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eaux du port sont toujours tranquilles comme celles d'un lac. Les autres villes de la Nouvelle-Galles du Sud, telles que Paramatta, Newcastle, Maitland, Port-Stephens, Port-Macquarie et Bathurst, se développent avec rapidité, et quelques-unes sont appelées à devenir, par la suite, des cités florissantes.

La ville et le port de Newcastle, situés à l'embouchure du fleuve Hunter, qui descend des monts Liverpool, sont le centre d'un riche bassin houiller dont l'extraction augmente d'année en année, et dépasse déjà annuellement le chiffre respectable de 1,500,000 tonnes

Autour d'Albury, ainsi que de Maitland et de Singleton, sur les bords du même fleuve Hunter, on a créé de nombreux vignobles qui commencent à acquérir une réelle importance.

Bathurst est une ville située assez avant dans l'intérieur des terres, à 150 kilom. et à l'O.-N.-O. de Sidney, sous le 33° degré de latitude Sud. Elle a été bâtie par les chercheurs d'or sur le versant occidental des montagnes Bleues et non loin du mont Canabolas, sur les bords de la grande rivière Macquarie et à peu de distance de sa source. Elle est par conséquent située à une altitude assez élevée, dans une contrée très fertile et couverte de gras pâturages. Cette ville, fondée dès 1815, est le centre d'un des principaux gisements d'or, dont les mines sont exploitées depuis fort longtemps.

Indépendamment de la chaîne orientale des montagnes Bleues et des monts Liverpool dont nous avons déjà parlé, la NouvelleGalles du Sud possède aussi la chaîne des monts Stanley et des monts de Grey, qui la séparent de la colonie de South-Australia ou Australie méridionale. Sur le versant occidental de ces chaînes de montagnes, et par conséquent à peu près sur la limite qui sépare la Nouvelle-Galles du Sud de l'Australie méridionale, on vient de découvrir près de Silverton d'importantes mines d'ar gent qui paraissent d'une richesse extraordinaire. Malheureusement cette région, située fort avant dans l'intérieur des terres, soit environ 300 milles (482 kilom.) au nord d'Adelaïde et 600 milles (965 kilom.) à l'ouest de Sidney, manque à peu près

complètement d'eau, et il y aura là une difficulté très grande pour l'exploitation de ces mines, quelque riches qu'elles puis

sent être.

La Nouvelle-Galles du Sud est certainement, de toutes les pro. vinces australiennes, la plus riche en Eucalyptus; ils y habitent depuis les plaines basses jusqu'aux sommets des montagnes Bleues où ils composent des forêts immenses alternant avec des Conifères et des Acacia. Elle a un grand nombre d'espèces qui lui sont propres ou bien qu'elle possède conjointement avec les autres provinces. Nous allons en énumérer les principales.

1o L'E. botryoïdes, Smith., est l'une des espèces les plus répandues. Il est abondant dans la Nouvelle-Galles du Sud, où on l'appelle vulgairement Bastard-Mahogany. Son aire de dissémination à l'état indigène s'étend aussi à la colonie de Victoria, où on le connaît sous le nom de Swamp-Mahogany (Acajou des marais), et au Queensland sous celui de Blue-Gum (Gommier bleu), dénomination qui est également appliquée à beaucoup d'autres espèces. C'est un arbre de taille moyenne, dépassant rarement 40 mètres de hauteur, dont l'écorce est persistante et dont le bois a la réputation d'être l'un des meilleurs.

20 L'E. leucoxylon, Müll., généralement connu sous le nom de Iron-bark (écorce de fer) et de Yellow-box (buis jaune), est désigné sous celui de Black-Mountain-Ash (Frêne noir des montagnes), dans les environs de Twefold-Bay. On le trouve aussi dans les parties élevées et montagneuses de Victoria et de l'Australie méridionale sous le nom de Spirious-Iron-Bark, géné. ralement sur les terrains quartzeux. Il aurait, dit-on, la réputation de caractériser par sa présence les terrains aurifères, et partagerait avec l'E. inophloia ce privilège apprécié des chercheurs d'or. Sa taille est moyenne, le plus souvent de 30 à 40 mètres de hauteur; elle atteint rarement 50 ou 60 mètres, mais seulement dans les forêts épaisses et abritées du vent. Cette espèce se contente des terrains peu fertiles, et s'élève sur les montagnes jusqu'à des altitudes assez considérables.

3o L'E. polyanthema, Schauer., qu'on écrit souvent polyan

themos, ne peut pas non plus être rangé parmi les grandes espèces, car il n'atteint guère plus de 60 où 80 mètres, et encore là seulement où il est bien abrité. On le connaît sous les noms de Bastard-box, Grey-box et Red box, et son bois a la réputation d'être l'un des plus lourds.

40 L'E. resinifera, Sm., est une espèce particulière à la Nouvelle-Galles du Sud, où elle est très répandue et où on la connaît, selon les localités, sous les différents noms de Hiccory, de Grey-Gum, de Leather-Jacket, et de Red-Mahogany (Acajou rouge). Dans les environs de Sidney, on l'appelle aussi RedGum-tree (Gommier rouge). C'est un arbre de croissance rapide, peu exigeant sur la nature du sol et résistant bien à la sécheresse. On confond souvent cette espèce avec l'E. rostrata, qui porte aussi le même nom de Red-Gum, désignation commune d'ailleurs à un assez grand nombre d'autres espèces et particulièrement aux E. amygdalina, calophylla, melliodora, odorata, Stuartiana et tereticornis.

5° L'E. rostrata, Schlecht., est encore une espèce très répandue, car on la trouve tout à la fois à Victoria et dans l'Australie méridionale, où on la connaît sous les noms de Red-Gum-tree et de White-Gum. Elle est très abondante surtout dans la NouvelleGalles du Sud, où on la désigne sous le nom de Flooded-Gum. Son aire géographique est donc fort étendue. Cette espèce est très variable de forme et il en existe de nombreuses variétés, dues probablement aux conditions du milieu dans lequel elles végétent.

L'E. rostrata est très rustique, supportant les grandes chaleurs et les froids assez rigoureux, selon les lieux où il se trouve. Sa croissance est fort rapide; mais, contrairement à l'E. resinifera, il aime les sols fertiles, se plaît le long des cours d'eau, et résiste beaucoup moins à la sécheresse. On le trouve aussi dans les terrains marécageux ou inondés par les pluies de l'hiver et restant sous l'eau une partie de l'année. Très abondant au N.-E. de Melbourne, il y résiste à la violence du vent, et affecte dans ce cas une forme touffue, en masse arrondie. Il ne s'élève guère

alors au-dessus de 20 à 30 mètres; mais dans les lieux plus abrités c'est un arbre d'assez grande dimension, atteignant 60 et 70 mètres de hauteur sur 9 à 12 mètres de circonférence. On l'appelle aussi Swamp-Mahogany (Acajou des marais), et on estime tout particulièrement son bois, comme se conservant sain pendant plus longtemps en terre que celui de la plupart des autres Eucalyptus. Aussi est-ce l'espèce la plus utilisée pour les poteaux télégraphiques.

6o La Nouvelle-Galles du Sud étant la région la plus riche en Eucalyptus, beaucoup d'autres espèces auraient pu être citées comme très importantes et méritant une mention spéciale. Nous avons pensé toutefois devoir nous en tenir aux cinq déjà indiquées, afin d'éviter de prolonger outre mesure cette énumération.

Les personnes qui voudraient étudier plus complètement les diverses espèces d'Eucalyptus pourront d'ailleurs recourir aux nombreux ouvrages eucalyptographiques, et particulièrement à ceux de MM. De Candolle, Müller, Bentham et Naudin, qui sont les plus importants. Ils y trouveront, pour chaque espèce, tous les détails qui pourront leur être utiles ou les intéresser. Nous nous bornerons donc à signaler purement et simplement les noms des principales autres espèces qui sont intéressantes à plusieurs titres, et qui méritent par conséquent de ne pas être laissées dans l'oubli.

E. capitellata, Smith.

Vulg. Pippermint-tree et Stringy-Bark.
E. citriodora, Hooker. Vulg. Spoked-Gum, à Paramatta.
E. corymbosa, Sm. Vulg. Blood-tree et Blood-Wood.

E. eximia, Schauer. - Vulg. Blood-Wood.

E. fabrorum, Schlecht. Vulg. Stringy-Bark.

E. maculata, Hooker. Vulg. Spoked -Gum, à Maitland.

E. pulverulenta, Sims.- Vulg. Argyle-Apple.

E. saligna, Smith. Grey-Gum et White-Gum.

B

E. stellulata, Siéb. Vulg. Lead-Gum, Olive-Green-Gum et WhiteGum

Farmi les espèces fort nombreuses qui se trouvent encore dans la Nouvelle-Galles du Sud, on peut citer particulièrement, d'abord

VIII.

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les E. Globulus, coriacea et robusta, que nous avons déjà signalés dans la colonie de Victoria et que nous rencontrerons encore en Tasmanie; puis les E. albens, amygdalina, bicolor, dealbata, goniocalyx, longifolia, melliodora, obliqua, piperita, Stuartiana, viminalis et virguta, qui peuplent la colonie de Victoria, comme nous l'avons indiqué précédemment ; ensuite les E. hemiphloia, hæmastonia, melanophloia, siderophloia et tereticornis, que nous allons rencontrer tout à l'heure dans le Queensland; enfin les E. crebra et pilularis, que nous retrouverons tout à la fois dans le Queensland et dans l'Australie septentrionale, et l'E.paniculata, qui est aussi dans les parties voisines de la South-Australia.

L'aire géographique de dissémination, à l'état indigène, de ces diverses espèces est par conséquent fort étendue, puisque la plupart se rencontrent en même temps dans trois provinces différentes des colonies australiennes. Nous énumérerons plus tard les nombreux services qu'elles rendent, par les produits de diverse nature qu'elles fournissent; nous verrons ensuite le parti qu'il sera possible d'en tirer quand nous examinerons l'aire de dissémination de la culture des Eucalyptus et les conditions climatériques dans lesquelles ces arbres peuvent vivre et se développer à l'état cultivé.

(A suivre.)

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