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OBSERVATIONS DE L'EMPEREUR NAPOLEON Ir

Sur le huitième livre des Commentaires.

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1. Dans cette campagne, César n'éprouva de résistance que de la part des Beauvoisins; c'est qu'effectivement ces peuples n'avaient pas ou n'avaient pris que peu de part à la guerre de Vercingétorix; ils n'eurent que deux mille hommes devant Alise; ils opposèrent plus de résistance, parce qu'ils mirent plus d'habileté et de prudence que n'avaient encore fait les Gaulois; mais les autres Gaulois n'en ont fait aucune en Berri comme à Chartres; tous sont frappés de terreur et cèdent.

2. La garnison de Cahors était formée du reste des armées gauloises. Le parti que prit César de faire couper la main à tous les soldats était bien atroce. Il fut clément dans la guerre civile envers les siens, mais cruel et souvent féroce contre les Gaulois.

NOTES DU LIVRE VIII.

1. Aulus Hirtius, né d'une famille illustre, fit la guerre des Gaules avec César, qui lui portait beaucoup d'affection. Il fut également lié avec Cicéron qui le mentionne plusieurs fois dans ses lettres. Nommé consul avec C.Vibius Pansa, il marcha en 711, 43 ans avant J.-C., au secours de Brutus, qu'Antoine tenait bloqué dans Modène. Il remporta sur ce dernier une victoire signalée, mais il fut tué dans l'action. On ne peut pas affirmer, dit la Biographie universelle, qu'Hirtius soit positivement l'auteur du VIIIe livre des Commentaires. Du temps de Suétone, il y avait déjà des doutes à cet égard. Les uns attribuaient, dit cet historien, la continuation de César à Oppius; d'autres à Hirtius, mais c'est cette dernière opinion qui a prévalu. (Voir sur Hirtius: Suétone, César, c. LIII. — Juste Lipse, in lib., Ann. Taciti. - Vossius, de Hist. Latinis.)

2. Balbus, né à Cadix, fut le premier étranger qui obtint à Rome les honneurs du consulat. (Voy. Vell. Paterculus, liv. II, c. LI.) Il s'était distingué dans la guerre contre Sertorius, et il mérita successivement la bienveillance de Pompée et de César. C'est pour lui que Cicéron a composé le plaidoyer pro C. Balbo.

3. Il s'agit ici de la guerre civile, à laquelle César a consacré trois livres. Les manuscrits portent non comparantibus; les éditions non comparandos ou comparandis. M. Schneider a corrigé par le mot non cohærentibus, et nous avons avec M. Dübner adopté cette heureuse correction qui éclaircit un passage jusqu'alors inintelligible.

4. Cicéron (Brutus, c. LXXV.) juge les Commentaires à peu près de la même manière :

• Commentarios scripsit valde quidem probandos; nudi sunt, recti et venusti, omni ornatu orationis tanquam veste detracta; sed dum voluit alios habere parata, unde sumerent qui vellent scribere historiam, ineptis gratum fortasse fecit, qui volent illa calamistris inurere; sanos quidem homines a scribendo deterruit. »

5. Duo millia, d'après un seul manuscrit ; tous les autres portent tot millia, 200, ce qui a paru trop.

(DUBNER.)

Le sesterce valait deux as et demi; l'as valait deux sols de notre monnaie; ainsi, le sesterce valait cinq sols, conséquemment deux cents sesterces valaient cinquante livres, et deux mille, cinq cents livres de notre monnaie. (TURPIN DE CRISSÉ.)

6. Ce passage peut offrir quelque ambiguïté. L'auteur latin veut-il dire qu'en se retirant les Rémois prirent une allure plus rapide que celle que prennent ordinairement les cavaliers en battant en retraite ; ou bien que, quoique repoussés par des fantassins, ils s'enfuirent plus vite encore qu'ils ne l'auraient fait s'ils avaient été battus et poursuivis par des cavaliers ? C'est là une difficulté que nous soumettons au lecteur.

7. Non intermittit; César, sous-entendu. Les traducteurs ont faussé le sens en disant: Il ne se passait point de jour; en traduisant ainsi, intermittit n'a ni sujet ni régime.

8. Sine periculo. Les éditions, d'après deux manuscrits, portent sine cibariis.

(DUBNER.)

9. Sedere, mot altéré. Le sens paraît exiger une idée telle que per manus inter se tradere. Cette remarque est de M. Dübner, et nous y souscrivons complétement. César, en effet, ne parle point de cette coutume, et il est peu probable que les Gaulois, en se rangeant en bataille, se soient assis.

10. La pensée d'Hirtius est ici fort loin d'être claire, et l'on s'en aperçoit aux efforts de la plupart des traducteurs et aux différences qui existent entre les diverses versions: le tum multitudine ipsorum detrimentum accipitur est rendu, dans M. Turpin de Crissé, par: alors le nombre nuit plus qu'il ne sert; et dans M. Baudement par: manœuvre qui devient nuisible par la confusion qu'elie produit. Il nous semble que ces deux sens s'éloignent tout à fait du latin, et qu'ils n'offrent point l'idée qui est contenue dans le texte. Pour justifier notre interprétation, nous dirons que, tout en suivant le latin, nous l'avons tirée des faits euxmêmes. Il est évident que quand des cavaliers se serrent l'un contre l'autre, par le seul fait de la pression des chevaux il peut arriver des accidents; et il est encore évident qu'une masse compacte, harcelée par des fourrageurs et des archers, doit essuyer des pertes sensibles. Nous nous sommes basé sur ces deux points pour traduire comme nous l'avons fait.

11. Uxellodunum. Cahors, suivant Sanson; Capdenac, suivant M. ChampollionFigeac; Issoudun, suivant d'autres. Danville place cette ville sur une montagne appelée le Puech d'Issolu, dans le département du Lot; et M. Walkenaër dit que

la véritable position est inconnue. Ces divergences entre l'opinion des savants sont une nouvelle preuve de la difficulté que l'on éprouve à déterminer d'une manière précise la situation de certaines villes gauloises.

12. Vineas proferre. La plupart des traducteurs ont rendu ce passage d'une manière inexacte en disant que les soldats romains s'avancèrent à la faveur des mantelets. Il est évident qu'il s'agit de machines qu'on rapproche de l'ennemi; proferre indique nettement le sens que nous avons adopté.

APPENDICE.

AGENDICUM.

De longues discussions ont eu lieu sur la question de savoir si l'on devait appliquer à la ville de Sens ou à celle de Provins le nom d'Agendicum, qui figure dans un des passages les plus intéressants des Commentaires de César, et dans la Géographie de Ptolémée:

Пóλts 'Antxó, dans l'itinéraire d'Antonin, Agendicum, Agedicum, Agredinium, Agredicum (Via a Caracolino Augustobonam usque), dans la table théodosienne ou de Peutinger, Agetincum. Aujourd'hui, cette question, traitée dans une foule de dissertations, parait irrévocablement tranchée en faveur de Sens.

Le passage de César relatif à la fameuse expédition de Labiénus contre Lutèce (liv. VI, c. 44; liv. VII, c. 10, de Bello Gall.), où Agendicum est pris comme point de départ et comme point de retour; l'application du mot Senones à la ville de Sens à une époque très-ancienne; l'interprétation des mots civitas et fines employés par César à propos de Senones et d'Agendicum; l'existence d'anciennes fortifications à la ville haute de Provins ont fourni aux partisans d'Agendicum-Provins leurs principaux arguments.

Mais ces arguments peuvent être employés aussi bien pour Sens que pour Provins, quelques-uns d'entre eux sont même plus favorables à Sens. Commençons par l'expédition de Labienus. M. Quicherat a expliqué d'une façon très-claire, dans un3 dissertation que nous avons citée, la marche de l'armée romaine dans cette circo stance, en traduisant Agendicum par Sens. D'autre part, les itinéraires et carte de Peutinger ne peuvent fournir que des indications très-imparfaites, attend que la position de certaines stations, Clanum, Aquis-Segeste, Riobe, Bandritum est loin d'être fixée. Les mots civitas et fines n'ont point la signification que leus ont donnée les partisans d'Agendicum-Provins, et ne peuvent en rien servir leur thèse. Le mot Senones, qui, dans César, dans Ptolémée, s'applique indubitablement à une peuplade, à une tribu, désigne, il est vrai, une ville dans un passage d'Ammien Marcellin (liv. XV, c. 11, et liv. V, c. 3); mais ce fait se produit à une époque où l'on sait que les noms des anciennes peuplades gauloises avaient, dans le langage usuel, remplacé ceux des capitales, il se produit au milieu de phrases précisément où Ammien appelle Amiens Ambiani et non Samarobriva, Reims, Remi et non Durocortorum, etc. Quant aux monuments, excepté peut-être quelques medailles, Provins n'en possède aucun qui appartienne aux temps romains; Sens peut montrer, au contraire, ses murailles d'enceinte, ses tours authentiquement romaines, ses

A

inscriptions, ses bas-reliefs antiques qui ne peuvent laisser aucun doute sur l'existence, dans l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui, d'une ville gallo-romaine très-importante.

Arrivons maintenant aux preuves positives de l'identité d'Agendicum avec Sens;

ce sont:

1o Deux passages des Annales de saint bertin qui se trouvent dans la partie de cet ouvrage dont on attribue la rédaction à saint Prudence, évêque de Troyes. Tous deux accolent l'un à l'autre les deux mots Agendicum-Senonum, pour désigner une seule et même localité. Le plus concluant désigne sous l'année 859, Wenilon, comme évêque métropolitain Agendici-Senonum, ce qui se rapporte certainement à Sens puisque Provins n'a jamais eu d'évêque, et que Wenilon a bien été, à l'époque indiquée, archevêque de Sens ; 2o Un passage tiré du Dictionnaire de notes tironiennes, qui a été publié pour la première fois dans le Corpus in 'criptionum de Gruter, et dont on possède des manuscrits du dixième, du neuvière et peut-être du huitième siècle. Les noms des peuplades gauloises devenus, come on l'a vu, ceux des chefs-lieux, et ceux des capitales primitives se trouvent dans ce document placés à la suite les uns des autres, de deux en deux, et on y voit figurer, entre autres: Parisius, Lutitia – Turonus, Cæsarodunum - Senonus, Agendicum, etc.; 3o Enfin, une inscription sur bronze découverte à Sens et publiée en 1847 dans la Revue de Philologie, de Littérature et d'Histoire ancienne; cette inscription est consacrée : Caio Amalio Caii Amati Paterni filio aternino ædili vicanorum Agied [icensium] ædili curuli S., etc. Il est inutile d'insister sur l'importance de cette mention curieuse.

Ainsi, nous croyons qu'on doit prononcer avec assurance: Agendicum n'est point et ne peut être Provins; Agendicum est Sens.

Récemment, on a prétendu reconnaître l'emplacement d'Agendicum à Saulnes, village du département de Seine-et-Marue, près de Bray-sur-Seine, où quelques notes antiques attestent l'existence d'un établissement romain; mais cette assertion n'est soutenue par aucune raison sérieuse.

(F. BOURQUELOT.)

VIN.

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APOLLON GAULOIS, 269.

APRONIUS (C.), 209.

ADUATIQUES, 74, 85, 97, 99, 209, 239, AQUILÉE, 11.

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AQUITAINE, 119, 129, 135, 338, 451.
AQUITAINS, 1, 6.

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ALLOBROGES, 7, 11, 12, 15, 16, 30, ARMORIQUE, 236.

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De quels pays elle se composait, 250.
ARNATES, 276.

Où ils étaient situés, 305.
ARPINEIUS, 211.

ARUNCULEIUS. Voy. Cotta.

ARVERNES, 33, 54, 309, 311, 313, 314,
315, 344, 345, 372, 373, 383, 399.
Où ils étaient situés, 68.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA GAULE, 32,
65, 69, 184.

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