Observations sur la poétique françaiseChez E. van Harrevelt, 1769 - 255 pagine |
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Pagina 119 - Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes. Les Dieux m'en sont témoins, ces Dieux qui dans mon flanc Ont allumé le feu fatal à tout mon sang; Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le cœur d'une faible mortelle.
Pagina 73 - Cependant , fur le dos de la plaine liquide , S'élève à gros bouillons une montagne humide. L'onde approche, fe brife, & vomit à nos yeux, Parmi des flots d'écume , un monftre furieux. Son front large eft armé de cornes menaçantes; Tout fon corps eft couvert d'écaillés jauniffantes.
Pagina 15 - Et sous l'appui des lois mit la foible innocence. Cet ordre fut, dit-on, le fruit des premiers vers. De là sont nés ces bruits reçus dans l'univers, Qu'aux accens dont Orphée emplit les monts de Thrace, Les tigres amollis dépouilloient leur audace; Qu'aux accords d'Amphion les pierres se mouvoient, 150 Et sur les murs thébains en ordre s'élevoient.
Pagina 15 - Purent d'un juste encens dans la Grece honorées;. Et leur art , attirant le culte des mortels , A sa gloire en cent lieux vit dresser des autels. Mais enfin, l'indigence amenant la bassesse. Le Parnasse oublia sa premiere noblesse. Un vil amour du gain , infectant les esprits , De mensonges grossiers souilla...
Pagina 251 - Prends part à la juste louange De ce dieu si cher aux guerriers , Qui , couvert de mille lauriers Moissonnés jusqu'aux bords du Gange, A trouvé mille fois plus grand D'être le dieu de la vendange , Que de n'être qu'un conquérant.
Pagina 168 - Arrofez ces brillantes fleurs, En Vain votre charmant murmure Flatte le tourment que j'endure. Rien ne peut enchanter mes mortelles douleurs : Ce que j'aime me fuit, & je fuis tout le monde. Pourquoi traîner plus loin ma vie & mes malheurs?
Pagina 228 - Mais ce n'est plus le temps , depuis que l'avarice, Le mensonge flatteur, l'orgueil et le caprice, Sont nos seuls Apollons. Ah ! si ce dieu sublime, échauffant mon génie, Ressuscitoit pour moi de l'antique harmonie Les magiques accords ; Si je pouvois du ciel franchir les vastes routes, Ou percer par mes chants les infernales voûtes De l'empire des morts ; Je n'irois point, des dieux profanant la retraite, Dérober...
Pagina 223 - ... à l'ode. Tout ce qui agite l'âme et l'élève au-dessus d'elle-même, tout ce qui l'émeut voluptueusement, tout ce qui la plonge dans une douce langueur, dans une tendre mélancolie ; les songes...
Pagina 248 - N'eft plus cette Mufe chérie De DutTé , la Fare & Chaulieu '. Malgré les arrêts de l'envie , S'il revenoit dans fa patrie , II en feroit encor le Dieu. Les travaux de notre jeune âge Sont toujours les plus éclatants : Les graces qui font leur partage Les fauvent des rides du temps.
Pagina 79 - ... avec nous-mêmes. En nous repliant sur cette foule d'idées qui nous viennent par toutes les voies, nous nous sommes fait un plan des procédés de la nature dans l'ordre physique : ce plan est le modèle auquel nous rapportons le composé fictif que la poésie nous présente ; et si elle opère comme il nous semble qu'eut opéré la nature, elle sera dans la vérité.