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Le nombre «< quatre » se rencontre seulement dans le composé petur-pursus.

<< Douze » se dit desen-duf (indéclinable).

On a, en outre, quelques nombres exprimés par chiffres: V, VI, VIIS (71⁄2), XII, XV, CCC.

Nombres ordinaux.

Les nombres ordinaux sont promom, prumum; etro, postro; un autre nom de nombre pour « deuxième » est représenté par l'adverbe duti(m), qui suppose un ancien nominatif dutios (p. 192); tertim, tertiu.

Dérivés et composés de noms de nombre.

Le nom de nombre distributif pour « un » est prevu, qui correspond au latin privus.

Du nombre << deux » viennent tu-plu et tu-plak; du nombre << trois » vient tri-plu.

Mentionnons encore, outre du-pursus, petur-pursus, l'adverbe trio-per, triu-per « trois fois », qui se compose de l'accusatif neutre tria et de la postposition per.

:

S 47. PRONOMS PERSONNELS.

Des pronoms personnels il n'est resté qu'un petit nombre de formes les datifs mehe mihi et tefe tibi, ainsi que seso (VI b 51), que nous avons expliqué comme étant pour se-sehont (p. 170).

L'accusatif tiom, teiom est en réalité un adjectif possessif formé comme l'est en latin meum, meium. Il sert d'accusatif au pronom de la seconde personne.

Comme adjectifs possessifs dérivés des pronoms personnels, nous avons seulement le génitif tuer, les ablatifs féminins tua et vestra.

S48. PRONOMS DÉMONSTRATIFS.

II y a en ombrien un assez grand nombre de pronoms démonstratifs, les uns encore déclinables, les autres subsistant

à l'état d'adverbes. Nous examinerons successivement les principaux thèmes pronominaux.

Thème pronominal i. — Au thème pronominal i appartiennent le nominatif masculin er-ek, er-ec, er-e, er-e, er-ont; le nominatif-accusatif neutre eḍ-ek, ers-e; l'accusatif féminin pluriel ef (VI a 4). A ce thème se rattachent l'adverbe ife (latin ibi) et le comparatif etru.

Thème pronominal eo. - Au thème pronominal eo (en latin il a donné les formes comme eum, eam, eos, eas, ii, iis) appartiennent l'accusatif féminin eam; l'ablatif neutre eu (?) II a 2; le nominatif masculin pluriel eur-ont (VI b 63); l'accusatif masculin pluriel eof); l'accusatif féminin pluriel eaf, eaf; l'accusatif neutre pluriel eu (?).

Le thème démonstratif eiro,

Thème pronominal ero, iro. ero, iro, qui vient d'un ancien thème eiso, et qui correspond aux formes osques comme eizuc, eizac, ezum, eizois, eizazunc1, a laissé l'accusatif masculin eru-hu, eru; le génitif masculin et neutre erer-ek, erer, irer, erir; le génitif féminin erarunt, erar; l'ablatif féminin era-hunt; le génitif pluriel erom, ero; l'ablatif pluriel erir-ont, erer-unt. Sur erafont, voir page 193. Il a donné en outre les adverbes: eri-hont (ancien locatif), era-k (ablatif féminin), eru-k (ablatif neutre). Cf. S49. Ce pronom est probablement le même que le sanscrit esha. Nous passons à trois thèmes composés qui contiennent le thème eiso dont il vient d'être question.

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Thème pronominal isto. Le thème démonstratif eisto, esto, isto (d'où le latin iste) a laissé : l'accusatif masculin estu (II b 24); l'accusatif neutre estu (II b 23); l'accusatif pluriel masculin esto(f) (VI a 15). Le thème esmo, le même qui a probablement donné immo en latin, donne le locatif singulier esmei (VI a 5, 18), le datif singulier esme (VI b 55) et l'adverbe esmik (I a 28, 31). Cf. § 49.

Thème enno. Le thème enno, eno, qui est probablement pour eis-no, comme on peut l'inférer de la forme enno et ennom six fois répétée, n'a laissé en ombrien que des adverbes, savoir enum-ek, inum-ek, enu-k, inu-k, enom, eno, enu << alors ». On peut comparer le rapport de enum-ek avec enu-k à celui qui existe entre esum-ek et esu-k. Je crois que enuk, esuk sont pour enunk, esunk.

A côté du thème eno il y a un thème eni, eini, qui a laissé

1. Voy. § 34. Cf. p. 72

les adverbes enem, eine, ene. On peut rapprocher le latin enim et l'osque íním.

Thème esso, eso, iso. - Le thème pronominal esso, eso, iso, qui est pour ec-so, eic-so (voir p. 18), et qui correspond aux formes osques comme eksuk, exac, exeic, exaiscen, a laissé : l'accusatif neutre esu-k, eso-c, iso-c, eso, esu; à côté de ces formes on trouve aussi esum-ek (I b 8), esom-e (VI b 47); l'ablatif masculin esu; l'ablatif féminin esa; l'accusatif pluriel masculin esuf; le datif-ablatif pluriel esir, isir. Il a laissé en outre les formes adverbiales eso-c, eso «< ainsi ».

Thème hono. Il y a en ombrien un thème hono, d'où l'enclitique -hont, les adverbes huntak et huntia, le comparatif hondra et le superlatif hondomu (p. 40). Ce thème a probablement une parenté avec le latin hic hæc hoc. Il y faut rattacher sans doute la forme hule (p. 303).

$49. PRONOM RELATIF.

Le pronom relatif a deux thèmes : po, qui répond au latin quo (par exemple dans quod) et pi qui répond au latin qui (par exemple dans quid). Le thème po suit la déclinaison nominale ainsi il fait po (pour pom) au nominatif singulier neutre (p. 161), pur au nominatif pluriel masculin (p. 237). On a également l'accusatif féminin paf. La seule forme qui mérite une observation spéciale est le nominatif singulier masculin po-ei, c'est-à-dire le thème dépourvu de flexion (cf. le grec, le sanscrit sa, le latin is-te) suivi de l'enclitique ei. Le nominatif latin qui (pour quo-ei) a la même formation.

Mais la déclinaison de ce pronom commence à sortir de l'usage. A certains cas, pour être fléchi, le pronom relatif a besoin de se combiner avec un autre pronom. C'est ainsi qu'on a l'ablatif pora, pour po + era (p. 194), et ailleurs l'adverbe pusme, pour pu+esme (p. 288). Le neutre porsei sert pour le masculin: Eno deitu... porse perca arsmatia habiest << tum dicito... qui togam lustralem habebit » (VI b 62). Il sert aussi pour le masculin pluriel: hondra esto tudero porsei subra screiktor sent « infra istos fines qui supra scripti sunt » (VI a 15).

Du thème po vient le comparatif podruh-pei, putres-pe. Un autre dérivé est l'adjectif panta « quanta ».

Le thème pronominal pi a donne :

Le nominatif masculin pis ou pir. A côté du simple pis on

trouve les composés pis-i et pis-her (§ 34). Le nominatif-accusatif piḍ ou ped, lequel est ordinairement suivi de l'enclitique ei peḍ-e, piḍ-e, piḍ-i; perse, pirse, persei, persi, pirsi, pisi. Peut-être pif-i (p. 220) doit-il être considéré comme l'accusatif pluriel, suivi de l'enclitique ei.

Particules dérivées du pronom relatif. Le pronom relatif donne naissance en ombrien, comme en latin, à un bon nombre de particules. Ainsi l'adverbe de temps et de lieu pufe répond par sa formation et probablement par son origine au latin ubi; pue, particule de lieu, est l'ablatif neutre pu, suivi de l'enclitique e; le neutre pum pom se trouve en composition dans puze, pusei, pusi, puse (pour pum + sei) et dans arni-po; la forme pa(m) qui répond au latin quam, est contenue dans pre-pa (ante-quam). Enfin nous avons l'enclitique pei dans appei, podruhpei, pumpe.

CONJUGAISON.

$ 50. LA CONJUGAISON FORTE ET LA CONJUGAISON FAIBLE. Si l'on se place - non au point de vue de la grammaire comparée, mais de la grammaire latine - on peut distinguer dans cette langue une conjugaison forte et une conjugaison faible'. La conjugaison forte est celle des verbes qui sont ou qui paraissent tirés immédiatement de la racine : leur signe extérieur est qu'ils font précéder les désinences d'une voyelle brève. Tels sont legere, vertere, fidere. La conjugaison faible est celle qui comprend les verbes dérivés d'un nom, soit que ce nom existe encore dans la langue, soit qu'on doive le supposer. Le signe extérieur de la conjugaison faible est que les désinences sont précédées d'une voyelle longue: tels sont saltare, nigrere, vestire.

On doit ranger dans la conjugaison forte un petit nombre de verbes, reste d'un âge antérieur, qui ne font précéder les désinences d'aucune voyelle: tels sont en latin es-t, vul-t, fer-t. Nous adopterons la même division en ombrien.

Appartiennent à un âge antérieur, où le verbe ne faisait précéder les désinences d'aucune voyelle de liaison, un petit nombre de formes, telles que es-t, her-(t), her-ter.

1. Il est superflu d'avertir le lecteur que ce sont là des termes de convention, et qu'on pourrait dire également conjugaison primitive et conjugaison dérivée. Mais ces expressions ne seraient pas entièrement exactes.

La conjugaison forte est représentée par un assez petit nombre de verbes, répondant aux verbes latins comme molere, pendere, revisere.

La conjugaison faible est de beaucoup la plus nombreuse : elle se subdivise en deux classes, les verbes en a et les verbes en ei, e, i. Comme exemple des premiers on peut prendre l'impératif stiplatu, comme exemple des seconds l'impératif tenitu.

Un certain nombre de verbes, qui en latin suivent la conjugaison en a, se fléchissent en ombrien d'après la conjugaison en ei. Ainsi calato devient carsitu; peccatum, vacatum deviennent pesetom, vasetom. Il peut arriver que le même verbe suive dans une de ses formes la conjugaison en a, et dans une autre forme la conjugaison en ei : ainsi à côté de l'impératif mugatu on a le participe mujetom.

Certains verbes, qui en latin suivent la conjugaison forte, ont passé en ombrien dans la conjugaison faible: ainsi au participe visus correspond l'ombrien virsetom, à prosecta correspond pruseçeta.

S 51. LES DÉSINENCES PLEINES ET LES DÉSINENCES ÉMOUSSÉES.

En grec, en sanscrit, en zend, et par endroits en gothique et en slave, on peut distinguer deux sortes de désinences personnelles : les désinences pleines et les désinences émoussées. La différence qui existe entre τίθημι et ἐτίθην, entre φέρουσι et pepov, suffit pour indiquer de quoi nous voulons parler1. Quelques traces de ces deux sortes de désinences subsistent en latin ainsi à la 1re personne du singulier nous avons d'une part lego et d'autre part legam, legebam. Mais ces traces sont fort effacées; à la 3° personne du pluriel, par exemple, on a uniformément legunt, legant, legebant. En ombrien la différence paraît se borner à la 3 personne du pluriel, où l'on a d'une part sent (= sunt), furfant (= februant), et d'autre part sins (sint), etaians = itent). Cf. p. 193.

$ 52. LES VERBES es ET fu.

Avant de donner les différents temps, il nous paraît utile de faire précéder la conjugaison des verbes es et fu, qui sont employés comme verbes auxiliaires.

1. Bopp, Grammaire comparée, § 492.

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