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p. 87.)

ad Sever. Poem. 13, 14 et 22.) Sur les prières pour les morts,

Sur l'Eucharistie, il s'exprime saint Paulin reconnaît en plus en ces termes : « La chair de d'un endroit l'efficacité de la Jésus-Christ, dont je suis nourri, prière pour les morts, et il ne est celle chair qui a été attachée doutait pas que celles qu'il deà la croix; et le sang que je bois mandait à ses amis pour le repos pour boire la vie et pour puri- de l'âme de son frère, ne dussent fier mon cour, est le sang qui a en effet lui procurer du rafraiété répandu sur la croix. » Pou- chissement et de la consolation vait-il marquer plus précisé- dans les peines de l'autre vie. ment la présence réelle? (Epist. (Epist. 35 ad Delphin. p. 223. 32, p. 204.). On voit par divers Epist. 36 ad Amand. p. 224.) endroits de ses lettres, que les Sur le jeune du carême, il dit personnes de piété s'envoyaient en parlant d'un de ses anciens doinutuellement des eulogies et mestiques qu'il avait affranchi : des pains, dont la figure était le « Etant arrivé chez nous dans symbole de la Trinité. (Epist. le temps du carême, il a jeùné 45 ad Aly pium, et 46 ad Po- tous les jours jusqu'au soir commanian. )

me nous. »(Epist. 15 ad Amand. Sur le mariage, il dit que c'était l'évêque qui bénissait les inariages, et qui sanctifiait les Sentences spirituelles de saint

Paulin. conjoints en priant pour eux, et en leur imposant les mains. 1. Quand vous nous louez (Poëm. 23, p. 130.)

d'une vertu que nous n'avons Surles peintures dans les égli- pas, vous nous excitez par un ses et autres crnemens, saint sentiment de honte à devenir Paulin nous apprend qu'on en aussi vertueux que vos lettres voyait beaucoup dans l'église de nous apprennent que nous deSaint-Félix de Nole. On mettait vons être. (Ep. 2 ad Sever.) aux portes des temples des voi- 2. Tout notre travailettoute la les blancs; on allumait des cier- perfection de notre vie consistent ges autour de l'autel, et des lam- dans la vigilance de notre cour, pes dans l'église jour et nuit. Le et dans le dépouillement de notre papier d'Egypte servait de mè- propre volonté; ce cour étant che tant aux cierges qu'aux lam- incapable de voir ses ténèbres et pes. Ces portes des églises étaient de découvrir les embûches de ornées de dorures. Dans le ves- notre ennemi qui y sont cachées; tibule ou à l'entrée, était un si notre esprit n'est bien dégagé vase plein d'eau ou une fontaine, du soin des choses extérieures, qui servaient aux fidèles à se la- et ne rentre avec application à ver les mains et la bouche. l'examen de lui-même. (Ibid.) (Poëm. 24, p. 155. Poëm. 14, 3. Il faut prier Dieu qu'il p. 43. Epist. 13, p. 14.) détruise en nous tout ce qu'il

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du mon

ce n'est

y trouve d'étranger, ou de nous- fermissons bien nos démarches mêmes, pour y édifier seulement avec le contre-poids d'une contice qui est de lui. (Ibid.) nuelle circonspection, notre en

4. Nous devons nous morti- nemi nous fera tomber facilefier non-seulement par le jeûne, ment d'un côté ou d'autre (Epist. mais même par la qualité des 26 ad Sanet. et Amand.) viandes dont nous usons. (Ep.3. 10. Jésus-Christ souffre encore ad Sever.)

aujourd'hui dans nous, nos infir5. Vous ne sauriez plaire au mités et nos maux; car c'est monde sans déplaire à Jésus- l'homme toujours chargé de Christ; car voici ce que dit l'a- plaies pour l'amour de nous , pôtre : « Si je m'étudiais à plaire et qui a bien voulu porter nos aux hommes, je ne serais pas peines que nous ne pourrions serviteur de Jésus-Christ. « Dé- jamais sans lui , ni porter ni plaisons donc aux gens

même connaître. (Ibid.) de , et soyons bien aises de dé- 11. Ne répondons point à ceux plaire à ceux à qui Dieu même qui disent du mal de nous; mais déplaît ; car vous voyez bien parlons seulement au Seigneur que

pas

tant nos ouvres, par le silence de l'humilité et que l'ouvrage de Jésus-Christ, par la voie de la patience ; et ce c'est-à-dire , de Dieu tout-puis- Sauveur, qui est invincible, comsant, qu'ils attaquent en nous; battra pour nous, et vaincra et qu'ils haïssent dans la con- dans nous. (Ibid.) duite de notre vie celui qu'ils 12. Que les orateurs se gloriméprisent dans la leur. (Ibid.) fient tant qu'ils voudront de

6. Les pécheurs humbles en- leur éloquence; les philosotrent plus facilement par la porte phes, de leur sagesse ; les riches, étroite qui mène à la vie , que de leurs trésors; les monarques, les justes qui sont superbes. de leurs empires : pour nous, ( Epist. ad Sever.)

Jésus-Christ seul est notre gloire, g. La bonté du Père céleste notre sagesse , notre trésor et est si grande, que

sa colère

notre royaume. (Ibid.) même est un effet de miséricor- 13. Embrasez-nous sans cesse, de; et que lorsqu'il punit en ce ô mon Jésus et mon divin maimonde, c'est pour pardonner. tre, de ce feu sacré ( de la cha(Ibid.)

rité), afin que nos sens soient 8. Ne craignons rien que Dieu, éclairés par sa lumière, et nos et n'aimons rien au-dessus de vices consumés par son ardeur : lui. ( Epist. 22 ad Amand. ) car il n'y a que ce feu qui vient

9. Nous marchons mainte- de vous , qui soit capable de rénant dans une voie bien étroite, sister au feu éternel. (Ep. 31 et nous sommes comme chance- ad Apr.) lans sur une corde tendue en 14. Pouvons-nous dire avoir l'air. De sorte que, si nous n'af- quelque chose à nous, puisque

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nous sommes si particulièrement redevables à Dieu, que nous ne sommes pas à nous-mêmes, non-seulement parce qu'il nous a créés, mais encore plus, parce qu'il nous a rachetés. (Epist. 33 de Gazophilacio.)

15. Ne craignez point, n'hésitez point, ne ménagez rien; soyez violent envers Dieu; ravissez le royaume des cieux; celui qui nous défend de t ocher au bien d'autrui est bien aise que nous ravissions le sien: en même temps qu'il condamne les rapines que fait commettre l'avarice, il loue et approuve les saints vols que nous fait faire la foi. (Ibid.)

16. On doit parler peu, et avec tant de modération, qu'il paraisse que c'est plutôt par nécessité que par le plaisir que l'on y prend. (Epist. ad Celantiam.) 17. Avant de parler, pensez bien à ce que vous avez à dire, et prenez garde, avant d'ouvrir la bouche, qu'il n'en sorte aucune parole dont vous ayez sujet de vous repentir après l'avoir dite. Ainsi, il faut que vos pensées pèsent toutes vos paroles, et que votre jugement, comme une juste balance, règle tous les mouvemens de votre langue. (Ibid.)

18. Le calme et la tranquilité de votre âme doit paraître dans toutes vos actions et vos paroles; et vos pensées ne doivent jamais s'éloigner de la présence de Dieu. (Ibid.)

19. Ne vous imaginez pas d'être saint dès que vous avez

commencé à pratiquer le jeune et l'abstinence, car ces vertus ne sont que des moyens pour nous aider à arriver à la sainteté; mais ce n'en est pas la perfection. (Ibid.)

20. L'abstinence et la mortification du corps sont des vertus excellentes, lorsqu'en même temps l'âme s'abstient des vices et des péchés. Ibid.

Jugement des écrits de saint
Paulin.

Les plus grands hommes et les plus grands saints du temps. de saint Paulin étaient liés d'amitié avec lui, et ont rendu justice à son éloquence et à son érudition.

J'ai lu vos lettres,

lui écrivit saint Augustin; on y
voit couler le lait et le miel.
Elles sont pleines d'une foi non
feinte, d'une espérance solide
et d'une charité très-pure : on
ne sait qu'y admirer le plus, de
la douceur, ou de l'ardeur; de
l'onction, ou de la lumière; car
autant qu'elles répandent de
douceur dans l'âme de ceux qui
les lisent, autant y jettent-elles de
feu; autant qu'elles y font tom-
ber de rosée, autant y font-elles
luire de clarté et de sérénité.
(Augustinus, epist. 27, t. 1,
oper. Paulini, p. 16.) Ce sont
sans doute ces lettres qui ont
fait appeler saint Paulin les dé-
lices de l'ancienne piété chré-
tienne. Comme elles n'étaient
qu'un écoulement de l'abon-
dance de son cœur, il y a moins
d'art que dans ses autres écrits.
Il y en avait beaucoup dans le

8

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114 PAU

panégyrique de Théodose , au cite; il n'est pourtant pas

si rapport de saint Jérôme, qui l'a- » serré ni si difficile. Il excelle vait lu. Le discours de saint Pau- » comme César dans les portraits lin sur l'aumône, est écrit avec » et les descriptions, mais il n'en toute l'élégance et la pureté que » a pas la gravité ; il a quelque saint Jérôme trouvait dans le » chose de Suétone , mais il le panegyrique de Théodose ; et il

surpasse; il tourne les choses a cet avantage, que tout y est plus agréablement et plus finesoutenu , non par

des sentences » ment que lui : il n'approche tirées des profanes, mais par » pas de Salluste, il est plus des autorités de nos livres saints. » diffus; il a la force et l'énergie Ses poëmes ont de la gaîté et » de Quintilien, mais il n'en a de la douceur; les pensées en pas

la véhémence; enfin c'est sont belles, les comparaisons » un style particulier qui a sa nobles et bien maniées. Ausone, » beauté, et qui fait qu'on lit son maître, avouait que son dis- » ses ouvrages avec plaisir. ciple avait emporté la palme sur (Voyez, outre les auteurs cités, lui pour la poésie; et il proteste Uranius, de Paulini obitu; saint qu'il ne connaissait point de Jérôme, epist. 13; saint Amnouvel auteur parmi les Ro- broise, epist. 30 ; Idace et Prosmains qui égalât saint Paulin per, in chronic.; Trithème et Belpour la poésie. Il dit même que larmin, de script. eccl.; Baroc'était l'unique écrivain qui se nius, Vossius, Possevin, M. de fût rendu court sans être obscur. Tillemont, dans le quatorzième Ausonius ( epist. 20 ad Paulin. volume de ses mémoires; dom t. 2, oper. epist. 19.)

Rivet, Hist. littér. de la France, Dom Gervaise, qui a publié t. 2; dom. Ceillier, Hist. des la vie de saint Paulin à Paris, aut. sacr. et ecclés., t. 10, chez Giffart, en 1943, porte ce p. 543 et suiv.) jugement des ouvrages de ce PAULIN DE PÉRIGUEUX, écri. saint. « On ne peut nier que vit en vers latins la vie de saint » saint Paulin ne fût savant Martin de Tours, et vivait trente » dans les belles-lettres , et que ou quarante ans après saint Pau» l'application avec laquelle il lin de Nole, à qui quelques sa» avait étudié pendant sa jeu- vans ont attribué mal à propos » nesse les auteurs de la belle ce poëme. Il est dédié à Perpe

latinité, ne lui eût donné un tuus, évêque de Tours, et fut

style fort approchant du leur; imprimé, pour la première fois, » et il est difficile de dire celui en 1585, sous le nom de saint qu'il a le plus imité. Il a l'élé. Paulin, évêque de Nole. Depuis

a » vation de Pline et de Tite- on l'a inséré dans la Bibliothè» Live, mais il ne me paraît ni que des Pères, et on l'imprima » si coulant ni si majestueux : à Leipsick en 1688, in-8°. , avec » on y voit la précision de Ta- des notes de Juret, de Barthius

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et de quelques autres savans. (D. Rivet, Hist. littér. de la France, tom. 2.)

PAULIN (saint), évêque de Rochester en Angleterre, fut envoyé dans ce royaume par le pape saint Grégoire-le-Grand, l'an 601, pour y prêcher la foi avec saint Augustin, qui y avait déjà converti un grand nombre d'infidèles. La princesse Edelburge ayant été accordée à Eduin, roi de Northumbrie, qui était encore païen, à condition qu'elle aurait la liberté de vivre dans la religion chrétienne avec toute sa suite, Paulin lui fut donné pour l'accompagner, et eut le bonheur de convertir et de baptiser Eduin avec ses deux fils et les seigneurs de sa cour. Le pape Honorius lui envoya le pallium, et écrivit au roi pour le féliciter de sa conversion. Quelque temps après, Carduille, roi d'Ecosse, tributaire d'Eduin, s'étant révolté contre lui, et l'ayant tué dans une bataille, saint Paulin fut obligé de remener la reine Edelburge à Cantorbery, où le roi fit accepter à ce saint l'évêché de Rochester, qu'il gouverna jusqu'à sa mort, arrivée le 10 octobre 644. (Surius, 10 octobre.)

PAULIN (saint), patriarche d'Aquilée, né dans le Frioul, province d'Italie dans l'état de Venise, vers l'an 726, fut élevé sur le siége patriarchal d'Aquilée en 776. Il assista aux conciles d'Aixla-Chapelle en 789, de Ratisbonne en 792, et de Francfort en 91. Il en tint un lui-même

en 791 ou 796, à Frioul, au sujet de diverses erreurs qui commençaient à se répandre sur l'Incarnation et la procession du Saint-Esprit. En 802, il présida, en qualité de légat du saintsiége, au concile convoqué à Aix-la-Chapelle par l'empereur Charles. Il en indiqua un à Altino pour le mois de mai de l'année suivante 803, et mourut en 804 et non en 802, comme le marquent les Annales de saint Bertin, qu'on a suivies dans cet ouvrage à l'article Aquilée. Son nom se lit dans quelques martyrologes. Les anciens qui ont parlé de lui l'ont représenté comme la lumière de l'Italie par son savoir, et comme un pasteur zélé à qui l'Église devait la conversion des Huns. On a de lui, 1°. le Sacro-syllabus, ou Traité contre l'Hérésie de Félix et d'Elipand, ainsi nommé, soit parce qu'il y réfute l'erreur par les sacrées syllabes, c'est-à-dire, par des passages de l'Ecriture; soit parce qu'il présenta cet ouvrage au concile de Francfort, au nom de tous les évêques d'Italie, comme contenant leur doctrine; 2°. la lettre à Heistulfe, qui avait tué sa femme comme coupable d'adultère ; 3°. l'exhortation à Henri, duc de Frioul, ou le livre des enseignemens salutaires, qui a été attribué par quelques auteurs à saint Augustin; 4°. trois livres contre Félix, évêque d'Urgel, 5o. un poëme intitulé Règle de la Foi; 6o. des hymnes; 7°. quelques lettres; 8°. Avis salutaires tirés des écrits

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