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afin de conserver plus d'indépendance; il n'y a de signature que pour des opuscules inédits, insérés dans les dernières feuilles. Le volume se termine par une bibliographie trimestrielle, où sont annoncées les publications prochaines, les souscriptions ouvertes, les éditions récentes, françaises et étrangères.

SUISSE. Cours de littérature grecque moderne, donné à Genève par Jacovaky Rizo Neroulos, publié par M. J. Humbert, seconde édition, revue et augmentée. Genève, imprimerie de Bonnant, librairie de Cherbuliez; et à Paris, chez Treuttel et Würtz, 1828, in-8.o, xxiv et 204 pages, avec un portrait de l'auteur. Pr. 5 fr.- Nous avons annoncé la première édition dans notre cahier de novembre 1827, page 699: la préface de la seconde contient une notice de la vie de M. Jacovaky Rizo, né à Constantinople en 1778, et des ouvrages en prose et en vers qu'il a jusqu'à présent publiés. Suit une introduction où l'auteur remonte aux origines antiques de la littérature grecque, et jette un coup-d'œil sur ses progrès et ses vicissitudes jusqu'à l'an 1453 de l'ère vulgaire, époque de la destruction de l'empire byzantin. Il parcourt ensuite rapidement les deux cent quarante-sept années suivantes (jusqu'à 1700), dans le cours desquelles s'est formée et propagée la langue grecque moderne. M. Rizo donne beaucoup plus de détails sur le dernier âge, qu'il divise en trois périodes, 1700 à 1750, 1750 à 1800, 1800 à 1827. Ces trois principales parties de l'ouvrage sont suivies d'une revue des plus importantes productions de la littérature grecque moderne, de vingt-deux notes, d'un fragment d'élégie et d'une table.

NOTA. On peut s'adresser à la librairie de MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n. 17; à Strasbourg, rue des Serruriers; et à Londres, n.o 30, Soho-Square, pour se procurer les divers ouvrages annoncés dans le Journal des Savans. Il faut affranchir les lettres et le prix présumé des ouvrages.

TABLE.

Le Roman de Rou et des ducs de Normandie, par Robert Wace;
avec des notes pour servir à l'intelligence du texte, par M. Frédéric
Pluquet. (Article de M. Raynouard.)......
Lettre à M. Abel-Rémusat sur la nature des formes grammaticales en
général, et sur le génie de la langue chinoise en particulier, par M. G.
de Humboldt. (Second article de M. Silvestre de Sacy.).....
Histoire de Normandie, par Orderic Vital, traduite en français par
M. Louis Dubois. ( Article de M. Daunou.).......
Transactions of the royal asiatic Society of Great Britain and Ireland.
(Article de M. Abel-Rémusat.)..

Homer nach Antiken gezeichnet, von H. W. Tischbein. - Galleria
Omerica, o Raccolta di monumenti antichi esibita dal C. Fr.
Inghirami. (Article de M. Raoul-Rochette.).

Sur quelques inscriptions inédites trouvées dans la Cyrénaïque, par
M. Pacho. (Article de M. Letronne )......
Nouvelles littéraires....

FIN DE LA TABLE,

Pag. 131.

141.

151.

160.

170.

183.

189.

DES SAVANS.

AVRIL 1828.

A PARIS,

DE L'IMPRIMERIE ROYALE.

LE prix de l'abonnement au Journal des Savans est de 36 francs par an, et de 40 fr. par la poste, hors de Paris. On s'abonne chez MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers, et à Londres, n.o 30 Soho-Square. Il faut affranchir les lettres et l'argent.

Les livres nouvEAUX, les lettres, avis, mémoires, &c., qui peuvent concerner LA RÉDACTION de ce journal, doivent être adressés au bureau du Journal des Savans, à Paris, rue de Ménil-montant, n.o 22.

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HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE au dix-huitième siècle, par M. Delambre, publiée par M. Mathieu, de l'Académie des sciences: I vol. in-4.° de 800 pages, avec trois planches et un portrait de l'auteur. Paris, 1827.

L'HISTOIRE

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'HISTOIRE des sciences mathématiques peut être envisagée de plusieurs manières qui donnent lieu à des ouvrages de caractères différens. Quelquefois un Lagrange, un Laplace, après avoir prófondément médité sur quelque grande théorie, et l'avoir étendue par de nouvelles découvertes, se plaît à jeter un regard en arrière sur les pas de ses prédécesseurs qu'il a maintenant laissés loin de lui. Embrassant alors d'une vue générale ce qu'ils n'ont fait qu'apercevoir, il les remet chacun à leur juste place, apprécie leurs efforts, et fait ressortir, avec

la sagacité du génie, le mérite propre de telle de leurs inventions dont on n'avoit pas jusqu'alors remarqué les conséquences. Il termine ainsi le débat de Newton et de Leibnitz, en restituant l'invention du calcul différentiel à Fermat, son véritable auteur; il rend la théorie de l'arcen-ciel à Descartes, y laissant à Newton la seule part que la découverte de la décomposition de la lumière doit naturellement lui donner. D'autres fois, dans une simple notation, comme les exposans numériques de Descartes, ou dans l'introduction d'uh symbole, comme l'emploi des formes imaginaires, il vous révélera et vous montrera les instrumens nouveaux et inaperçus qui ont tout-à-coup agrandi la puissance et reculé les bornes de l'analyse mathématique. Dans ce genre, rien ne surpasse, nous dirons presque rien n'égale les considérations préliminaires dont Lagrange a enrichi ses ouvrages généraux et presque tous ses mémoires particuliers. La succession des idées qui ont été fécondes pour la science, leur enchaînement, la manière dont elles sont progressivement nées les unes des autres, tout cela est exposé d'une manière si claire, si évidente, et en même temps si complète, qu'il semble que l'on suit une intelligence pure expliquant les progrès de l'esprit humain. Laplace, son rival en ce genre, diffère de lui par beaucoup de caractères: on y reconnoit un esprit, non plus fort, ni plus profond, ni plus pénétrant, mais dont les méditations ont embrassé plus d'objets; qui rapproche plus d'idées et des idées plus distantes; s'animant davantage aussi,, et élevant son style par des considérations étendues à tous les phénomènes de la nature, tandis que l'autre se concentre tout entier dans l'abstraction mathématique; moins libre toutefois que Lagrange, souvent même obscur, et produisant presque toujours un plaisir moins vif, parce que l'expressiou de son admiration est moins expansive, et secrètement gouvernée par un continuel retour sur lui-même. Après ces deux grands hommes, nous bornant toujours aux sujets purement mathématiques, on peut placer quelques belles pages de Condorcet; mais en reconnoissant, par cet exemple même, qu'une grande variété de lumières et l'exercice le plus général de la pensée ne peuvent jamais remplacer la faculté inspiratrice et le coup-d'œil perçant d'un génie inventeur.

D'autres, comme Fontenelle et Bailly, ont cherché à rendre l'exposition des résultats mathématiques intelligible et même agréable aux personnes qui ne sont point initiées dans les mystères et le langage propre de ces sciences. Nous ne rappelons point ici les Éloges de Fontenelle comme portraits de personnages; sous ce rapport, leur vérité fait leur attrait et leur mérite inaltérable: nous ne parlons pas

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