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reproduit les saints Pères et les monuments antiques de la tradition, on scrute aussi les profondeurs de l'histoire, pour en faire jaillir la lumière sur des points longtemps obscurcis, et on interroge le génie moderne pour recueillir ses oracles au sujet de la religion et de ses dogmes. La Raison du christianisme est, à cet égard, une des plus belles entreprises du XIXe siècle.

C'est pour nous associer, selon la mesure de nos forces, à ce mouvement général des esprits vers l'analyse et la concentration de la controverse catholique, que nous avons conçu l'idée de donner au public, et surtout au clergé, dans une série de six volumes, la substance des écrits les plus remarquables des apologistes modernes, en les classant selon l'ordre adopté généralement pour ces matières. Cédant aux instigations d'une amitié peut-être trop bienveillante, j'ai consenti à me charger de cette partie des travaux qui entrent dans le cercle des publications de la Bibliothèque catholique, et qui doivent former comme une Encyclopédie méthodique dans le sens chrétien.

Pour dire en deux mots quel est le plan d'idées auquel je veux me conformer, il suffira d'énoncer les propositions suivantes, dont l'ouvrage entier sera le développement :

I. Rien n'est plus digne de l'homme que d'être raisonnable, c'est-à-dire d'étudier les lois de sa raison, et de l'employer à saisir avec certitude la vérité, ce qui est la vraie philosophie.

II. Rien n'est plus digne de l'homme raisonnable que de croire› à sa nature spirituelle et à l'existence de Dieu.

III. Rien n'est plus digne de l'homme qui croit en Dieu, que de croire les choses quand c'est Dieu qui les a dites.

IV. Rien n'est plus raisonnable que de croire que c'est Dieu qui a dit ces choses, quand elles nous sont enseignées, de șa part, par un maître aussi autorisé de Dieu que l'a été Jésus-Christ.

V. Rien n'est plus raisonnable que de croire que Jésus-Christ les a enseignées, quand elles nous viennent par le ministère établi de Jésus-Christ même pour nous les transmettre, c'est-à-dire par l'Eglise catholique 1.

Le volume que nous publions aujourd'hui est le développement de la première proposition. Nous nous occuperons ensuite de la théologie naturelle, de la religion révélée, et principalement du christianisme, et nous terminerons par montrer la vérité de la religion catholique, apostolique et romaine, à l'appui de laquelle nous produirons des paroles plus puissantes que tout ce que nous pourrons tirer de nous-mêmes.

Les trois dernières de ces propositions sont extraites presque mot pour mot du P. Buffier.

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282

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303

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M. de Châteaubriant.

393 ART. HII.

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titude morale.

$1.-Preuves de l'existence de la
certitude morale. .

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Réponses aux objections

contre la certitude morale.

ART. III. Possibilité de la cer-
titude morale des miracles.
Article CERTITUDE extrait de l'En-
cyclopédie...

De la vraisemblance.

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M. de Bonald.

382 M. Rollin.

moderne.

DE

CONTROVERSE CATHOLIQUE.

LIVRE PREMIER.

PRINCIPES FONDAMENTAUX

DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES.

Je m'attacherai, dans ce premier livre, à traiter les questions préliminaires, et à établir solidement les fondements sur lesquels repose l'édifice de la controverse chrétienne. En toutes choses il faut un point de départ : l'esprit humain ne marche que du connu à l'inconnu, et une question agitée ne peut se résoudre que par des données antérieures, au-dessus de toute contestation, ou du moins admises par les adversaires avec lesquels on discute. Je fais cette distinction importante, parce qu'il y a dans le domaine de l'intelligence des vérités certaines en elles-mêmes, indépendantes de toutes hypothèses, immuables et brillant toujours d'un éclat nouveau, comme l'éternel phare du genre humain; tels sont les axiomes, ou principes fondamentaux, contre lesquels viennent se briser, depuis soixante siècles, les efforts de quelques intelligences vaines et fatiguées de vivre. Ces principes une fois reconnus, on marche d'un pas assuré à la conquête de la vérité, sans se laisser intimider par le bruit que font des tirailleurs égarés à la poursuite des fantômes. Ainsi, peu importe que toutes les vérités aient été contestées ou niées par quelques hommes perdus dans l'immensité des

C. C.

I

âges, on n'en est pas moins sûr d'atteindre son but, et de convaincre les esprits sensés, dès qu'on prend pour fondement et pour règle de ces conceptions, dans l'ordre physique, métaphysique et moral, le rapport des sens, l'évidence et l'autorité du témoignage humain. Établi sur cette base inébranlable, l'édifice de la vérité se soutient par lui-même. De temps en temps, quelques travailleurs arrivent, poussés par une ardeur infatigable: on ne sait ce qu'ils veulent établir, mais on voit qu'ils veulent tout d'abord renverser ce qui les gêne. Les voilà rangés autour de l'immense pyramide; leurs frêles échafaudages s'élèvent au milieu des menaces et des cris de victoire; ils se croiront assez récompensés s'ils enlèvent à l'humanité les principes qui font sa vie et sa gloire la plus pure. Mais tandis que l'œuvre se poursuit, les assaillants se trouvent bientôt euxmêmes enveloppés par les courageux défenseurs de la vérité. Ceux-ci frappent à coups redoublés sur l'édifice de l'erreur; le temps, inexorable vengeur de Dieu et des hommes, achève d'ensevelir dans la poussière ceux qui naguère semblaient menacer le ciel, en sorte qu'il ne reste plus de cette mêlée formidable que des décombres à enlever, je veux dire, des monceaux de livres surannés à entasser dans quelque pourrissoir. C'est ainsi que le monde a vu disparaître successivement lcs sceptiques, les athées, les matérialistes, les fatalistes, les panthéistes, les anarchistes, en un mot, cette longue série d'hommes qui ont consumé leur existence à faire triompher le néant. Il faut donc, malgré l'égarement de certaines époques, il faut toujours que les vérités éternelles l'emportent; autrement, il faudrait retourner la raison et refondre l'humanité au creuset de la philosophie. En plaçant les principes générateurs de nos connaissances au-dessus de toute contestation, Dieu a rendu pour jamais impossible la réussite de cette folle entreprise.

Il est une autre espèce de vérités, qui sont, si j'ose le dire, des vérités de convention,des conséquences plus ou moins éloignées, déduites des premiers axiomes, et auxquels grand nombre d'hommes se rattachent dans l'ordre physique et social, pour diriger et terminer leurs controverses, pour perpétuer la réalisation du droit dans les questions politiques et civiles, pour fixer le goût dans les lettres et dans les arts. Ces vérités sont proclamées par les habiles des différentes époques, ou admises par les législateurs, ou sanctionnées par les tribunaux, ou décrétées par les académies, et par les différents jurys qui s'y rattachent. De tels principes ne sont pas, comme on le voit, de nature à commander une conviction absolue, immuable, à l'entendement, quoiqu'en pratique on soit sou

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