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Z. XV p. 219 oabras, voaltas, encuantra, aguarodores' du Fuero
Juzgo.

Dans nos documents nous avons trouvé les formes suivantes:
Doc. XXVIII: luago 25, fuaras 30, puasto 34.

Doc. LXXXIII nuastro 13, 16, 17, muarte 15.

Nous comprenons le développement de l'o dans le léonais d'une manière analogue à celle par laquelle nous avons essayé d'expliquer les reflets différents de ę. Originairement le léonais ne diphtongait pas et les formes avec o sont les traces de cet état de choses. La diphtongue uo, venue de l'est, a pénétré peu à peu et a suivi en général la même évolution en léonais qu'en castillan. Quelquefois on a mal compris ce phonème étranger et on l'a rendu par ua, diphtongue qui par conséquent, comme le dit M. Menéndez Pidal p. 19, est analogue à ie < ę.

18. Como, que nous avons fait entrer dans notre tableau statistique, montre quelquefois la forme cuemo, mais se présente généralement sous celle de como, conformément à son o originaire ou par suite de sa position souvent atone. (Cfr. § 17).

Doc. LXIV 36, on rencontre preua pour prueua, réduction analogue à celle de frente pour fruente, etc.

Mobilis est devenu sur le terrain espagnol comme en France mobilis. C'est ce dont témoignent les formes mueble, moeble VIII 32, XXXIII 18, LXXII 34, LXXIV 32. Moble IV 7, XLV 20, etc. etc. est donc une forme léonaise. Moueble XIII 8, XVI 5 etc., doit son u à l'influence de mouer.

19. y. En castillan un y qui suit empêche le passage de o à ue. En léonais, au contraire, on trouve souvent des exemples de ue dans ces conditions, voir Gessner p. 5, Munthe Ant. p. 29, M. P. p. 18. Les exemples trouvés dans les anciens textes

au

1 Cette forme, qui ne devrait pas figurer parmi les autres, puisqu'elle ne remonte pas à un mot avec 9, doit représenter la forme agorador commune castillan et au léonais, ayant aubi l'influence de aguero: aguorador, qui par l'assimilation de uo à l'a de la syllabe suivante est devenu aguarador. Cf. R. XX p. 392.

2 Cf. Baist, Gr. p. 889, qui cite même la forme prebo des Castigos y documentos du roi Sancho (Rios IV 574).

léonais sont nueche < noctem, mueyo < mollio, cueya < colligat, ue uue (< hodie), uueyo (< oculum). Nos documents contiennent les exemples suivants appartenant aux groupes I et II:

Pedro abrueyo I 25. Le mot abrueyo, employé ici comme nom propre, a les différentes acceptions de chausse-trape et vient de aperi oculum (Körting 722). Nous avons donc ici la forme de oculum citée tout à l'heure.

1

Pedro redrueyo XLI 94. Ce mot correspond au cast. redrojo grappillon qui reste après la vendange; fruit arriéré qui ne vient pas à maturité; enfant chétif. Nous sommes ici en présence d'une formation avec le suffixe -ŭclu.1 Il paraît donc étonnant de trouver la diphtongue, mais c'est là un des exemples d'une fausse application de la diphtongue par un Léonais auquel elle était étrangère.

uney XLIII 23, 41, LXXXIV 13, deuue XLVII 10,2 LVIII, 10 vuecho (< octo) LV 20.

cuecho (< coctus) LXXXI 20 (employé comme nom propre). A noter enfin les formes uuoy et aruoyo LXXXIII 12 et 37, qui cadrent bien avec les mots en uo, ua de ce document cités plus haut.

Si, comme nous l'avons supposé, la diphtongaison est originairement en léonais une transformation importée de dehors, il n'est pas étonnant de la voir appliquer dans des cas où elle ne se produit pas dans les régions où elle est autochtone. Nous avons vu en redrueyo un exemple de son application à l'o fermé et d'autres exemples sporadiques de ce phénomène sont cités par M. P. p. 17 et par Gessner p. 5. Il était d'autant plus naturel de l'appliquer à o suivi d'une palatale que le timbre de la voyelle était ici le même que dans les cas où ue devait légitimement être appliqué. Pour la persistance de cet ue dans certains parlers modernes de la région occidentale, cf. M. P. p. 18.

Post figure sous la forme de poys XVI 25 et CI 70. C'est donc la forme portugaise, un peu étonnante dans le doc. XVI qui est de Sahagun, mais probablement autrefois employée sur

1 Meyer-Lübke, Gram. II § 423.

2 Le mot ressemble plutôt à denne (< deinde?).

un domaine plus étendu vers l'ouest qu'à présent. Quant à l'origine de pois, nous renvoyons à Meyer-Lübke, Gram. III, § 557, où les différentes formes romanes sont expliquées par post, postea et par la forme hybride *postj à laquelle remonterait entre autres le pois du portugais.

au

20. La diphtongue latine au se comporte en espagnol autrement que par exemple en français. Tandis que, dans cette dernière langue, elle s'est de bonne heure transformée en o̟ et que u y a perdu toute valeur consonnantique, cet élément garde en espagnol longtemps la valeur d'une consonne. C'est pourquoi une explosive sourde ne passe pas après au à la sonore:1 paucum > poco, auca > oca, cautum > coto, etc. et c'est pourquoi gaudium devient gozo2. Ce caractère particulier de au apparaît aussi dans le passage en ou que subit cette diphtongue dans la partie occidentale du léonais et qui constitue un trait commun entre le dialecte de cette région et le portugais. Dans les deux dialectes, cet ou représente aussi un a latin suivi d'un vocalisé. Les anciens textes examinés par M. Gessner offrent des exemples sporadiques de cette diphtongue, qui figure aussi bien à la syllabe tonique qu'en position atone. Nos documents rendent généralement au par o, mais offrent les exemples suivants de ou.3

cousa XC 2, 16, 20, 26, 34, XCI 1, XCII 1, 8, XCIV 1, XCVI 1, 6, 13, XCVIII 1, C 1, CI 23.

couto (< cautum) LXXXVIII 14, LXXXIX 21, XCI 22, XCVI 6, XCVII 12.

pouco XCIV 5.

ou LXXXVIII 12, 13, C 18.

outro XC 23, 29, XCI 11, 12, 20, 21, 34, XCII 16, XCIII 24, 30, 35, XCV 22, 23, 26, 34, 41, XCVI 11, XCVII

1 Menéndez Pidal Gram. § 47,3.

3

Ib. § 53,3; Meyer-Lübke Gram. I § 510.

ouavit se trouve mentionné dans le chap. consacré au verbe.

22, XCVIII 12, XCIX 24, C 10, 11, 12, 25, 31, 36, 42, 42, 54, CI 7, 10, 22, 24, 24, 35, 45, 106.

ousados XCVI 6.

outorgar LXXXVIII 26, XCI 6, XCIII 30, XCIV 19, 38, XCV 3, 10, 24, 34, XCVII 18, XCVIII 6, 8, IC 16, 23, CI 41, 97, 99, 113, 115.

louçano CI 51(?).

Ces documents appartiennent presque tous au groupe III, quelques-uns seulement au groupe II. Dans le doc. LXXXIX, on trouve à côté de couto, cosa 1. 1. Dans oltras XXVIII 28 (Léon), le ne doit pas avoir eu de valeur phonétique, puisque dans le même doc. au est écrit avec o: cosa 1, otorgo 27.

Doc. LXVI 3, on lit el cueto de Penna uarzana. Ce cueto est-il une forme de coto < cautum, dépendant d'une fausse diphtongaison à l'instar du redrueyo du doc. XLI? L'espagnol moderne possède un mot cueto qui d'après le dictionnaire de l'Académie remonte à cautum et signifie "sitio alto y defendido; prov. de Asturias y Santander, colina de forma cónica y por lo común peñascosa". Lorsqu'on considère que coto signifie entre autres choses "mojón que se pone para señalar la división de los términos ó de las heredades, y mas propiamente el de piedra sin labrar", il ne sera pas trop hasardé de penser à une extension du sens. On a, par la voie métaphorique, donné le nom de la borne de pierre à une colline rocheuse et de forme conique et on a réservé à cette signification une forme dialectale du mot. Le passage de ce sens à celui de "sitio alto y defendido❞ n'est pas difficile à admettre.

Pour la conservation de ou dans les parlers modernes, voir M. P. p. 20-21.

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B. Voyelles atones.

Chute ou maintien de l'e final.

21. L'e final tombe en anc. espagnol dans certains cas où il est plus tard rétabli. C'est ce qui arrive après un groupe de consonnes finissant par t, d, f, z, après r double, après une consonne labiale, après ch, x etj. Dans la vieille langue, les formes avec et sans e se trouvent presque toujours mêlées, mais on peut pourtant apercevoir dans certains textes une tendance plus marquée soit à l'apocope soit au maintien de la finale.

Un cas spécial se présente dans la conjugaison, où, après s et r, l'e tombait en anc. esp. selon la règle qui l'a fait disparaître jusqu'aujourd'hui dans ces conditions dans d'autres mots. C'est l'analogie qui l'a rétabli dans les formes verbales et nous parlerons de cette question dans le chap. où nous traitons du verbe. Ici nous rassemblerons les cas qui pourront nous aider à juger quelle était la tendance du léonais au sujet de l'e final dans les conditions précitées, toutefois sans dresser le tableau complet des mots en question.

rt. Parte figure dans 31 doc. du groupe I, dans 15 du groupe II et dans 8 du groupe III. La forme part se retrouve dans 6 doc. du groupe I (VI, VII, XVIII, XXXVII, XXXVIII, L) mais manque totalement dans les autres groupes. Dans le doc. XXXVIII, on trouve les deux formes, mais les exemples de part sont toujours des abréviations: pt ou p avec un a écrit au-dessus. Il se pourrait que ces abréviations soient des signes conventionnels et qu'on doive les transcrire par parte, puisque c'est toujours cette forme qui est écrite en toutes lettres. Doc. L, il y a aussi des exemples des deux formes, mais comme ce document offre un exemple de part écrit en toutes lettres et que l'abréviation est pt, nous l'y avons toujours transcrite par part. Mortem figure sous la forme de muerte ou de morte dans 13 doc., sans e final seulement deux fois, doc. XVIII 19, 29. En dehors de ces deux mots on trouve en rt, rd: Ruberte I 28, corte LIII 3, Guzberte LV 22, verde LXXIV 8 et avec apocope de l'e Guzbert

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