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&comme ils peuvent foutenir de longs jeu-
nes, on les fait voyager par la pofte. Cet-
te propriété fit naitre au favant Académi-
cien l'idée d'en envoyer une douzaine à la
Reine de Suéde, Princeffe qui fait mettre
au nombre de fes amusemens l'étude des
merveilles de la nature, & dont les yeux
éclairés voient dans les plus petits êtres a-
nimés la puiffance fans bornes & la fuprè-
me intelligence du Créateur de l'Univers.
Un feul de ces vers arriva en vie au Pa-
lais de Stockholm. La Souveraine le remit
à Mr. de Geer, qui a enfuite fait imprimer
dans les Mémoires de l'Académie de Suéde
les curieufes obfervations que ce feul ver
lui a fournies.

VIII. Mémoire fur plufieurs morceaux d'Hiftoire Naturelle, tirés du Cabinet de S. A. S. Mr. le Duc d'Orléans, par Mr. GUETTARD. Dans ce Mémoire l'habile Académicien en rendant compte des curiofités foffiles qui en font l'objet, réunit plufieurs obfervations qui lui ont été communiquées fur l'hiftoire naturelle de la Cochinchine. de l'Ile de France, & du Cap de BonneEfperance. Les animaux feront le fujet d'un autre Mémoire. Celui-ci fait voir à l'œil que le même ordre obfervé par Mr. GUETTARD dans les foffiles d'une partie de l'Europe, de l'Afie, de l'Afrique & de l'Amérique (2) fe retrouve aux extrémi tés

(2) Voy. l'Hift. de l'Academ. 1746, 1750, 1752

tés de ces mêmes parties du monde. On y reconnoit fans peine une bande fchiteufe & métallique, qui embraffant la partie méridionale de l'Afrique & de l'Asie va par deffous la mer fe prolonger en Amérique.

IX. Sur une nouvelle conftruction de Canons. Cet Article eft tiré de l'Histoire de l'Académie fans être analysé de fes Mémoires. Voici de quoi il y eft queftion. On fait que le fameux Guftave fit faire pour une expédition particulière, des canons affez légers pour être portés par quatre Soldats, & que ces piéces fingulières lui facilitèrent la victoire, mais le fecret de leur fabrique eft encore un mystère, & le problême de joindre à la légèreté des piéces leur folidité, eft encore à refoudre. Mr. D'ARCY en a tente la folution. Il a fait faire foit de cuivre, foit de fer, des canons qui ne confervoient leur épaiffeur qu'à la culaffe & à l'embouchure. Ils reffembloient à une bobine. Le creux de cefte bobine étoit rempli de plufieurs tours de ficelle ou de corde fortement ferrée, moyennant quoi ces canons ont fait une resistance qui donne lieu d'efpérer que l'entreprise de Mr. d'Arcy ne demeurera point infructueufe.

Nous renvoyons aux Mémoires avec l'Hiftorien de l'Académie, l'Hiftoire des maladies épidémiques de Paris &c. pour 1753 par Mr. MALOUIN, pièce très intéreffante, dans P'introduction de laquelle l'Auteur donne des

idées

idées juftes & précises des caufes des maladies épidémiques, dont la plus générale eft l'air, après quoi viennent les alimens les plus ordinaires à tout le monde, favoir l'eau, les grains & les fruits; les Obfervations Botanico-Météorologiques faites en 1752 à Denainvilliers par Mr. DU HAMEL; & les obfervations Météorologiques faites en 1753. à l'Obfervatoire Royal.

Nous paffons de même fous filence un long mais excellent extrait des Lettres fur Pélectricité &c. ouvrage de Mr. l'Abbé NOLLET.

Reftent les Obfervations de Phyfique GeneTale; l'habile Hiftorien de l'Académie nous en donne IX. La 1. roule fur un ver de la Cayenne; les deux fuivantes fur des. boules de feu; la 4. fur une grêle dont quelques grains fe font trouvés de fix onces; la 5. fur un parhélie obfervé à Leyde par Mr. MUSSCHENBROECK; La 6. dément ce qu'on avoit cru jufqu'ici que le verre ou les matières qui approchent de la vitrification étoient abfolument néceffaires pour faire avec fuccès la fameufe expérience électrique de Leyde. Il fe trouve qu'on y a réufli avec une feuille de talc de Mofcovie. La7. obfervation préfente une jeune fille de Leyde dont la langue retirée avoit perdu tout mouvement par une attaque de paralyfie qu'une frayeur avoit occafionnée, & qui fous les yeux de Mr. ALLAMAND fut guèrie par Tome X, Part. I.

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l'électricité. On rappelle à cette occafion, un mal de dents & une furdité guéris par la même voye. Mais on fent en lifant la 8. obfervation avec combien de prudence on doit s'expofer aux expériences nouvelles en cette matière. Elle contient le récit de la mort de Mr. le Profeffeur Richman à Petersbourg, qui le 6 Août 1753 fut tué en examinant de trop près un appareil qu'il avoit dreffé pour recevoir l'électricité des nuées orageufes. Enfin la 9. obfervation roule fur une expérience faite à Nîmes fur le thermométre; elle confirme ce qui a été dit en 1749. qu'on peut rafraichir les liqueurs en fufpendant à l'air le vafe qui les contient envelopé d'un linge mouillé.. La chofe fe pratique au Mogol, & Mr. de Mairan en a fait l'épreuve (3).

(3) Hift. de l'Acad. 1749 pag. 75 ou de l'E `dit. d'Amft. pag. III.

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ARTICLE SECOND.

RECHERCHES fur les Langues anciennes & modernes de la Suiffe, & principalement du Pays-de-Vaud par ELIE BERTRAND, des Académies de Berlin, Göttingue &c. Genêve chez Claude & Antoine Philibert 1758. 8. 72 pages.

Uand on recherche à quelle époque & de quelle manière la langue Françoife s'eft introduite dans le Pays-de-Vaud; quand on demande pourquoi les Suiffes, foumis autrefois fi fouvent aux mêmes Souverains, ou formant depuis longtems le même corps confédéré, ne parlent pas la même langue, on demande & l'on recherche précifément ce qui fait le fujet de cet Effai. Par qui l'Helvétie fut elle originai-. rement peuplée? fut-ce par les Celtes, ou les Germains? ou bien les Germains eux, mêmes n'étoient-ils pas peut-être des Celtes? Il eft glorieux pour nous, dit Mr. B., que des Nations, qui ont tant d'autres fujets de gloire, fe difputent ainfi celle de nous avoir en quelque forte donné l'être. B 2 N'y

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