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via via, veskla vascula, uvef oves, iveka juvencas, Juve Jovi, prever privis. Kvestur quæstor est probablement un mot emprunté.

Sur le développement d'un v en uv, ov, et sur les mots dans lesquels un v paraît tenir lieu de uv, ov, cf. § 14.

On a indiqué la possibilité que dans vuku, vapide, Vuçiia le v initial tienne la place d'un ancien 1.

Sont d'origine inconnue, vatuva, vufetes, Vufiune, Vesune, berva, felsva, sviseve, klavlaf, dersva.

Ar correspond en latin :

$ 30. R.

1° r. Ex. re (ablatif de res); revestu revisito; rehte recte ; rufra rubras; abrof apros; kabru caprum; subra supra; adrer atris; kuraia curet; veiro viros; Marte Marti; fertu ferto; parfa parra; porca porcas; termnom terminum; curnaco cornicem; superne superne; arçlataf arculatas; aḍfertur adfertor; ander inter; emantur emantur.

2o rr. Ex. farer farris, naratu narrato (mais peut-être faudrait-il écrire en latin narato, v. p. 67).

3o d. Les seuls exemples sont arfertur employé deux fois (VI a 3 VII b 3), et arveitu (I b 6).

On trouve aussi en latin des exemples du même phénomène : arferia, arbiter.

Sont d'origine inconnue randem, berva, ezariaf, ereçlu, erus, veres, pistuniru.

Un est parfois transposé à l'intérieur du mot ainsi dans pepurkurent la syllabe purk correspond à prec du latin precari; furfant répond au latin februant et tefra représente peut-être l'ancien mot strebula employé par Plaute.

De même qu'en latin on a poscere pour porscere, tostus pour torstus, susum pour sursum, prosa pour prorsa, de même en ombrien l'r est souvent supprimé ou assimilé devant un s, surtout quand ce s est encore suivi d'une autre consonne. On a par exemple, pepescus à côté de peperscust, tesva, desva à côté de dersva, fasio à côté de farsio, pesnimu à côté de persnimu, pesclu à côté de persclu, śesna à côté de çersnatur, Tuscom à côté de Turskum. Même quand s n'est pas suivi d'une autre consonne, le r précédent peut manquer. On a Tuse à côté de Turse, tusetu à côté de tursitu.

Dans les exemples qui précèdent le groupe rs est organique, c'est-à-dire qu'il se compose de r+s: quand rs est destiné à représenter le détrusque, r est pareillement omis en certains mots. Mais peut-être ici le graveur a-t-il simplement oublié l'une des deux lettres de ce groupe un peu conventionnel. Cf. § 22.

Un r final tombe souvent dans les désinences du passif : on a herte à côté de herter; emantu à côté de emantur; tursiandu, pour tursiandur. De même, la postposition per est plusieurs fois écrite pe. Enfin sur les tables où un s final est changé en r, on peut dire que c'est le r (et non le s) qui tombe. Ex. agre casiler, agre tlatie, ocrer Fisie. Cf. SS 32 et 34.

$ 31. L.

A un ombrien placé à l'intérieur d'un mot, correspond ordinairement en latin un l. Ex. feliuf filios; kaleḍuf calidos; salu salem; Treblaneir Trebulanis; plener plenis ; alfer albis; salva salvas; veskla vascula; scaplam scapulam; katel catulus.

Sont d'origine inconnue: aviehcleir, angla, klavlaf, kletra, aplenia, vasirslom, felsva, scalsie.

Un placé devant une autre consonne tombe quelquefois en ombrien, tandis qu'il reste en latin. Ex.: mota = latin multa, sevum (pour selvum) = latin sollum (pour solvum).

Aucun mot, sur les tables Eugubines, ne commence par 1: certaines conjectures se rapportant à ce fait ont été proposées par nous SS 24, 29. En ce qui concerne le rapprochement de nerf lares, il faut rappeler ici qu'à l'intérieur des mots I permute avec n. Ainsi apelust est pour apenust, entelust pour entenust (p. 167, 244).

$ 32. S.

A s ombrien correspondent en latin :

1° s. Ex.: sent sunt, sir sis, sistu sisto, somo summum, sif sues, sve si, salva salvas, seples simpulis, sumel semel, screhto scriptum, struhçla struecula, mestru magistra, Tursku Tuscum.

2o ss. Fisei (on a une fois Fissiu) suppose une forme latine Fissus; benuso, covortuso, formes verbales pour benus-sont, covortus-sont; frosetom pour frossetom (cf. en latin fraussus).

3° x. Ex.: destra dextra; ose (vocatif) suppose un participe latin auxus (cf. auxilium); osatu suppose un fréquentatif auxatu; les pronoms et adverbes eso, isir, isec, isunt sont pour eic+so, eic+sir, eic+ sec, eic+se+ hunt. Cf. en osque exac, exeic, eksuk.

4° ns. Le suffixe latin ensis, qui sert à former des noms ethniques (Atheniensis, Megalensis), se retrouve, ajouté au nom propre Eikvasium, dans Eikvasese. Il est probable qu'un n doit être supposé pareillement devant le s dans le suffixe asium, que nous avons dans kurçlasiu, plenasier, urnasiaru, sestentasiaru, et dans le précité Eikvasium. 5° r. Les deux seuls exemples sont onse = latin umero (pour umeso, umso), où le rhotacisme a été occasionné en latin par l'insertion d'une voyelle euphonique, et as a = latin ara. Cf. $ 34.

Sont d'origine inconnue suḍu sorso, Semenies, sonitu, sviseva, sumtu (peut-être une faute, v. p. 112), asiane (voy. p. 142), aso, esona, sese, seso, ooserclum, sveso, Vesune, pelsanu, persuntru, carsom, mersus, smursim, çersiaru, scalsie, snata, asnata, spinia, Fesnaf, mersta, dersva.

Un s final tombe : 1o au génitif singulier Cerfe Marties, katle, Kastruçiie. 2o Au nominatif pluriel : prinuvatu, Ikuvinu. 3° Au datif-ablatif pluriel de la 2o déclinaison : antakre kumate, fratrusper Atiiedie, veskles snate asnates, puniçate, aḍepe. 4° Au datif-ablatif pluriel de la 3 déclinaison (thèmes en i) perakne, sevakne, eikvasese, Atiieḍiate, Kureiate, Peieḍiate, Talenate, Museiate, Kaselate. 5° Au datif-ablatif pluriel des thèmes en u eru (V a 8). 6o A la seconde personne du singulier : heri (pour heris), heriei, herie (pour heries), sei, si (pour seis, sis). Cf. § 30, s. f.

$ 33. Z.

Cette lettre, qui se trouve seulement sur les tables en écriture étrusque, a deux origines différentes. Elle peut marquer le son d'un s après un n exprimé ou sous-entendu. Ainsi uze est représenté sur VI par onse, anzeriatu azeriatu est pour anseriatom. Ou bien elle marque un s précédé d'un t ou d'un d. Ainsi pihaz est pour piatus, taçez suppose une forme taceitus; sont également des nominatifs masculins de participes passés kunikaz et stakaz. Le nom propre lapuzkum

suppose une forme latine Iapydiscum. On peut d'après cela expliquer la particule puze comme étant pour pum+ sei ou pour pudsei. Partout où l'écriture étrusque met z, l'écriture latine met s.

Sont d'origine inconnue : zeḍef (c'est le seul mot avec z initial), représenté sur la table VI par serse, ezariaf, pruzude, menzaru, menzne, tenzitim (transcrit sur VI tesedi), Peraznanie. Il faut ajouter kazi que nous avons rapproché du latin casiam.

S34. LE RHOTACISME EN OMBRIEN.

Nous avons réservé pour un examen à part la question du rhotacisme, c'est-à-dire le changement d'un s en r. D'une façon générale, on peut dire que le rhotacisme, en ombrien, va plus loin qu'en latin et en osque. Nous examinerons successivement les différents cas qui se présentent.

Un s placé entre deux voyelles à l'intérieur d'un mot se change régulièrement en r, de sorte que toutes les fois qu'on rencontre uns entre deux voyelles, on doit supposer qu'il est ou était accompagné d'une autre consonne non exprimée par l'écriture. Ainsi le verbe es « être », qui fait est à la 3° personne du présent, se combine, pour former son infinitif, avec le suffixe om, ce qui donne es-om, et par le changement de s en r: er-om. Le même verbe substantif es se combine avec les verbes attributifs pour former des futurs à côté du singulier benust « venerit » venerit »>, on a donc le pluriel benurent « venerint »>, et à côté de amprefust, on a amprefurent. Une preuve que le rhotacisme est allé plus loin en ombrien qu'en osque, c'est que l'ancien thème pronominal eiso (sanscrit esha), qui a donné eizuc, eizeis, en osque, a fait erur, erir, irer en ombrien. Tandis qu'en osque le génitif pluriel de la 1" déclinaison est en azum, en ombrien il est en arum. La seule exception à la règle précédente semble être le mot asa latin ara.

Un second cas à examiner est celui où le s est final. Sur les tables en écriture latine, le s final se change en r au nominatif singulier de la seconde déclinaison, quand le r était précédé des voyelles io: ainsi Atiedior devient Atiersir. De même au nominatif pis, qui devient pir. En outre, au nominatif pluriel de la 1" et de la 2. déclinaison, et des thèmes en i (ivengar, prinvatur, pacrer); au génitif singulier de la 1re, 2o, 3o et 4 déclinaison (totar, popler, ocrer, trifor); au datif-ablatif

pluriel de la 1r et de la 2o déclinaison (dequrier, Atiersir). Je crois inutile de donner au long les exemples empruntés aux inscriptions en caractères latins le rhotacisme y est de

règle. Je me contenterai des exemples que présentent les inscriptions en caractères étrusques : j'ajouterai chaque fois l'indication de la table, à cause des inductions chronologiques qu'on peut tirer des progrès du rhotacisme.

Première déclinaison. Nominatif pluriel (si notre traduction est juste) sehmeniar (Ib 42). Datif-ablatif pluriel: plenasier urnasier (V a 2).

2o déclinaison. Génitif singulier kluviier (V a 15); peutêtre numer prever tupler tripler (V a 17-21). Nominatif pluriel: Atiieḍiur (Va 1), çersnatur (Va 22). Datif-ablatif Atiieḍier (V a 4), aḍeper (I b 30, 33), aḍiper

pluriel (I a 27).

Le rhotacisme va plus loin qu'en latin, où le datif-ablatif se termine en is, jamais en ir.

Un troisième cas est celui où une enclitique commençant par une voyelle ou par un h vient s'ajouter à un mot finissant par s. Dans ce cas le s se change en r. Ainsi le nominatif pronominal is, suivi de l'enclitique ek, devient er-ek (V a 11), le nominatif pluriel pus devient pur-e (V a 6. 25. 28. V b 4), le génitif féminin eras suivi de hunt devient erar-unt (IV 1), le datif pluriel eres suivi de hunt devient erer-unt (IV 5), et le génitif masculin eres suivi de ek devient erer-ek (III 32). Enfin le datif pluriel Fesnes suivi de la postposition e(n) devient Fesner-e. Il y a toutefois deux exceptions le pronom indéfini pis (= latin quis) fait pis-i (V a 3. 10. VII a 52. VII b 1) et pis-her (Vl b 41): cela est d'autant plus étonnant que ces deux mots se trouvent sur V et sur les tables en écriture latine, où l'on a ailleurs er-ek (V 4) et so-pir (VI b 54). On voit d'après ces faits quelle part doit toujours être accordée au modèle que le graveur avait sous les yeux et quelle autre part à la prononciation du temps.

$ 35. DES CONSONNES DOUBles.

Les inscriptions en caractères étrusques ne redoublent jamais de consonne; mais il n'en est pas de même des inscriptions en caractères latins, quoiqu'elles n'aient point à cet égard d'orthographe constante. On trouve VII b 3 appei à côté de

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