Immagini della pagina
PDF
ePub

22 Novembre 1924

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

avril 1898, modifiée par la loi du 22 mars 1902, sur les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail. Renvoyé, pour le fond, à la commission d'assurance et de prévoyance sociales.

M. Mistral a été nommé, par la commission paragraphe 1er de l'article 17 de la loi du 9 des affaires étrangères, rapporteur, pour avis, du projet de loi (no 478) tendant à ratifler l'avenant du 26 septembre 1923 à la convention conclue entro la France et la Tunisie, le 20 mars 1888 (déjà modifiée par avenant du 25 novembre 1991), relatif à la pose d'un deuxième cable entre la France et la TuniBle. Renvoyé, pour le fond, à la commisLion des finances.

[ocr errors]

M. Tranchand a été nommé, par la commission de l'enseignement et des beaux-arts, rapporteur, pour avis, de la proposition de réapon (174) de M. Marcel Héraud et plu. sleurs de ses collègues, concernant l'office national des pupilles de la nation. voyée, pour le fond, à la commission des fl

nances

Ren

M. Auguste Reynaud a été nommé, par la commission de la législation civile et crimi nelle, rapporteur, pour avis, du projet de lol (173) Interdisant la vente à tempérament des valeurs à lots.

Renvoyé, pour le fond, la commission d'assurance et de prévoyance Sociales.

M. Léon Escoffier a été nommé, par la commission de la législation civile et criminelle, rapporteur, pour avis, du projet de loi (no Sportant approbation de la convention entre la France et la Tchécoslovaquie relative à la protection et à l'assistance judiciaire. Renvoyé, pour le fond, à la commission des affaires étrangères.

[ocr errors]

M. Gonnet a été nommé, par la commission de la législation civile et criminelle, rappor teur, pour avis, de la proposition dé lof (n° 246) de MM. Philippoteaux et Courtehoux, tendant à proroger les délais institués par la Jol du 10 mars 1922 pour la reconstitution dés Renvoyée, pour le registres hypothécaires. fond, à la commission des régions libérées. M. Jules Uhry a été nommé, par la commission de législation civile et criminelle, rapporteur, pour avis de la proposition de loi (no 273) de M. Jules Uhry tendant à attémuer les effets de la crise du logement. Renvoyée, pour le fond, à la commission de l'administration générale, départementale et

communale.

M. Jules Uhry a été nommé, par la commission de législation civile et criminelle, rapporteur, pour avis de la proposition de lof (no 329) de M. Jules Uhry, relative à la réquisition des logements. Renvoyée, pour le fond, à la commission de l'administration générale, départementale et communale.

[ocr errors]

du

M. Gonnet a été nommé, par la commission de la législation civile et criminelle, rappor teur, pour avis de la proposition de (304) de M. Léon Accambray, ayant pour objet d'étendre le bénéfice de la loi 47 avril 1919 à plusieurs catégories de personnes ayant perdu ou n'ayant pas encore acquis la nationalité française au jour du doinmage. Renvoyée, pour le fond, à la commission des régions libérées.

M. Julien Durand a été nommé, par la commission de la législation civile et criminelle, rapporteur, pour avis, du projet de loi (no 357) autorisant la naturalisation des anolens protégés français de Turquie. Renvoyée, pour le fond, à la commission des affaires étrangères.

[ocr errors]

M. Ernest Lafont a été nommé, par la commission de la législation civile et criminelle, apporteur, pour avis, du projet de 101 (no 300) sur les brevets d'invention. Renvoyée pour le fond, à la commission du

Commerce et de l'industrie.

M. Delthil a été nommé, par la commission des marchés et des spéculations, rapporteur, pour avis: 10 du projet de lol (n° 561) tendant à réprimer la hausse illicite des denrées et marchandises d'usage courant et de première nécessité; 20 de la proposition de lo (no 614) de MM. Ernest Lafont, Jouhannet et Ferdinand Faure, tendant à réprimer les spéculations illicites; 3° de la proposition de lof (n° 655) de M. Antonelli et plusieurs de ses collègues, tendant à la création d'une commission nationale pour la répression du commerce illicite. Renvoyés, pour le fond, à la commission de la législation civile et criminelle.

AVIS ET COMMUNICATIONS

Ministère des finances.

La société anonyme Imprimerie strasbourgeoise, ayant son siège à Strasbourg, est, à partir des 2 et 28 novembre 1921, abonnée au timbre pour 4.000 actions, nos 7001 à 11000, d'une valeur nominale de 250 fr., pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Strasbourg en date du 17 novembre 1924.

La société Chantiers et sucreries Jean Lannay, ayant son siège à Paris, est à partir du 15 novembre 1924, abonnée au timbre pour 3.000 parts de fondateur, nos 1 à 3000, sans valeur nominale, pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Paris (sociétés) en date du 18 novembre 1924.

La société Pharos, ayant son siège à Paris, est, à partir du 14 novembre 1924, abonnée au timbre pour 14.250 actions, nos 751 à 15.000, d'une valeur nominale de 100 fr. et pour 750 actions d'apport, no. 1 à 750, d'une valeur nominale de 100 fr., ces dernières négociables à partir du 15 mars 1925, pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Paris (sociétés) en date du 18 novembre 1924.

La société Compagnie d'exportation d'Ex trême-Orient, ayant son siège à Paris, est, à partir du 15 novembre 1924, abonnée au timbre pour 20.000 actions, nos 1 à 20000, d'une valeur nominale de 100 fr., pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Paris (sociétés) en date du 18 novembre 1924.

La Société immobilière Wagram-Courcelles, ayant son siège à Paris, est, à partir du 17 novembre 1924, abonnée au timbre pour 550 actlons, nos 1251 à 1800, d'une valeur nominale de 500 fr., pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Paris (sociétés) en date du 18 novembre 1924.

M. Ernest Lafont a été nommé, par la comInission de la législation civile et criminelle, rapporteur, pour avis, du projet de loi 859) sur les marques de fabrique et de La société Commission Renvoyée, pour le fond, à la

1

siège solari Distiertes de l'ouest, ayant pre

du commerce et de 'industrie. 1924, abonnée au timbre pour 400 actions, M. Fulien Durand a été nommé, par la comnos 1 à 400, d'une valeur nominale de 500 mission de la législation civile et criminelle, francs, pour lesquelles elle a été dispensée (386) de M. André Paisant, tendant à acarteur, pour avis, de la proposition de lol de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de

[blocks in formation]

La Société industrielle et commerciale pour le traitement intégral de l'amande S. I C. T. I. A., ayant son siège à Paris, est, à partir du 15 novembre 1924, abonnée au timbre pour 1.000 actions, n 1 à 1000, d'une valeur nominale de 100 fr. et pour 2.000 parts de fondateur, no 1 à 2000, sans valeur nominale, pour lesquelles elle a été dispensée de l'ap position matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur de l'enregistrement à Paris (sociétés), en date du 18 novembre 1924.

La Société des nouveaux hôtels, ayant son siège à Paris, est, à partir du 6 avril 1908, abonnée au timbre pour 1.000 actions de jouissance, no 1 à 1000, sans valeur nominale, pour lesquelles elle a été dispensée de l'ap par une décision du directeur de l'enregis-position matérielle de l'empreinte du timbre trement à Paris (sociétés), en date du 13 novembre 1924.

La Société française des ateliers de construction J.-J. Gilain, ayant son siège à SaintOuen, cst, à partir du 12 novembre 1924, abonnée au timbre pour 18.000 actions, nos 1 à 18000, d'une valeur nominale de 500 fr., pour lesquelles elle a été dispensée de l'apposition matérielle de l'empreinte du timbre par une décision du directeur des domaines & Paris, en date du 15 novembre 1924.

[graphic]

corder le droit d'éligibilité aux individus na- l'enregistrement à Paris (sociétés), en date à Londres, à fait agréer par l'administration

rendus à la France. - Kenvoyée, pour le fond, turalisés Français pour services exceptionnels du 18 novembre 1924. la commission du suffrage universel. M. Antonelli a été nommé, par la commisElon de la législation civile et criminelle, rap- abonnée adopté

porteur, pour avis, du projet de loi (n° 469), nos 1001 à 2000, d'une valeur nominale de 500 seront limitées à la France continentale,

[blocks in formation]

Tableau de la production et du mouvement des alcools à la fin du mois d'octobre 1924.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Importations (d'après les écritures de la douane. Commerce général)....

(A).

303.386

180.473

122.913

(B).

28.029

24.523

3.506

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Exportations (d'après les écritures de la douane. Commerce général).. Différence entre les ressources D et les exportations E..

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Différence entre les indications de la ligne F et celles de la ligne G, représentant les livraisons au commerce intérieur.....

(2) 236.962

210.870

26.092

Voir les notes d, 2 et à la page suivants,

Tableau de la production et au mouvement des alcools à la fin du mois d'octobre 1925 (sulte)).

AFFERENTS AUX DIX PREMIERS MOIS DES ANNÉES RESULTATS

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Importations (d'après les écritures de la douane. Commerce général).

... (A).

1.070.390

1.048.070

Reprises (stock au 31 décembre).......

1923...

Libre

Réservé à l'Etat..

1922..

Libre

Réservé à l'Etat..

...

Ressources (A, B, C)...

Exportations (d'après les écritures de la douane. Commerce général)...
Différence entre les ressources D et les exportations E..

[ocr errors]

328.310

207.427

56.308

33.988

22.320

120.883

209.670 948.680

243.620 1.197.444

2.557.050

2.696.561

>

(E).

274.544

(F).

2.282.506

175.721 2.520.840

139.511

98.823

238.334

[blocks in formation]

Différence entre les indications de la ligne F et celles de la ligne G, représentant les livraisons au commerce intérieur.......

(2) 1.769.189

1.630.384

138.805

(1) Dans ce stock ne sont pas compris les spiritueux de toute sorte (esprits, eaux-de-vie, liqueurs, etc.) existant dans les magasins particuliers des négociants. (2) Ce chiffre représente les quantités sorties des distilleries, des dépots spéciaux du service des alcools, des magasins généraux ou des entrepôts réels, c'est-à-dire les livraisons faites au commerce de gros. Il ne saurait être utilement rapproché des quantités taxées, attendu que celles-ci ne sont soumises à l'impôt qu'à leur sortie des magasins de gros Il comprend les quantités d'alcool qui ont été frappées de la taxe de dénaturation de 25 centimes et qui s'élèvent à (importations non (a) Genièvres. comprises).

NOTA. Produits naturels fabriqués ou importés dans les conditions voulues pour donner droit aux titres de mouvement établis sur papier blanc. (Art. 23 de la loi du 31 mars 1903.)..

Eaux-de-vie et alcools de vins, de cidres de marcs et de fruits. Rhums et taflas importés des colonies françaises (Quantités livrées à la consommation intérieure lors de leur entrée en France ou de leur sortie des entrepôts de douanes.).

(b) Chiffres rectifiés de l'année 1923: 199.713 h.

[blocks in formation]
[blocks in formation]

Le confrère éminent qui, l'an dernier, parlait à cette place au nom de l'Académie des inscriptions et belles-lettres avec une autorité personnelle que je suis loin d'avoir, a si bien défini la part de direction ou, comme il le disait, de juridiction scientifique sur le mouvement des études historiques et philologiques dans notre pays, qui se trouve confiée à notre Compagnie, soit en vertu de volontés particulières, soit en vertu d'une délégation officielle, que je n'aurai garde de justifier à nouveau là nécessité du compte rendu public par lequel nous devons répondre à la confiance de l'Etat et des particuliers. Pareille publicité est d'autant moins inutile que, malgré tout, le grand public demeure, en ce qui nous concerne, dans une ignorance que les termes consacrés du procès-verbal imprimé de nos séances solennelles, doivent assurément entretenir parmi ceux qui n'y ont jamais assisté. « Le président », y est-il dit en une phrase dont le laconisme remonte sans doute au temps où nos attributions étaient moins nombreuses, « le président proclame les prix et les récompenses délivrés et rend un dernier hommage aux membres et correspondants de l'Académie décédés au cours de l'année. » Comment ne pas conclure de là que, si ce président n'a pas à mentionner d'autres faits de la vie académique, c'est que celle-ci se réduit apparemment à réparfir entre quelques lauréats, les revenus des Bommes à nous confiées par de généreux protecteurs des sciences historiques et, cela fait, à attendre paisiblement le four où les hommages posthumes de notre bureau viendront Couronner une carrière de décorative oisiveté ?

zèle le plus dévoué et retardent l'apparition d'ouvrages dont, en ce qui nous concerne, l'achèvement est complet.

On a pu cependant faire paraitre le tome XXVI des Monuments et mémoires, publiés sur la fondation Eugène Piot, ainsi que le dernier fascicule de la belle œuvre de notre confrère M. l'abbé Chabot, la Chronique de Michel le Syrien, publiée avec l'encouragement et sous les auspices de notre Acadénie, laquelle a eu le plaisir de recevoir le premier volume de l'Atlas de la mission ar chéologique en Chine, du docteur Cégalas, édité par le commandant Lartigue, auquel elle avait également accordé son patronage en même temps qu'une subvention.

Il est encore d'autres entreprises qui no sont pas dues à notre seule initiative, mais à l'initiative collective de l'Union académique internationale, dont la grande importance et le fait que la direction en a été confiée à des membres de notre Académie et que nous y apportons un concours pécuniaire, m'imposent le devoir de les mentionner. Tel est le Corpus vasorum antiquorum. Aux deux fascicules où notre confrère M. Pottier, initiateur et directeur de l'œuvre, a commencé la publication des vases du Louvre, il est en train d'en ajouter un troisième, dont l'avancement lui permet d'en préparer un quatrième, et ses collaborateurs, en ce qui concerne les vases de Compiègné, du musée céramique de Sèvres ou de la trouvaille d'Ensérune ne sont pas moins actifs.

Une entreprise encore plus vaste, elle d'un Dictionnaire du latin médiéval, mettant à la disposition de nos contemporains tout ce que les découvertes modernes sont venues ajouter à l'œuvre grandiose de Du Cange, est aujour'dhui entrée dans la voie de la réalisation. Après avoir adopté le projet proposé au glois, la commission spéciale de l'Union a nom de notre Académie par M. Ch.-V. Landésigne notre confrère M. Golzer comme

chef de l'office central de coordination ct chivium latinitatis medii ævi dont la première comme éditeur du Bulletin Du Cange ou Arlivraison a déjà paru. Nous ne pouvons que nous féliciter de la part faite à nos confrères dans l'œuvre commune.

Eh bien, non, messieurs. Notre activité est, Ce n'est pas seulement par des subventions Dieu merci, tout autre; fonction de l'acti à des publications faites sous ses auspices que vité générale des sciences historiques et phi- notre Académie favorise le nouvement scienlologiques en France, elle contribue à l'ani-tifique; elle dispose encore des revenus de mer, à l'entretenir et à la consacrer dans une mesure que je vais, à l'exemple de mes prédécesseurs à cette place, essayer une fois de plus de vous faire saisir.

Et d'abord, il va sans dire que, quel que soit l'accroissement qui en résulte pour notre commun prestige, on ne peut faire entrer dans le compte de l'activité académique, l'activité personnelle de nos confrères lorsqu'elle se manifeste en dehors de notre corps, que ce soit par l'enseignement dans l'Université ou dans les grandes écoles, par la vigilante Conservation et par l'enrichissement des de pôts confiés à leur soin, musées, archives ou bibliothèques, ou bien encore par les recher ches et les découvertes personnelles dont, malgré les difficultés matérielles de l'heure présente, plusieurs parviennent à mettre les résultats à la disposition de tous en des publications dont le nombre et l'importance s'imposent encore au respect

Si je fais, par prétérition, cette allusion à l'activité particulière de nos confrères, c'est pour constater que ni leur fidélité aux obligations professionnelles, ni les travaux personnels dont ils font souvent d'ailleurs rentrer les résultats dans le patrimoine académique par des communications faites en séance, ne diminuent rien de la part prise par eux, solt comme directeurs, soit comme éditeurs, aux publications entreprises par notre Compagnie. Les rapports de notre secrétaire perpétuel constatent le travail sans relâche grace auquel se poursuit la préparation de nos diverses publications mémoires, Histoire littéraire de la France, chartes et diplômes, pouillés, obituaires, Corpus inscrip tionum semiticarum, inscriptions de Délos, Inscriptiones Græcæ ad res romanas perti nentes. Parell labeur mériterait bien de voir cesser les retards qui privent le monde savant d'en connaître à temps les fructueux résultats. Mais, hélas! là aussi des difficultés matérielles extérieures neutralisent parfois le

nombreuses fondations pour récompenser des ouvrages parus sans son secours et pour subventionner des missions et des fouilles. L'attribution des prix et celle de ces fonds ne constituent pas une de nos moindres tâches, car le champ des études sur lesquelles nous embrasse toutes les antiquités, celles des pays avons à exercer cette juridiction gracleuse les plus lointains comme celles des temps les plus reculés. Telle a été du reste l'étendue du domaine qui nous a été reconnu dès la réorga nisation de l'Institut, sus le Consulat. Le plus ancien de nos prix, le seul avec les modailles des antiquités nationales dont le monOrdinaire, doit être décerné à l'auteur d'un tant nous soit fourni par l'Etat, le prix dit ouvrage sur un sujet alternativement choisi dans les trois ordres d'études de l'Académie: antiquité classique, Orlent, moyen age et Renaissance. Cette année, c'était tour de l'Orient, et les antiquités orientales étant d'ailleurs celles qui nous font remonter

le

plus haut dans l'histoire, il est logique que le commence par ce qui les concerne l'exposé de notre activité dans chaque ordre.

Le sujet désigné pour le prix Ordinaire de 2.000 fr. était l'Histoire économique de l'anctenne Chaldée. Aucun mémoire n'ayant été Imprimé de M. Charles Jean, intitulé Sumer et remis, la commission a évoqué un ouvrage dans la Basse-Mésopotamie, où la question se Accad, essai sur l'histoire de la civilisation trouvalt traitée de manière à satisfaire pleinement aux conditions du concours.

La disette de candidats au prix Ordinaire ne doit pas donner à penser que les études orientales ne soient pas en l'honneur dans notre pays; car les concurrents n'ont, certes pas, manqué à un autre prix alternatif, également réservé cette année à ces études, le prix Saintour. La commission l'a partagé en trois prix de 1.000 fr. chacun, attribués : Mile Fernande Hartmann dans l'ancienne Egypte);

(l'Agriculture

M. Masson-Oursel (Esquisse d'une histoire de la philosophie indienne);

M. Delaporte (Catalogue des cylindres dü musée du Louvre);

et a, de plus, accordé deux récompenses de 500 fr. chacune à:

M. Macler (Notice de mansucrits arméniens); M. Levi-Provençal (Les historiens des Chorfa).

Enfin ceux qui poursuivent ces magnifiques études ne se contentent pas toujours d'en chercher les éléments dans les travaux anté rieurs ou d'exercer leur savoir ou leur pers picacité sur les monuments déjà publiés on déposés dans nos musées; il est des Français que le noble désir d'en conquérir de nouveaux en de lointaines expéditions ne fait reculer ni devant les dificultés ni devant les dangers que le bouleversement politique ajoute encore A l'insalubrité des pays à parcourir. De ca nombre, est M. Foucher, à qui nous avons élé heureux de renouveler cette année, sur la fonda. tion Benott-Garnler, une allocation de 30.000 fr pour contribuer aux frais de la mission qu'il conduit à travers les régions troublées de l'At ghanistan, vers Balkh, T'ancienne capitale da royaume grec de Bactres dont, l'an dernier, 'Hindou Kouch le séparait encore. Nous lá savons aujourd'hui parvenu à sa destination, où nous espérons que son énergie trouvera sa récompense dans les résultats scientif ques qu'elle mérite.

L'intérêt que nous prenons à l'expédition de Balkh s'étend aussi aux entreprises que d'autres savants poursuivent dans une se plus lointaine, mais aujourd'hui infinitent plus accessible et plus calme, ces régions du Tonkin, de l'Annam, du Cambodge ou du Lao soumises à l'influence, quand ce n'est pas à la domination directe de notre pays. Ce serall le moment de vous en parler si elles ne res sortissaient à cette école d'Extrême-Orient, une de celles dont nous sommes flers d'ave'i la tutelle et dont je me réserve de vous CX poser l'activité en même temps que celle de ses aînées d'Athènes et de Rome.

Parmi les pays d'un Orient plus voisin, II en est un, la Syrie, berceau des civilisations de l'Europe, où l'heureuse initiative du haut commissaire français, le général Gouraud, en fondant un service des antiquités et en de mandant à notre Académie de prendre le 14 tronage des travaux archéologiques, a pers de renouer de glorieuses traditions scienti ques interrompues depuis la catastrophe de 1870. Avant cette date funeste, on sait quelles lumières l'œuvre de Saulcy, duc de Luynes, de Guillaume Rey, du marquis de Voge œuvre dont le point culminant fut la célebrə mission de Renan, avait déjà jetées sur les cl vilisations dont ce pays avait été le téma depuis les temps phéniciens jusqu'aux cro sades. Après une longue éclipse, les vaillants efforts de plusieurs de nos compatriotes, à la tête desquels il serait ingrat de ne pas nom mer nos confrères MM. Clermont-Ganneau et Dussaud, avaient bien préparé le terrain a renouveau d'activité française dont le mandat décerné à notre pays sur la Syrie, fut le slgnal.

Le temps me manquant pour en énumérer toutes les manifestations, fe ne parleral que de celle à laquelle nous avons la part la plus la plus importante. directe et qui se trouve être en même temps

On vous a déjà entretenus l'an dernier des fouilles de Byblos que l'Académie a prises à sa charge et des belles découvertes de M. Virolleaud, chef du service des antiquités. Ces découvertes, et celles qu'a faites catto année même M. Pierre Montet, ont permis d'établir entre les objets phéniciens mis jour et des objets égyptiens ou égéens de pas remonter à moins de dix-huit cents p date connue un synchronisme qui ne les fa avant Jésus-Christ, reportant ainsi jusqu' une profondeur imprévue notre connaissance du passé phénicien. Mais parmi les mont ments trouvés par M. Monfet, il en est un dont l'intérêt est vraiment suprême, h que la date en soit un peu moins reculée; ne date en effet que du treizième siècle aven notre ère. Il constitue le plus ancien tex gravée sur le sarcophage d'un rot de Byblo écrit que l'on connaisse; c'est une inscription Contemporain de Ramses II, par conséquen antérieure de quatre cents ans à la cér stèle de Mésa, jusqu'ici spécimen le plus vér rable du premier des alphabets, cet alpha phénicien d'où dérive le nôtre. Vous ne tro (2o Supplément-1

22 Novembre 1924

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

en

verez pas mauvais, messieurs, que, nous rappelant le bruit créé au même moment d'autres pays autour de découvertes dont nous D'avons garde de dénigrer l'importance, mais dont les conséquences ne peuvent entrer en somparaison avec celles d'un pareil événement, nous prenions plaisir à y opposer la disarétion et la dignité avec laquelle nos compatriotes en firent part au monde savant. les foules' de Renan n'avaient rien donné Bongez que, sur ce même terrain de Byblos, qui fût antérieur à l'époque perse, et que M. Montet nous a fait remonter jusqu'à deux millénaires dans l'existence de la civilisation

phénicienne I

Dans l'ordre des antiquités grecques, des béralités récemment accrues nous mettent largement à même d'en favoriser l'étude pour laquelle la France a tant fait par la création de notre glorieuse école d'Athènes. Sur les arrérages de la plus considérable, le prix Ambatielos, il a été alloué un prix de 3.000 francs à M. Chamonard pour son travail sur Les maisons du quartier du théâtre à Délos; et trois prix de 1.000 fr. chacun à:

M. Johansen pour son étude sur les Vases sicyoniens;

M. Jarié pour son livre intitulé La formation du peuple Grec;

Età M. A. Boulanger pour son étude sur Le théleur Aelius Aristide.

Les 2.000 fr. du prix de Chénier réservé à la meilleure méthode d'enseignement de la langue grecque ont été partagés également entre le Manuel des études grecques et lanes de M. Laurand et le Manuel de linguis que grecque de M. Albert Carnoy.

Pour ce qui est des fouilles et des travaux archéologiques, l'attribution, sur notre désignation, de la grande médaille de la Société Centrale des architectes a consacré l'importance de ceux de M. Robert Demangel en Orèce et en Turquie et nous avons accordé, sur la fondation Plot, une subvention de 4.500 fr. à Mile Marthe Oulié pour l'exploration des maisons entourant le palais de Malla, en Crète. Mais il va sans dire que, dans ce genre de travaux, les plus importants sont eux que poursuivent les membres de notre école d'Athènes, et comme pour ceux qui s'accomplissent en Extrême-Orient, c'est à propos de l'école autour de laquelle ils graVitent qu'il conviendra d'en parler.

ne sauraient exister sans la connaissance des
langues antiques; c'est parce que nous avons
l'intime conviction que la netteté de l'ex-
pression, véhicule et auxiliaire principal de
la pensée, étant aussi indispensable à un
mathématicien, à un chimiste, à un cons-
tructeur, à un financier, à un commerçant
qu'à un philosophe, à un érudit ou à un lit-
térateur, celte netteté ne peut être pleine-
ment atteinte par un Français que moyen-
nant la connaissance du latin dont la lan-
gue qu'il parle est sortie, de ce latin qui
comme le disait si puissamment Gaston
Paris, a pour toujours donné le moule de la
pensée française. Le jour où ce moule serait
brisé, où l'ignorance généralisée de la lan-
gue mère ne nous permettrait plus de réali-
ser le clair génie de celle que nous parlons,
l'expérience ne le
ce jour-là, messieurs,
il serait bien à redouter
prouve que trop,
que la déchéance de l'expression n'entraînât
la déchéance de la pensée.

Le nom de notre regretté secrétaire per-
tacher sa nouvelle fondation nous est très
pétuel auquel le duc de Loubat a tenu à rat-
cher. Aussi avons-nous été particulièrement
touchés que celle qui en est demeurée la
digne gardienne nous confiât le soin de l'ho-
norer encore en nous chargeant d'attribuer
dorénavant chaque année une médaille por-
tant le nom de Georges Perrot à un ouvrage
rentrant directement dans les études
quelles son nom a fait tant d'honneur: l'his-
toire de l'art dans l'antiquité ou l'archéologie
grecque.

aux

La transition entre l'antiquité romaine et
le début de nos antiquités nationales est si
insensible que je me demande si je n'aurais
pas dû faire rentrer dans les encouragements
la subvention
à l'étude de celles-ci
fouilles du forum de Lyon que je mention-
nais tout-à-l'heure. Ce domaine des anti-
quités de la France est cela se comprend

aux

celui où les concurrents affluent en plus

élèves de l'école des chartes et précédé d'une
substantielle introduction fournissant de nom-
Christiana.
breuses rectifications aux listes de la Gallia

L'influence des Grandes chroniques de
France, de ce grand corps d'histoire officiel
rédigé au moyen âge à l'abbaye de Saint-
Denis, a été si grande sur les opinions et les
jugements des générations subséquentes, sur
les directions de la politique et jusque sur les
événements eux-mêmes, que M. Jules Viard,
conservateur adjoint aux archives nationales,
a rendu un signalé service en se chargeant
d'entreprendre, pour la société de l'histoire
de France, l'édition définitive aux trois pre-
miers volumes de laquelle nous avons décerné
la troisième médaillé. Dans ces trois volumes
s'arrêtant à la mort de Charlemagne, M. Viard
donne la preuve que le soin et la conscience
apportés par les élèves de l'école des chartes
à la critique et à la publication des textes
d'histoire narrative ne sont pas moindres que
ceux qu'ils apportent à la recherche et à
l'étude des documents d'archives. Il n'y a
littéralement pas une ligne dont il n'ait déter-
miné la source, pas une phrase dont il n'ait
établi scrupuleusement les termes, et Dieu
sait si la tâche était difficile pour un texte
de pareille étendue, dont les manuscrits sont
très nombreux et les rédactions multiples

J'aurais aimé, si le temps me l'avait permis, à vous donner une idée du réel mérite des sept ouvrages que l'élévation générale du ni veau des travaux présentés ne nous a pas permis de distinguer autrement que par des mentions mais dont l'appréciation se trouvera consignée dans le rapport imprimé auquel je vous renvoie ceux de MM. Bourilly, Stéphane Strowski, René Fage, l'abbé Hermet, Joseph Nève, Dubreuil-Chambardel et le commandant Quénedey.

Malgré les termes redoutables du testament du baron Gobert, les trois ouvrages présentés cette année au concours qui porte son nom, satisfaisaient tous aux conditions de « science » et de « profondeur» exigées par le fondateur du prix le plus considérable dont nous dispo sions en faveur de l'histoire de France et des sciences qui s'y rattachent, et c'est à re

grand nombre et particulièrement au concours
qui en porte le nom et qui est de fondation
officielle. La proclamation de la haute valeur
des ouvrages qui y sont présentés est pres-
que devenu un lieu commun dont le périodi-
que retour dans les discours annuels des pré-gret que nous avons dû laisser sans récom-
sidents de l'Académie doit paraître monofone
aux habitués de nos séances publiques. Vous
n'y échapperez pas encore aujourd'hui, mes-
sieurs, car le nombre et le mérite des ou-
vrages présentés n'étant pas en décroissance,
nous n'avons pas, outre les trois médailles
réglementaires, décerné moins de sept men-

tions.

M. l'abbé Dussert a obtenu la première médaille pour son important ouvrage sur les Etats de Dauphiné de 1457 à 1559, lequel est, à vrai dire, la suite d'un premier livre antérieurement jugé digne du second prix Gobert, dans lequel l'auteur avait fait ses preuves d'historien en donnant l'histoire de ces mêmes Etats durant la période antérieure. Dans cette seconde partie, il a parfaitement mis en lumière le courage avec lequel les Etats luttèrent contre les tendances centralisatrices

Le croirait-on, messieurs? Dans le domaine de la langue et des antiquités romaines nous ne disposions d'aucun prix ni d'aucune fondation spéciale, et sl, Dieu merci nous trouvions moyen de récompenser ceux qui By distinguent ou de venir en aide à leurs recherches, c'était grâce à des fondations d'ordre général. C'est ainsi que nous poulons donner à M. Fernand Boulenger, pour son Essai critique sur la syntaxe de l'empereur Julien, une récompense de 500 fr. sur le montant du prix Delalande-Guérineau, attribuer à M. Léon Rey, chef de la mission archéologique en Albanie, une subvention de 6.000 fr. sur la fondation Piot, pour entrefondation Dourlans, une subvention de 5.000 léger les misères causées au pays par le pasprendre des fouilles à Apollonie, et, sur la de l'administration royale, s'efforcèrent d'altranes à M. Fabia, professeur à l'université sage des troupes d'Italie, la défense des fronde Lyon, pour des fouilles à exécuter sur le tières, l'accroissement continu des subsides site de l'ancien forum de cette ville. En fait, au roi, attaquèrent enfin et tentèrent de cor18 le répète, il n'y avait pas une seule fonda riger la mauvaise gestion des charges finanfion spéciale à l'étude de cette antiquité lacières. De plus, M. l'abbé Dussert a su faire tine d'où notre civilisation est sortie et qui de cette histoire restreinte un élément de nous a légué la langue que je vous parle. l'histoire générale de notre pays et une conL'inlassable libéralité de l'un des plus frantribution & l'étude philosophique des passions cais parmi nos associés de ceux qui l'ont dirigée. En nous peignant confrère le duc de Loubat, donnant un penétrangers, notre l'attitude de Louis XI et de François Ier visdant à la généreuse fondation en faveur des à-vis des Etats, il nous a fait mieux connaître études grecques à laquelle il a attaché le l'égoïsme cynique de l'un et les tendances nom d'Alfred Croiset, est venue enfin comdespotiques de l'autre, comme il nous indique bler cette inexplicablle lacune en créant, avec beaucoup de finesse les modifications 80s le nom de Georges Perrot, un prix quin qui se produisirent dans l'esprit même des quennal de 15.000 fr. à décerner à un Etats d'abord mus par des sentiments très ou à un ensemble d'ouvrages relatura uvrage aristocratiques, puis subissant au XVIe siècle,

la prépondérance de cette bourgeoisie supé-
rieure détachée de la marchandise et grandie
par l'argent et les offices, mais d'ailleurs
beaucoup moins préoccupée des libertés pu-
bliques que de ses privilèges et de ses inté-
rêts particuliers.

de la langue et de la littérature latines ou
de l'archéologie romaine. Notre président de
'an dernier vous avait déjà fait prévoir les
intentions de notre confrère; j'ai la joie de
Vous en annoncer aujourd'hui l'officielle réa
Usation. Plût à Dieu que l'exemple du duc
de Loubat trouvât des imitateurs et que d'au-
tres libéralités encourageassent chez
étude du latin à tous les degrés. Si nous
formons ce vou, ce n'est pas parce que nous
autres, qui siégeons sur ces bancs, nous
avons consacré notre vie à des études qui soin et la conscience habituels aux anciens

(2a Supplément.)

nous

La deuxième médaille a été attribuée à une excellente œuvre d'histoire régionale, un copieux Catalogue des actes des archevêques de Bourges antérieurs à l'an 1200 dressé par M. Alfred Gandilhon, archiviste du Cher, avec le

pense le troisième, dont les qualités distinguées approchaient de fort près celles des deux lauréats.

Celui du premier prix est encore un archibre de l'école de Rome, pour deux volumes viste-paléographe, M. Hirschauer, ancien memsur les Etats d'Artois de leurs origines à l'occupation française, ouvrage remarquable à la fois par l'importance du sujet, la méthode avec laquelle a été traité, et par l'ampleur des recherches. A l'aide de matériaux aussi abondants que nouveaux, l'auteur a donné, dans une langue nette et précise, un tableau très complet de l'organisation des Etats d'Artois, de leur rôle fiscal et administratif et enfin de leur rôle politique. La peine qu'a eue certainement M. Hirschauer & démêler ce rôle polltique à travers la complexité des affaires européennes, notamment au seizième siècle, ne l'a pas empêché de nous apporter des lumières très particulières sur des faits importants, par exemple sur les difficultés que rencontrèrent nos rois à faire rentrer sous leur domination les populations de l'Artois sincèrement dévouées à l'empereur respectueux de leurs privilèges, jusqu'au jour où la politique autoritaire de Philippe II, en les menaçant gravement, provoqua la dislocation des Pays-Bas espagnols.

Le second prix a été attribué aux méritoires Recherches historiques sur l'introduction du français dans les pays du Midi, où M. Auguste Brun rectifie et complète les idées répandues sur ce grand fait. Il nous montre que, len d'avoir été imposée dès le lendemain de la croisade des Albigeols, la langue des vainqueurs n'avait pas encore, au bout de deux siècles et demi, même dans les usages publics, franchi les limites traditionnelles des parlers provençaux. A partir de 1450, on la voit apparaître simultanément dans toutes les régions méridionales, même dans celle où le gouvernement central ne régnait pas encore en maître, et s'épandre graduellement, jusqu'au triomphe définitif dont M. Brun détermine très bien les causes: centralisation administrative s'exer

cant avec une force croissante depuis la fin de la guerre de Cent ans; création des parle ments de Bordeaux, d'Aix et de Grenoble sur le modèle de celui de Paris; rédaction en fran

« IndietroContinua »