Immagini della pagina
PDF
ePub

vers

des personnes. Il distinguait li-joanistes. (Voyez ce mot.) deux personnes en Jésus-Christ, PAULI -JOANISTES, hérétile Verbe et le Christ. Celui-ci, ques du huitième siècle, qui selon lui, n'était appelé Dieu avaient pour chefs Paul et Jean, qu'improprement, à raison de sa Arméniens , et qui publièrent , sainteté, de ses vertus et de ses

l'an

790, les erreurs de prodiges. Paul de Samosate fut Valentin et de Manès. Ils enseicondamné par un concile d’An- gnaient, outre cela , 1o. que ces tioche, en 264, et déposé par paroles du Fils de Dieu, Ego sum un autre concile de la même aqua viva, faisaient seules toute ville , en 270. On ne sait, ni le la force du baptême; 2°. que temps, ni la genre de sa mort. ces paroles de Jésus-Christ, PreIl laissa beaucoup de partisans nez, mangez et buvez, étaient qui subsistèreut jusque vers le les seules nécessaires pour la milieu du cinquième siècle, et consécration ; 3o. que c'était une qui changèrent si essentielle- idolâtrie, que d'adorer la croix, ment la forme du baptème, et ils les détruisaient partout où que

le concile de Nicée or- ils en trouvaient. Ils refusaient donna de rebaptiser ceux qu'ils aussi l'aumône aux pauvres, afin avaient baptisés. (Saint Epipha- de ne pas entretenir des créatune, Hær. 65. Saint Augustin, res qui étaient l'ouvrage du Hær. 44. Le père Labbe, sur mauvais dieu. (Sandère, Hær. les conciles d'Antioche de l'an 132. Baronius, à l'an 535, n° 14; 264 et 270. M. Delisle, dans une et 745, n° 37. Bossuet, Hist.

, lettre à un de ses amis sur sa des variations, liv. 2.) carte de Hongrie, et des pays PAULIN, successeur de Lupus qui en dépendaient autrefois, dans le gouvernement de la ville dit qu'il y a encore aujourd'hui d'Alexandrie et de l'Égypte, de des paulianistes dans la Romanie. la part des Romains, obligea les Journal des Sav., 1903, p. 381.) sacrificateurs du temple que

PAULICIENS, pauliciani, di- Onias avait fait bâtir à Hélioposciples d'un certain Constantin lis, à lui remettre tous les ornatif d'Arménie, et fauteur des nemens et vases précieux qui y erieurs de Manès. Comme le étaient, en fit fermer les portes nom de manichéen était devenu et défendit aux Juifs d'y faire odieux à toutes les nations, il aucun exercice de leur religion. donna à ceux de sa secte le titre (Dom Calmet, Dictionn. de la de pauliciens, vers l'an 688, Bible. ) sous prétexte qu'il ne suivaient PAULIN, Paulinus , nom de que la doctrine de saint Paul. peuple et de secte. Il y a eu dans L'empereur Nicéphore les pro- la Bulgarie un peuple qui prétégea , et ils s'accrurent beau- férait saint Paul à Jésus-Christ, coup sous la conduite de Paulet

ce qui lui fit douner le nom de de Jean, et sous le nom de Pau- Paulins. Ils baptisaient avec du

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

feu seulement. (Ricaut, Descrip. layer le pavé tous les matins, et de l'empire ottoman.)

de veiller la nuit pour la garder. PAULIN, auteur ecclésiasti- Il revint donc en Italie, et se que dout parle Gennade, avait retira à Nole en 394 , où il praécrit, de initio quadragesimæ; tiqua loutes les austérités de la de die dominico Paschæ; de pe- vie monastique, avec plusieurs nitentiá; de obedientiá; de neo- personnes de piété qu'il s'assophytis. (Gennade, de Script. cia, n'étant couvert que de sac eccl.)

et de cilice, ne couchant que sur PAULIN (saint), appelé aussi la paille, jeûnant, veillant, Ponce et Mérope, évêque de priant et lisant l'Écriture assiNole, était originaire de Bor- dûment. Il fut fait évêque de deaux, et comptait une longue Nole en 409 ou 410. Les Goths suite d'aïeux parmi les consuls qui ravageaient l'Italie en 410, et sénateurs romains. Il naquit assiégèrent la ville de Nole, et en 353 ou 354. Son père, qui se saint Paulin fut pris comme les nommait Ponce Paulin, était autres. I mourut en 431, dans chrétien, et fut préfet du pré- sa soixante-dix-septième année, toire des Gaules. Il eut pour après avoir gouverné son peumaître le celebre Ausone, fut ple avec toute sorte de soins, de consul l'an 3-8, après la mort de zèle, de vigilance, de douceur, Valens, et épousa une femme de piété et de charité. Voici nommée Thérasie, qui lui ap- comment en parle le prêtre Uraporta de grands biens. Mais, dé- nius , qui en fut témoin ocugoûté du monde et ayant été laire. Il était, dit cet historien, baptisé par saint Delphin, évê- fidèle comme Abraham , docile que de Bordeaux, vers l'an 380, comme Isaac, doux comme Jail se retira en Espagne, où il cob, libéral comme Melchiseavait des terres, vendit ses biens dech, prudent comme Joseph. et en donna le prix aux églises ll avait la douceur de Moïse, la et aux pauvres, et vécut en con- vigueur sacerdotale d'Aaron, tinence avec son épouse. Le l'innocence de Samuel, la sagesse peuple de Barcelone, où il de- de Salomon , la vie apostolique meurait, conçut une si haute de saint Pierre, les manières af. estime de sa vertu, qu'il le fit fables de saint Jean, la circonsordonner prêtre le jour de Noel pection de saint Thomas, la lude l'an 393, sans qu'il y eût mière de saint Étienne, et la ferpensé. Saint Paulin n'y consen- veur d'Apollo. Sa vie était un lit qu'à condition qu'il lui se- modèle dont la vue animait rait libre d'aller où il voudrait, tout le monde à la vertu. parce que son dessein était de Aussi les actions de saint Paupasser ses jours au tombeau de lin lui méritèrent les éloges des saint Félix de Nole, d’être le plus grands hommes de son portier de son église, d'en ba- temps, de saint Ambroise, de

a

saint Augustin, de saint Jérôme, perdu. Il lui attribue encore un de saint Sulpice Sévère, de saint livre sur la Pénitence et sur la Martin, de saint Victrice de louange des martyrs en général, Rouen, de Rufin, de saint Ho- et il dit même que c'était le plus norat, de saint Eucher, de Si- considérable de tous ses écrits. doine Apollinaire, de Cassiodo- Nous ne l'avons plus. Nous avons re, de saint Grégoire de Tours, aussi perdu ses lettres à sa sæur, et de plusieurs autres dont M. le sur le mépris du monde, dont Brun a fait imprimer les témoi- il est encore parlé dans Gennade, gnages dans le second tome des de même que diverses lettres @uvres de ce père. Ils ont loué qu'il avait écrites à saint Augusson désintéressement, sa libéra- tin, à saint Jérôme et à d'autres. lité envers les pauvres, sa dou- Il ne reste rien non plus des traceur, son humilité, sa charité, ductions qu'il avait faites des sa candeur, et l'ont regardé euvres de saint Clément, ni du comme le modèle des vertus panegyrique de Théodose, ni chrétiennes et religieuses.

des serions qu'il fit à son peuÉcrits de saint Paulin.

ple pendant son épiscopat. Saint

Grégoire de Tours cite de lui De tous les écrits de saint une lettre où il était dit que Paulin, il ne nous reste que cin- saint Martin avait reçu beaucoup quante lettres à diverses per- de reliques de saint Gervais et de sonnes de considération; un dis- Saint Protais. Cette lettre n'est cours sur l'aumône; l'histoire du pas venue jusqu'à nous. ( Greg. martyre de saint Genès d'Arles, Turon. lib.'1 de witá Martini, et trente-deux poëmes. La pre- cap. 47.) mière édition de ces ceuvres fut faite à Paris en 1516,

Ouvrages supposés. par

Josse Bade; elle n'est ni correcte ni Nous avons, sous le nom de entière. La seconde est de Colo- saint Paulin, deux lettres, l'une gne en 1560. La troisième, de à Marcelle, l'autre à Célanie. ElBâle en 1569. La quatrième, de les se trouvent aussi toutes deux Cologne en 1618. La cinquième, parmi les ouvres de saint Jérôd'Anvers, chez Plantin, en 1622. me; on convient qu'elles sont La sixième, de Paris en 1685, dignes l'une et l'autre de ces par M. le Brun. La septième et deux grands hommes; mais le la plus ample, de Vérone, par style de la lettre à Célanie a je les soins de M. Maffei.

ne sais quoi de plus sérieux et

de plus grave que n'ont ordinaiOuvrages perdus.

rement les lettres de saint PauGennade (de script. eccl.), lin, où l'on remarque plus de cap. 48, fait mention d'un livre gaité et de liberté. d'hymnes de saint Paulin, mais Pour ce qui est de la lettre à sans les détailler. Ce livre est Marcelle, il n'est pas aisé de l'ac

[ocr errors]

है

corder avec l'histoire de saint Paulin. En effet, l'auteur dit à Marcelle que, quoique très-éloigné du lieu où elle demeurait, il avait néanmoins ouï par! r des richesses de sa foi. Cela ne se peut dire de saint Paulin, qui se fixa à Nole depuis sa prêtrise, et qui allait chaque année à Rome, où Marcelle demeurait. Le poëme d'un auteur qui exhorte sa femme à se consacrer à Dieu, se trouve dans les anciennes éditions, parmi ceux de saint Paulin. Le style en est assez le même, mais un peu plus élégant. Il est attribué à Prosper dans plusieurs manuscrits, et on n'en trouve point où il porte le nom de saint Paulin.

Le poëme sur le nom de Jésus, donné premièrement au public par Barthius, a de la beauté et de l'élégance. Quelques-uns ont cru que ce n'était qu'une paraphrase d'un sermon que saint Bernard a fait en l'honneur de ce saint nom : il paraît fait pour la fête du nom de Jésus, c'està-dire, du jour de la Circoncision, qui n'était point encore établie du temps de saint Paulin; et on a tout lieu de douter si ce saint évêque, en s'adressant à Jésus, l'eût salué sous le nom d'Apollon : salve, 6 Apollo, vere Præan inclyte, (pag. 25.) A l'égard de la vie de saint Ambroise, et des six livres en vers de la vie de saint Martin, on ne doute plus que ces ouvrages n'aient été écrits par d'autres Paulins, dont l'an n'était que diacre en 411, lorsque celui de

Nole était déjà évêque; et l'autre écrivait vers l'an 480. Saint Paulin de Nole n'est pas non plus auteur d'un fragment attribué à un saint Paulin qui se trouve dans le code que saint Benoît d'Aniane fit des règles, dans le neuvième siècle : ce fragnent a pour titre : Réponse de saint Paulin aux moines, touchant la Pénitence.

Endroits les plus remarquables de la doctrine de saint Paulin, touchant le dogme, la morale et la discipline.

Sur la Trinité, saint Paulin reconnaît qu'il y a un Dieu, une trinité de personnes, toutes trois coéternelles, qui n'ont qu'une même divinité, même substance, même opération, même empire; que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, que le Saint-Esprit est Dieu; et que ces divines personnes sont indivisiblement celui qui est; que l'on doit joindre l'unité à la trinité, sans confondre les personnes ; et distinguer la trinité de l'unité, sans diviser la substance; en sorte que ces trois adorables personnes ne sont qu'un seul Dieu, quoiqu'elles soient distinguées l'une de l'autre; que le Fils est aussi grand que le Père et le Saint-Esprit, et qu'encore que chacune de ces personnes divines ait son caractère particulier qui la distingue des autres, elles ont une union inséparable dans l'égalité de grandeur, de puissance et de gloire. (Paulinus, Epist. 37 ad Victricium, p. 229.)

[ocr errors]

Sur l'Incarnation, il enseigne Sur le Baptême, il dit que ce que Jésus-Christ est tellement sacrement remet les péchés et Fils de Dieu, qu'il est aussi le renouvelle l'homme. (Epist. 32 Fils de l'homme, et qu'il est ad Sever. p. 201.) Le martyre aussi véritablement homme en produit le même effet dans celui notre nature, qu'il est vraiment qui désire d'être baptisé, mais Dieu en la sienne; qu'il ne s'est qui ne le peut faute de ministres. pas seulement revêtu d'une On s'assurait des dispositions de chair semblable à celle de notre ceux qui demandaient le baptè. corps, mais qu'il a pris toute me. On ornait les baptistaires de notre humanité, et qu'il est de- l'Église, et on mettait au-desvenu un homme parfait, par la sus diverses inscriptions qui faibonté qu'il a eue de prendre un saient connaître à ceux qui decorps et un ame comme les nô- mandaient le baptême, quelle tres. (Ibid).

en était la vertu, et quelles disSur le péché originel et le li- positions il fallait y apporter. bre arbitre, il reconnaît que le (Passio sancti Genesii , p. 323. péché qu'Adam a répandu sur Epist. 32 ad Sever. p. 200.) toute sa postérité par sa rébel. Sur le culte des reliques, la lion, n'est pas tellement détruit consécration des églises, l'invoen nous, qu'il ne se fasse encore cation et l'intercession des saints, sentir; mais qu'il ne nous ôte saint Paulin est témoin de l'upas la liberté de choisir le bien sage d'employer les reliques des ou le mal. (Epist. 30 ad Sever. saints apôtres et des martyrs p. 190.)

dans la consécration des églises. Sur la grdce, il condamne On les mettait sous l'autel, et avec l'Église les erreurs de Pé- quelquefois dans des châsses ou lage sur la grâce, lorsqu'il dit reliquaires détachés, pour les que nous faisons tomber les prendre plus aisément dans le ennemis qui sont à notre gau- besoin. Car on ne doutait pas che et à notre droite, non par qu'elles ne servissent de défense notre propre force, mais par et de remède. Les saints se comcelle de Jésus-Christ, par qui muniquaient volontiers ce qu'ils pous combattons, et qui est en avaient, pour rendre la cérécouronné dans notre victoire. monie de la consécration des (Epist. 40 ad Amand. p. 250.) églises plus auguste, pour proC'est pourquoi, dans son cin- curer aux fidèles des objets de quième poeme, p. 4, il implore leur culte, et pour nourrir leur le secours de la grâce, tant pour piété. On avait aussi coutume éviter le péché, que pour faire le de les orner de fleurs, et il se bien. Il dit ailleurs

que le chan- faisait de grands concours de gement de l'homme est l'ou- peuples aux lieux où elles repovrage de Dieu, que lui seul peut saient, attirés par les miracles refaire ce qu'il a fait. (Epist.3.) que Dieu y opérait. (Epist. 32

« IndietroContinua »