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VII 6, les noms de lieu Castrofert LXXVI 5, 76 (mais doc. LXXVII 8, 18, etc. Castroferete) et Montfort LXXXV 57 (mais dans l'autre exemplaire du doc. monforte).

etc.

nt, nd.

Les mots qui viennent en considération sont montem, fontem, pontem, les participes en -antem et -entem, inde, unde, Généralement l'e persiste. Tandis que, dans le groupe I, 29 documents offrent plus d'une cinquantaine de mots avec e, la chute ne se présente que dans les cas suivants: doc. VI ond 5, VIII aquent 13, 23 (mais fonte 29), XVIII adelant 18, mient 33, omnipotent 33, tenient 41, XXII cabadelant 37, 39, XXX Daent 36 (mais Daente 36), XLI end 49, LIV on 30 (mais tenente 39), LIX fuent 28 (mais pendiente 25), LXIII inffant 2, 3, 5, 23, pendient 47, tenient 53, present 55 (mais ende 31, 32, puente 44), LXVIII pressent 78 (mais presente 19), LXXIV Daent 52. - Dans le groupe II, on trouve plus de 50 ex. avec e dans 20 doc. contre les formes apocopées suivantes: doc. LXXXIII yfant 24, LXXXV montfort 57 (mais teniente 40) LXXXVII mjent 12, 23 (mais Vicente 37). Dans le groupe III enfin, 8 doc. offrent ensemble 17 exemples avec e, tandis que seul le doc. XCVIII contient une forme apocopée: inffant 24 (mais presente 25).

st. Dans le pronom este, qui figure presque dans chaque document de tous les trois groupes, l'e est toujours conservé, exception faite pour les doc. VI 9 (est fecho) et LXXIX 1 (est escripto), où le mot suivant commence par un e prosthétique. Autrement le seul exemple d'un e perdu après st, est Bienuenist XVIII 45.

Les autres mots qui en castillan perdent souvent leur e final se présentent dans nos documents presque toujours sous leur forme pleine, ainsi siete LIII 10, LXIII 38, LXXXIX 11, nueue III 5, LVII 26, LXX 47 LXXI 77, XCVIII 16, noche LXV 47, CI 38, leche LXVII 19, carne LVII 19. Les cas où e est tombé s'expliquent par la position proclitique, ex. cal, ual devant un nom propre de lieu XI 9, 13, XLII 53, LXVIII 30, etc.

Quant aux autres cas où nous venons de constater l'absence de l'e, il faut les regarder de plus près. On verra alors que le notaire du doc. XVIII applique régulièrement l'apocope et on constatera qu'en somme la langue de ce document porte peu de traces du dialecte léonais; quant à la forme ela 7, 11, 42, elle peut aussi bien être comprise comme la conjonction e+la,

interprétation qui gagne en probabilité lorsqu'on considère qu'exception faite pour les passages cités, l'article féminin est toujours dans ce doc. la. Doc. LXIII, inffant est toujours muni d'un signe d'abréviation que nous avons cru faux. Il se pourrait cependant qu'il représente l'e final. Mais l'apocope assez fréquente de l'e dans ce mot s'explique d'ailleurs sans difficulté par l'emploi proclitique du titre devant le nom propre. Dans le même doc., on pourra faire cette observation que l'e est apocopé devant un mot commençant par e (47, 53, 55), tandis qu'autrement le notaire se sert de la forme pleine (31, 32, 44). Cf. aussi doc. LXVIII 78 et 19. Il reste sans doute un petit nombre de formes apocopées appartenant surtout au groupe I, mais, somme toute, le dialecte ne révèle même pas dans la région oriental de tendance à l'apocope.

22. On trouve au contraire quelques mots où l'e est conservé contre l'usage ancien et moderne du castillan. Ce sont d'abord quelques infinitifs: III 5 sacare, XXXII 26 desfasere, contrariare, demandare, XXXVI 4 abere, LXXXV 22 desfacere. On pourrait être tenté de regarder ces formes comme influencées par le latin, puisqu'elles se trouvent dans des formules qui quelquefois apparaissent en latin même dans des documents écrits en roman. Mais ce serait extraordinaire que ces seules formes fussent latinisées, lorsque les phrases entières où elles figurent sont romanes. M. Gassner, Das altsp. Verbum pp. 197 et 198, rappelle des exemples d'infinitifs pareils, mais parmi ces exemples quelques-uns doivent certainement leur e ́paragogique à l'habitude poétique dont l'origine doit d'après M. Menéndez Pidal être attribuée à la musique. En parlant, Infantes de Lara p. 418-420, de cette habitude, M. M. P. dit ce qui suit: «Contribuyría, sin duda, á implantar tal uso entre los juglares castellanos la tradición de los cantores de la poesía galaico-portuguesa, en cuya lengua hallaban ellos conservadas muchas -eee finales, que en Castilla habían desaparecido; para esta imitación encontraban un poderoso apoyo en el habla leonesa donde se mantenía la e etimológica en los sustantivos imparisílabos y en los infinitivos, v. g. pece, crueldade etc.» Dans El dial. leonés, l'auteur modifie, p. 28, un peu cette assertion à propos du léonais.

Il y dit que dans les anc. textes (Alex., F. Juzgo, F. Zamora etc.) l'e final est conservé comme en portugais après un d<t: mesquindade, cidade, lide, etc., et il ajoute que la même chose arrive encore aujourd'hui dans certains patois occidentaux. R et ajoute-t-il peuvent prendre à Miranda, à Astorga et / dans les Asturies un e paragogique: mare, sale, tenere, partire, etc. Quant aux infinitifs en e que nous avons relevés, ils appartiennent presque tous au groupe I et sont croyons-nous des traces d'une prononciation qui était probablement à une époque plus reculée très répandue.

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Les exemples du maintien de l'e final après un d < t ne manquent pas non plus dans nos documents, mais ils appartiennent en général à la région occidentale, qui se distingue par sa ressemblance avec le portugais. Voici les exemples:

Gr. II. Doc. XVII heredade 8; LXXVII abade 47; LXXXI herede 33; XC metade 13; XCVI verdade 17; Gr. III. Doc. XCI abbade 2, 12, 18 etc., meatade 10, 11, heredade 14; XCIII heredade 11; XCIV uoluntade 22; XCVIII herdade 3, 8, volontade 9, verdade 26; C abbade 3, meatade 23, 25; CI verdade 124.

Notons encore comme preuves de la tendance à la finale vocalique les exemples suivants; Adame XXV 32, Roane LXV 83, ordene LXXVII 25, 26, Johane C 50.

23. Le rétablissement de l'e finale perdu en castillan ne peut pas s'expliquer par des causes phonétiques. Si certaines raisons analogiques ont été de quelque importance telle la restitution de l'e dans nombre de formes verbales cela n'a guère pu être suffisant non plus pour déterminer l'evolution générale. Il est probable que le changement en question dépend d'une influence dialectale et d'après ce que nous venons d'exposer, on pourra être fondé à croire que c'est la tendance du léonais qui l'a emporté sur celle du castillan, comme cela a d'ailleurs été le cas pour certains autres changements phonétiques, bien qu'en général le léonais ait naturellement été vaincu par le castillan.

Chute ou maintien des voyelles posttonique, protonique et initiale.

24. La posttonique est traitée en léonais comme en castillan et c'est aussi le cas de la protonique. Quelques mots isolés méritent une mention.

La posttonique n'est pas tombée dans:

riendeda LXXXV 12 (mais rienda 26)

deueda XCVI 12. (La forme se trouve dans le F. Juzgo cf. Gessner p. 31).

Ces formes, qui appartiennent à l'ouest, paraissent avoir subi l'influence portugaise.1 Une influence pareille se fait voir dans les mots suivants où la protonique (ou plutôt les deux protoniques) sont tombées à l'encontre de l'habitude castillane:

herdamento LXXVIII 7, 27, 47, XCIV 5, 9, 13, 18, C

24, 25.

herdat LXXVIII 10, 13, 19, 25 etc. (mais deseredado 19), LXXXI 13, 15, 29, XC 8, 11, 13, XCII 24, XCVIII 3, 8, C 9. Notons aussi doc. XCIV uenzon (< venditionem) 27, 36 mais uendizon 24, 30.

L'influence savante se montre dans hereditad VIII 6, 39 (mais heredad 31, 58), offerenta XXXIII 24, 39, offeresco XLII 5.

L'initiale tombe souvent dans le mot obispo, qui prend la forme pispo VIII 52 et bispo XXVIII 3, 41, 47, 48, XLI 63, XCIV 42, XCV 31. Cette forme, qui est fréquente dans le F. Juzgo et se trouve aussi dans l'Alexandre2 s'explique par une fausse analyse de obispo précédé de l'article léonais lo: l'obispo a été compris comme lo bispo.

Changements des voyelles finales.

25. Le passage de e finale à i, qui dans l'ancien espagnol est particulièrement connu chez Berceo, ne manque pas d'exemples non plus dans le léonais. Dans les anciens documents ces formes

1 Cf. Cornu, Gr., p. 957.

Cf. Gessner, p. 30.

doivent pourtant être rares. M. P. dit, p. 26, dans la note que les formes facerlis, toui, esti etc. figurent dans des documents de Frios et Oña (Burgos). Mais il ne cite pas d'exemples léonais et M. Gessner ne mentionne pas ce passage. Dans les chartes asturiennes reproduites par M. Fernández-Guerra, El Fuero de Avilés p. 67 ss., on trouve des exemples assez nombreux de esti, isti, aquesti.

Exemples de nos documents: Gr. I. Doc. IX esti 11; XXIX dessi 24; LXVI esti 13. Gr. II Doc. LXIX dessi 35; LXXVII disti 32, 40, 44, isti 51, lis 42, li 52, eli 54, Vicenti 68; LXXVIII quitemj 11. Gr. III Doc. XCII ffirmi 17.

C'est donc presque exclusivement parmi les pronoms que nous avons trouvé des formes pareilles,1 mais dans les parlers modernes où le phénomène en question survit, il n'est pas borné à ces mots. M. P., p. 26, donne des exemples des Asturies, de Santander, de Zamora, de Salamanca, de Caceres et de Miranda, mais n'en connaît pas de Léon.

26. u pour o final n'est pas rare das les vieux documents asturiens et léonais est paraît, d'après M. P. p. 20, être dans les parlers modernes plus répandu que i pour e. Nos documents offrent les exemples suivants:

Gr. I Doc. IX maiuelu 3, annu 4, oficiu 5, plenu 5, lu 6, pescadu 6, uinu 8, otru, clerigu, consegu 9, pletu, maldictu II, infiernu, dannadu, cotu 12, mayordomu, hobispu 16, duennu 17, merinu 18, conçeiu, conceiu 27, clerigu 28; XXXVII conuentu 3; XLII veierun, odierun 110. LXVI ecriuanu 17, 19; Gr. II Doc. XII susu 19; LXXXIV susu 9, 19 Gr. III XCII escritu I, tiampus 2, conuentu, miismu 4, recibu 8, Martinu 6, 10, malditu 14, enffernu 15, tantu 16, manus, conffirmu 23, susu 24, zapateru 30, 36, caualleru 33, goneyru 37; C susu 60.

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Dans tous ces exemples, l'u remonte à un й latin, excepté recibu XCII 8, conffirmu ib. 23. Pour bien comprendre le phénomène en question, il faudra examiner les documents pour

1 Cf. Baist, Gr., p. 890.

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