances, et qui était regardé comme l'héritier présomptif de l'empire) épousa Julie fille d'Auguste; mais il mourut à la fleur de son âge. Octavie, plongée dans une profonde douleur, y succomba 11 ans avant J.-C. Cette perte fut un deuil public. Auguste prononça un discours funèbre, qui fut un éloge de ses vertus. Les gendres d'Octavie portèrent eux-mêmes son cercueil; et le peuple romain, toujours extrême haine et en amour, et mêlant la superstition à toutes les passions, aurait rendu des honneurs divins à sa mémoire, si Auguste, plus sage en ce point que Marc-Aurèle, avait voulu le permettre. Elle avait eu avec Marc-Antoine, Antonia l'aînée, qui épousa Domitius Enobarbus, et Antonia la jeune, femme de Drusus, frère de Tibère.

en

OCTAVIE, fille de l'empereur Claude et de Messaline, fut fiancée à Lucius Silanus, petit-fils d'Auguste; mais ce mariage fut rompu par les intrigues d'Agrippine, qui lui fit épouser Néron à

l'âge de 16 ans. Ce prince la repudia peu de temps après, sous prétexte de stérilité. Poppée, qu'il prit après elle, accusa Octavie d'avoir eu un commerce criminel avec un de ses esclaves. On mit à la question toutes les servantes de cette princesse. Quelques-unes, ne pouvant résister à la violence des tourments, la chargèrent du crime dont elle était faussement accusée; mais la plupart des autres eurent la force de la déclarer innocente. Cependant Octavie fut envoyée en exil dans la Campanie; mais les murmures du peuple obligèrent Néron de la faire revenir. On ne saurait exprimer la joie qu'on fit éclater dans Rome pour ce rappel, ni les honneurs que le peuple fit à cette princesse. [Néron lui-même, en fit relever les statues, les couronna de fleurs, porta son image en triomphe, et ordonna qu'on brisât les statues de son indigne maîtresse.] Poppée se crut perdue, si Octavie ne périssait; elle se jeta aux pieds de Néron, et obtint enfin sa mort sous divers prétextes. Octavie fut reléguée dans une île, où on la contraignit de se faire ouvrir les veines, à l'âge de 20 ans; et on lui coupa la tête, laquelle fut por tée à son indigne rivale.

OCTAVIEN, anti-pape, de la famille des comtes de Frascati, se fit élire en 1159 par deux cardinaux, après la mort d'Adrien IV, et prit le nom de Victor IV. Il fut soutenu par l'empereur Frédéric Ier. Il convoqua un concile en 1660, à Pavie, où Alexandre III fut déposé. Ce pape, contraint de fuir en France, laissa le trône pontifical à l'usurpateur, qui mourut à Lucques, en

1164, également hai et méprisé. ODAZZI (Jean), peintre, et graveur, né à Rome, en 1663, mort dans la même ville en 1721, apprit d'abord à graver de Corneille Bloëmaërt. Il passa de cette école dans celles de Cito-Ferri et du Bacici. Son inérite le fit recevoir à l'académie de Saint-Luc, et le pape lui donna l'ordre du Christ. Ce peintre était infatigable dans le travail, et peignait avec une rapidité singulière. Son dessin est correct; ses peintures à fresque sont surtout fort estimées. La plupart de ses ouvrages se voientà Rome; ila principalement travaillé pour les églises: la coupole du dôme de Velletri, pein te de la main de ce maître, est un morceau qui le place au rang des artistes distingués.

ODDI (Jacques degli), cardinal, d'une noble famille de Pérouse, naquit en cette ville, vers 1690, et occupa divers emplois importans, où il fit preuve de capacité et d'habileté dans le maniement des affaires. En 1745, à son retour de Portugal, où il avait été envoyé en qualité de nonce près de cette cour, il fut élevé par Benoît XIV, à la dignité de cardinal. Il fut ensuite légat à Ravenne, où il fit beaucoup de bien, protégea les lettres, et se concilia l'estime générale par sa vertu, sa libéralité, et l'esprit de justice qu'il portait dans l'administration. Nommé évêque de Viterbe, il se montra, dans ce nouveau poste, pasteur aussi zélé que savant, aida les pauvres, maintint la discipline parini son clergé, et n'omit rien de ce qui pouvait contribuer à l'édification et à l'avantage de son troupeau. Ce pieux et estimable prélat mourut à Viter

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