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triciorum habet. Raptus Sabinarum.

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IX....... quam timuerat, hostis expetit. Nam biennio adeo varia fortuna cum consulibus conflixerat, ut plerumque superior fuerit, magnamque partem Græciæ in societatem suam perduceret. Quin Rhodii quoque, fidelissimi antea Romanis, tum dubia fide, speculati fortunam, proniores regis partibus fuisse visi sunt. Et rex Eumenes in eo bello medius fuit animo, neque fratris initiis, neque suæ respondit consuetudini.

Tum senatus populusque romanus Lucium Æmilium Paullum, qui et prætor, et consul triumphaverat, virum in tantum laudandum, in quantum intelligi virtus potest, consulem creavit, filium ejus Paulli, qui ad Cannas, quam tergiversanter perniciosam reipublicæ pugnam inicrat, tam fortiter in ea mortem obierat. Is Perseum ingenti prælio, apud urbem nomine Pydnam in Macedonia, fusum fugatumque castris exuit, deletisque ejus copiis, destitutum omni spe coegit e Macedonia profugere; quam ille linquens, in insulam Samothraciam profugit, templique se religioni supplicem credidit. Ad eum Cn. Octavius prætor, qui classi præerat, pervenit; et

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qu'il appela pères, et dont il composa le conseil public : telle est l'origine du nom de patriciens. L'enlèvement des Sabines.

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IX. Les Romains ne s'étaient pas attendus à trouver un si redoutable ennemi dans Persée 12. Pendant deux années, ses troupes se battirent contre celles des consuls 13 avec des succès divers; mais l'avantage fut le plus souvent de son côté, ce qui lui donna pour alliés une grande partie des Grecs. La fidélité même des Rhodiens, jusquelà si constante, ne se soutint point. Attentifs au sort des armes, ils semblèrent pencher pour le monarque. Le roi (de Pergame) Eumène ne prit aucun parti dans cette guerre, et démentit à la fois les engagemens de son frère Attale, et l'amitié qui le liait lui-même aux Romains.

Alors le sénat et le peuple romain nommèrent consul Lucius Æmilius Paullus, dont la préture et le premier consulat avaient été marqués par deux triomphes, homme digne de tous les éloges dus à la vertu la plus parfaite puisse se former l'idée. Il était fils de ce Paullus. Æmilius qui mourut en héros à la bataille de Cannes, qu'il voulait éviter, comme devant être fatale à la république. Le consul défit complétement Persée, près de Pydna, dans la Macédoine. Battu, mis en déroute, sans armée, sans espérance, forcé d'abandonner son camp, et même son royaume, il se sauva dans l'île de Samothrace, et s'y réfugia dans un temple, confiaut ses jours à la sainteté de cet asile. Cn. Octavius, qui commandait la flotte, parvint jusqu'à lui. Il le détermina, plutôt qu'il ne le contraignit, à se livrer à la foi des

ratione magis, quam vi persuasit, ut se Romanorum fidei committeret. Ita Paullus maximum nobilissimumque regem in triumpho duxit.

Quo anno et Octavii prætoris navalis, et Anicii, regem Illyriorum Gentium ante currum agentis, triumphi fuere celebres. Quam sit assidua eminentis fortunæ comes invidia, altissimisque adhæreat, etiam hoc colligi potest, quod, quum Anicii, Octaviique triumphum nemo interpellaret, fuere qui Paulli impedire obniterentur: cujus tantum priores excessit, vel magnitudine regis Persei, vel specie simulacrorum, vel modo pecuniæ, ut bis millies centies Hs. ærario contulerit, et omnium ante actorum comparationem amplitudine vicerit.

X. Per idem tempus, quum Antiochus Epiphanes, qui Athenis Olympicum inchoavit, tum rex Syriæ, Ptolemæum puerum Alexandriæ obsideret, missus est ad eum legatus Marcus Popilius Lænas, qui juberet incepto desistere; mandataque exposuit : et regem deliberaturum se dicentem circumscripsit virgula, jussitque prius responsum reddere, quam egrederetur finito arenæ circulo. Sic cogitationem regiain romana disjecit constantia, obeditumque imperio.

Lucio autem Paullo magnæ victoriæ compoti quatuor filii fuere. Ex iis duos, natu majores, unum Publio Sci

Romains; et Paullus Æmilius mena en triomphe un roi puissant et renommé.

Cette année vit encore deux célèbres triomphes, le triomphe naval du préteur Octavius, et celui d'Anicius, qui conduisit captif, devant son char, Gentius, roi d'Illyrie. Compagne inséparable d'une haute fortune, l'envie s'attache à tout ce qui s'élève : cette occasion en offrit une preuve nouvelle. Les triomphes d'Octavius et d'Anicius n'éprouvèrent aucune opposition, tandis qu'on s'était efforcé de traverser celui d'Æmilius, qui toutefois effaça tous les autres, soit par la grandeur de Persée, soit par la pompe des images qui rappelaient les actions du vainqueur, soit par les sommes considérables qu'il versait dans le trésor public 14.

X. Antiochus Épiphanes (celui qui jeta les fondemens du temple qu'Athènes consacrait à Jupiter Olympien) assiégeait en ce moment le jeune Ptolémée, dans Alexandrie. Les Romains envoyèrent Marcus Popilius Lénas vers ce roi de Syrie, pour lui porter l'ordre de renoncer à son entreprise. Après que Popilius eut exposé l'objet de sa mission, Antiochus répondit qu'il en délibérerait. Au même instant, l'ambassadeur qui tenait une baguette à la main, traçant sur le sable un cercle autour d'Antiochus, lui défendit de le franchir avant d'avoir rendu sa réponse. La fermeté pressante du Romain triompha de l'irrésolution du monarque, et le força d'obéir 15.

Le vainqueur des Macédoniens, Lucius Paullus, était père de quatre fils : les deux aînés furent adoptés, le

pioni, Publii Africani filio, nihil ex paterna majestate, præter speciem nominis vigoremque eloquentiæ, retinenti, in adoptionem dederat, alterum Fabio Maximo; duos minores natu, prætextatos, quo tempore victoriam adeptus est, habuit. Is, quum in concione extra urbem, more majorum, ante triumphi diem, ordinem actorum suorum commemoraret, deos immortales precatus est, ut, si quis eorum invideret operibus ac fortunæ suæ, in ipsum potius sævirent, quam in rempublicam : quæ vox, veluti oraculo emissa, magna parte eum spoliavit sanguinis sui. Nam alterum ex iis, quos in familia retinuerat, liberis, ante paucos triumphi, alterum post pauéiores amisit dies.

Aspera, circa hæc tempora, censura Fulvii Flacci et Posthumii Albini fuit : quippe Fulvii censoris frater, et quidem consors, Cn. Fulvius, senatu motus est ab iis

censoribus.

XI. Post victum captumque Perseum, qui quadriennio post in libera custodia Alba decessit, Pseudo-Philippus, a mendacio simulatæ originis appellatus, qui se Philippum, regiæque stirpis ferebat, quum esset ultimæ, armis occupata Macedonia, adsumptis regni insignibus, brevi temeritatis poenas dedit. Quippe Quintus Metellus prætor, cui ex virtute Macedonici nomen inditum erat, præclara victoria ipsum gentemque superavit, et

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