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11206.

BIOGRAPHIE UNIVERSELLE.

MÉA

MÉAD (Richard), né en 1673, à Stephey, village près de Londres, d'une famille distinguée, fit ses humanités à Utrecht sous le célèbre Grævius, et de là se rendit à Leyde, où il étudia en médecine. Il voyagea ensuite en Italie, et prit le bonnet de docteur à Padoue. De retour dans sa patrie en 1696, il exerça le grand art de guérir, avec un succès qui décida de sa réputation. Il joignit à la théorie la pratique la plus brillante, la plus étendue et la plus heureuse. La Société royale de Londres lui accorda une place parmi ses membres, le collége des médecins se l'associa, et l'Université d'Oxford confirma le diplôme de celle de Padoue. Nommé médecin de Georges II en 1727, il fut l'Esculape de la cour et de la ville. On assure que sa profession lui rapportait par an près de 100,000 livres, monnaie de France; sa table était servie avec la magnificence d'un financier. Ce médecin mourut en 1754, à 81 ans. Tout le monde connaît ce qu'il fit pour son confrère Freind, renfermé dans la tour de Londres. Le premier ministre étant tombé malade, Méad ne voulut lui ordonner aucun remède que Freind ne fût sorti de la tour, et son refus obstiné procura l'élargissement du prisonnier. Des auteurs inconsidérés ont fait de grands éloges de cette action; mais elle ne les mérite pas. L'erreur où conduit un excès d'amitié demande grâce à tous les cœurs sensibles; mais elle n'obtient pas le suffrage de la raison qui seule a droit de dispenser les louanges, parce qu'elle peut seule apprécier les mérites.

Je vous blâme » (dit un écrivain bien sage, en adressant la parole à ce médecin célèbre) « d'avoir violenté les opéra

tions du ministre, qui devaient pour << le moins être aussi libres que votre ami « Freind. Il fallait demander qu'on le < jugeât, qu'on lui fit justice; mais il ne fallait pas demander qu'innocent < ou coupable, il fût rendu à la société • et à ses fonctions. Ainsi pense tout ⚫ homme qui aime l'ordre, et qui ne dé

TOME VI.

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«

MÉA

a teste pas moins l'arbitraire dans ro«béissance que dans le commandement, << dans les sujets que dans les monar«ques. Peut-être que les lois s'oppo«saient à la détention de votre ami; << mais elles s'opposaient encore davantage à la manière dont vous procurâtes << son élargissement: s'il eût mérité de perdre la tête, il n'en était pas moins « élargi. Vous aviez abusé de votre ta«lent et de la faiblesse d'un homme « mourant, pour remettre dans la société « un monstre ou un brouillon. » Ses principaux ouvrages sont: Essai sur les poisons, 1702, en anglais, traduit en latin par Josué Nelson, Leyde, 1737, in-8; l'original et la traduction ont eu un grand nombre d'éditions. Un pareil livre ne pou vait être composé que d'après un grand nombre d'expériences; Méad en fil plusieurs sur les vipères, qui lui servirent beaucoup pour cet ouvrage, qu'il retoucha au bout de 40 ans; Conseils et préceples de médecine, en latin, Londres, 1751, in-8. C'est sa dernière production. Elle fut souvent réimprimée, et traduite en français, Paris, 1758, in-12. On y trouve deux Traités, l'un de la folic, et l'autre des maladies dont il est rarlé dans la Bible. Dans ce dernier, imprimé séparément sous ce titre: Medicina sacra. sive De morbis insignioribus qui in Bibliá memorantur, Londres, 1748, Amsterdam, 1749, Lausanne, 1764, il prétend que les démoniaques dont il est parlé dans l'Evangile n'ont eu que des maladies purement naturelles. L'erreur qui règne dans toute cette diatribe dérivé du désordre par lequel on confond la possibilité avec le fait. Sur ce que telle maladie peut avoir une cause naturelle, Méad décide que dans aucun cas elle ne peut être l'effet d'un agent invisible; comme si les démons ne pouvaient pas produire les mêmes effets que des causes physiques; comme si pouvant remuer des corps entiers, ainsi que l'observe Bossuet, ils ne pouvaient agiter quelques fibres dans le corps humain. Ce qu'il y a de plus sin

1

gulier, c'est que l'auteur fait profession de croire à l'Evangile : or, l'Evangile nous dit expressément que telle maladie était l'opération de l'esprit malin. Peu importe que le même mal puisse être naturel, si la vérité divine nous assure que dans tel cas il ne l'était pas. Le langage insidieux et faux que Méad attribue à Jésus-Christ et aux Apôtres, dans une matière aussi grave, est une imputation sacrilége et absurde, que tout bon chrétien trouvera suffisamment réfutée par la seule idée de la chose. Méad, en combattant le pouvoir du démon, n'a pas même saisi l'état de la question. «L'on ne se persuadera jamais, dit-il, que Dieu ait accordé aux diables le pouvoir de tourmenter les hommes à leur gré. » Eh! qui a jamais pensé que les diables tourmentaient les hommes à leur gré? Ils tourmentent autant que Dieu le leur permet, et l'étendue de cette permission a d'autres règles que leur gré. On a démontré les erreurs de Méad sur cette matière, dans un ouvrage imprimé à Londres en 1775, intitulé: A dissertation of the demoniacs (voyez Le BRUN, DELRIO, HAEN, MAFFÉE Scipion, SPÉ); des Opuscules, Paris, 1757, 2 vol. in-8. La Description de son Cabinet a été imprimée à Londres, 1755, in-8. Les OEuvres complètes de Méad, en latin, ont paru à Paris, 1754, in-8, à Gottingue et à Naples, puis à Londres, en anglais, et ont été traduites en français par Coste, 1774, 2 vol. in-8.

MEAN (Charles de), seigneur d'Atrin, né à Liégé en 1604, et mort en 1674, se distingua dans divers emplois honorables, par son zèle pour le bien public et par ses lumières dans l'administration des affaires. Dans le même temps que les nouvelles sectes infectaient les provinces voisines, il signala son attachement à la religion catholique par les mesures les plus propres à fermer l'entrée de l'hérésie dans sa patrie. Ses vastes connaissances dans les matières de droit le font considérer comme un des plus grands jurisconsultes de l'Europe. Quoique dans son grand ouvrage intitulé: Observationes et res judicatæ ad jus civile Leodiensium, Romanorum, aliarumque, gentium, il semble avoir eu particulièrement en vue l'utilité de ses compatriotes, les savants étrangers en font grand cas; on y trouve effectivement des vues sûres et vastes sur La jurisprudence de diverses nations. Des différentes éditions qu'on en a faites, la meilleure est celle de Liége, 1740, 8 vol. in-fol. qui se relient en 4, avec des notes savantes de Louvrex (voyez ce nom), et une table des matières très-étendue.

MÉCÈNE (C. Clinius Mecænas), ro

main célèbre par la faveur dont il jouit sous Auguste, et la protection qu'il accorda aux lettres, ne voulut jamais monter plus haut qu'au rang de chevalier, dans lequel il était né; il était regardé comme la gloire de cet Ordre, et Horace l'appelle avec raison Mecenas equitum decus. Ce fut lui qui conseilla à Auguste de conserver le trône impérial, « de peur « qu'il ne fût le dernier des Romains, s'il « cessait d'être le premier. » Il ajouta à cet avis quelques maximes auxquelles Auguste dut ce qu'il a fait de bon et d'utile pendant son règne. « Une conduite « vertueuse, lui dit-il, sera pour vous « une garde plus sûre que celle des lé

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gions.... La meilleure règle en matière « de gouvernement est d'acquérir l'ami« tié du peuple, et de faire pour ses su« jets ce qu'un prince voudrait qu'on fit « pour lui, s'il devait obéir au lieu de « commander.... Evitez les noms de mo « narque ou de roi, et contentez-vous « de celui de César, en y ajoutant le titre « d'empereur (Imperator, nom qu'on << donnait aux généraux d'armées), ou

α

quelque autre, propre à concilier à la « fois le respect et l'amour.... » Mécène prit tant d'empire sur l'esprit d'Auguste par sa prudence, qu'il lui reprochait durement ses fautes, sans qu'il s'en offensåt. Un jour Mécène, passant sur la place publique, vit l'empereur jugeant des criminels avec un air de colère; il lui jeta ses tablettes, sur lesquelles il avait écrit ces mots: Sors de là, bourreau, el le relire! Auguste prit en bonne part cette remontrance, quoique dure, ct descendit aussitôt de son tribunal. Dans la suite, ce prince s'étant engagé, après la mort de Mécène, dans de fausses démarches: 0 Mécéne s'écria-t-il dans l'amertume de sa douleur, si lu avais été encore en vie, je n'aurais pas aujourd'hui sujet de me repentir. Lorsque cet empereur était indisposé, il logeait dans la maison de son favori, qui fut brouillé pendant quelque temps avec son maitre, qu'il croyait être amoureux de sa femme Térentilla; car il ne faut pas croire que tout allait bien sage ment et sûrement parmi les amis les plus vantés de ces anciens temps: les querelles les plus vives succédaient rapidemen aux plus grands témoignages d'affection et de concorde, et cela pour des cause souvent très-scandaleuses. Les amitié philosophiques de tous les temps se res semblent. Ce qui a transmis le nom d Mécène à la postérité plus sûrement qu la faveur d'Auguste et les honneurs d ministère, c'est la protection qu'il accor da aux sciences, et les égards qu'il eu pour les gens de lettres. Il vivait ave

Virgile et Horace dans la douceur d'un commerce libre et aisé. Virgile lui dédia 1 ses Géorgiques, et Horace ses Odes. Il conserva au premier, dans les fureurs des @guerres civiles, l'héritage de ses pères; et obtint le pardon de l'autre, qui avait combattu pour Brutus à la bataille de Philippes. On a quelques fragments de ses poésies dans le Corpus poetarum de ■ Maittaire. Il mourut huit ans avant l'ère chrétienne. Il descendait des anciens rois d'Etrurie; et c'est pourquoi la première = Ode d'Horace lui est adressée en ces ■termes :

Mecenas, atavis edite regibus.

Meibomius et l'abbé Souchay ont fait des recherches sur sa vie, son caractère et ses ouvrages: l'un dans un Traité particulier; l'autre, dans le 13° vol. des Mé■moires de l'académie des Belles-Lettres. = Henri Richer a écrit sa Vie.

MECHAIN (Pierre-François-André), astronome, né à Laon le 16 août 1744, vint en 1772 à Paris, et fut attaché au = département de la marine, où il a fait d'immenses calculs pour la perfection des cartes. Il a découvert plusieurs cometes, et remporté en 1782 le prix de l'académie sur la comète de 1661, dont on attendait le retour en 1790. Dans la même année, il fut reçu membre de l'académie des Sciences. En 1792, il fut chargé du grand travail de la méridienne depuis Dunkerque jusqu'à Barcelone; il y employa près de 6 années. De retour en 1798, il résolut de prolonger la méridienne jusqu'aux îles Baléares, et partit à cet effet en 1803. Il avait déjà terminé trois stations, lorsqu'il fut atteint d'une maladie contagieuse, qui l'enleva le 20 septembre 1805. Il a travaillé à la Connaissance des temps depuis 1786 jusqu'en 1794, et publié quelques Mémoires sur les comètes qu'il avait déi couvertes, ou quelques longitudes géo= graphiques.

MECKEL (Jean-Frédéric), né à Halle Een 1781, d'une famille déjà célèbre dans les sciences, se livra de bonne heure à l'étude de la médecine et en particulier de l'anatomie. Ses ouvrages l'ont placé au nombre des savants, dont l'Allemagne s'honore le plus. Il est mort à l'age de 52 ans, à Halle le 31 octobre 1833. Il a publié : Essai sur l'anatomie comparée, 1809-1813; Traité général d'anatomie comparée, Halle, 1821 : cet ouvrage important a été traduit par Riester, Sanson et Shuster, docteurs en chirurgie à la Faculté de Paris, 1838, 10 vol.in-8; Manuel #d'anatomiepathologique, Leipsick, 1812#1818, 3 vol.; Manuel d'anatomie humaine, Halle, 1815-1820, 4 vol. in-8.

MÉDAILHE (Pierre), et non pas MÉDAILLE, comme on écrit vulgairement, jésuite, prédicateur et missionnaire dans le Languedoc, était né en 1636. A peine eut-il fini son noviciat dans la Compagnie de Jésus, qu'il témoigna le desir d'aller aux missions étrangères, ce qui lui fut refusé. On le consacra à l'étude de la logique et de la physique, et ensuite au cours de régence. Il le poursuivait depuis deux ans à Tournon, lorsqu'il demanda au P. Oliva, alors vicairegénéral de la Compagnie, la permission de se consacrer aux missions chez les Infidèles. Le 31 octobre 1662, il écrivit encore de Toulouse au P. général dans le même but, et de Tournon, le 16 janvier 1664, puis de Montpellier, le 6 août 1668. Les lettres dont nous parlons se trouvent dans la Vie du P. Dauphin, par le P. Prat, Lyon, 1850, in-12, pag. 186 et suiv. Le P. Médailhe fut appliqué au ministère des missions pendant plus de trente ans, dans les diverses contrées du Languedoc et en Auvergne. Lorsque ses forces ne lui permirent plus de s'y livrer aussi activement, on le nomma en 1692, supérieur du grand séminaire de Toulouse, et ensuite recteur du collége d'Auch. Il fut appelé enfin à la maison professe de Toulouse, où il exerça les fonctions de Père spirituel jusqu'à sa mort qui arriva le 8 septembre 1709. Le temps que laissaient au P. Médailhe les prédications, la visite des malades et des pauvres, fut consacré à rédiger des Méditations sur les Evangiles de l'année. La presse, en multipliant les éditions de ce livre, a multiplié aussi le bien que se proposait de faire le P. Médaille.- Un autre religieux du même nom, peut-être parent de l'auteur des s'adonna, comme lui, aux missions, et Méditations, le P. Jean-Paul Médailhe prêcha les populations des campagnes dans les diocèses de Toulouse, de Rhodez et d'Auch, mais particulièrement dans le Velay, sous l'épiscopat de Mgr de Maupas. C'est à ce digne et vertueux prêtre qu'on doit la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph et les sages Constitutions qu'il rédigea pour elles. Le P. Jean-Paul Médailhe, exténué par ses labeurs évangéliques, mourut à Auch le 15 mai 1689.

MÉDARD (saint), né l'an 457, au village de Salency, à une lieue de Novon, d'une famille illustre, fut élevé en 530 sur le siége épiscopal de la ville de Vermand, aujourd'hui Saint-Quentin. Mais cette ville ayant été ruinée par les Huns et les Vandales, Médard transporta son siége à Noyon. La ville de Saint-Quen

tin, bâtie près des ruines de Vermand, est
devenue depuis la capitale de la contrée
de la Picardie, appelée le Vermandois,
et quelques géographes la nomment Au-
gusta Veromanduorum. Il monta ensuite
sur celui de Tournay en 532. Il montra
à son peuple le zèle d'un apôtre et les
entrailles d'un père. On le força à garder
ces deux évêchés, parce qu'on prévoyait
qu'il en résulterait beaucoup de bien
pour la propagation de l'Evangile. De-
puis, ces deux diocèses restèrent unis
pendant l'espace de cinq siècles. Saint
Médard fit changer de face au diocèse de
Tournay, convertit les idolâtres et les
libertins, et retourna à Noyon, où il mou-
rut le 8 juin l'an 545. Ses reliques furent
transportées peu après sa mort au bourg
de Croui, à 200 pas de Soissons, où on
éleva un oratoire, en attendant que l'é-
glise de l'abbaye que l'on bâtissait dans
la ville fût en état de les recevoir. Ce mo-
nastère, qui porte le nom de ce saint, de-
vint bientôt très-célèbre : sous saint Gré-
goire pape, il fut déclaré le chef des autres
monastères des Bénédictins de France.
Fortunat de Poitiers a écrit en vers la
Vie de saint Médard. Nous avons encore
une Vie du même saint par Radbod II,
évêque de Noyon et de Tournay. Celle
qui fut écrite par un moine de Soissons
vers l'an 892, publiée par dom d'Achery,
n'est d'aucune autorité. C'est saint Mé-
dard qui institua la fête si fameuse de la
Rosière de Salency, institution aussi di-
gne du zèle du saint éyêque pour les
bonnes mœurs, que parfaitement assor-
tie au génie de son siècle : temps d'une
heureuse simplicité, où la vertu n'avait
rien de commun avec la vanité et le bruit,
où elle n'était connue que par ses traits
propres, et recherchée pour elle-même.
L'imitation qu'on en a essayée en divers
endroits, dans un temps où tout est mis en
ostentation, n'a servi qu'à montrer com-
bien les meilleures choses dégénéraient,
et que les philosophes n'ont pas, comme
les saints, le talent de distinguer et d'en-
courager la sagesse.
quefois Secte de Saint-Médard, celle des
Jansénistes, parce que le cimetière de
Saint-Médard, à Paris, a été longtemps
le lieu de leurs convulsions et farces sa-
criléges. (Voyez PARIS, MONTGERON.)

Dissertations sur plusieurs passages de l'Ecriture-Sainte; un grand ouvrage qu'il a intitulé la Clef de l'Apocalypse; des Dissertations ecclésiastiques. Plusieurs de ses écrits, surtout la prétendue Clef de l'Apocalypse, sont remplis de fiel et d'une haine de l'Eglise catholique qui va jusqu'au fanatisme le plus consommé.

MEDICIS (COME de), dit l'Ancien, né en 1389, de Jean de Médicis, gonfalonier de Florence, mort en 1428, joua, dans une condition privée, un rôle aussi brillant que le plus puissant souverain. La fortune favorisa tellement son commerce, qu'il y avait peu de princes qui approchassent de son opulence. Il répandit ses bienfaits sur les sciences et sur les savants. Il rassembla une nombreuse bibliothèque,et l'enrichit des manuscrits les plus rares. L'envie qu'inspirèrent ses richesses lui suscita des ennemis qui le firent bannir de sa patrie. Il se retira à Venise, où il fut reçu comme un monarque. Ses concitoyens ouvrirent les yeux et le rappelèrent. Il fut, pendant 34 ans, l'unique arbitre de la république, et le conseil de la plupart des villes et des souverains de l'Italie. Ce grand homme mourut à Florence, en 1464, à 75 ans, comblé de félicité et de gloire. On fit graver sur son tombeau une inscription dans laquelle on lui donnait le glorieux titre de Père du peuple et de Libérateur de la patrie.

MEDICIS (Laurent, ou Laurencin de), descendant d'un frère de Côme-leGrand, affecta le nom de Populaire. Il tua en 1537 Alexandre de Médicis, que Charles-Quint avait fait duc de Florence, couvrant sa jalousie contre ce prince sous le nom d'amour de la patrie. Il fut assassiné lui-même à Venise, en 1547, ne laissant point de postérité. On a de lui: Lamenti, Modène, in-12; Aridosio, commedia, Florence, 1595, in-12.

MÉDICIS (Laurent de ), surnommé le Grand et le Père des lettres, né en 1448, était fils de Pierre, petit-fils de Côme, et On appelle quel-frère de Julien de Médicis. Les Pazzi

MEDE (Joseph), né à Essex en 1586, membre du collège de Christ à Cambridge, et professeur en langue grecque, refusa la prévôté du collége de la Trinité de Dublin, et plusieurs autres places, pour se livrer à l'étude sans distraction. Il mourut le 31 octobre 1638, à 52 ans. Ses ouvrages furent imprimés à Londres, 1664, en 2 vol. in fol. On y trouve : des

d'une ancienne famille fort riche et puis-
sante de Florence, concurent de la ja-
lousie contre les Médicis; ils firent écla
ter une conjuration, le 26 avril 1478.
Julien fut assassiné, en entendant la
messe. Laurent ne fut que blessé et re-
conduit à son palais par le peuple et au
milieu de ses acclamations. Ayant hérit
d'une partie des grandes qualités de sor
aïeul, il fut comme lui le Mécène de so
siècle. « C'était, dit un historien, un
«< chose aussi admirable qu'éloignée d
<< uos mœurs, de voir ce citoyen qui fai
<< sait toujours le commerce, vendr

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