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ajouté la Dissertation de Fabius Lincée, sur les glossopètres ou lang. pétrifiées.

SCILLA (Xavier), né à Rome, viv. dans le 18 s. Il a publié un Traité des Monnoies pontificales anciennes et modernes, Rome, 1715, in-4°.

par

SCIOPPIUS (Gaspard), né à Neumarck dans le Haut-Palatinat, en 1576, abjura la relig. protest., et se fit cathol. vers l'an 1599. Né en quelque sorte mécbant et emporté, Scioppius devint l'Attila des écrivains. Joseph Scaliger fut sur-tout l'objet de ses satires et de ses fareurs. Il traita avec le dernier mépris Jacques Ier, roi d'Angl., dans son Ecclesiasticus, Hartberge, 1611, in-4°. On fit brûler publiquement son libelle à Londres; son effigie fut pendue dans une comédie représentée devant le monarque, qui lui fit donner des coups de bâton le moyen de son ambass. en Espag. Il m. en 1649, à Padoue. On a de lui 104 Les principaux sont: Verisimilium libri IV, 1596, in-8°; Commentarius de arte critică, 1661, in-8°; De suá ad catholicos migratione, 1600, in-8°; Notationes criticæ in Phædrum, in Priapeia, Patavii, 1664, in-8°, qu'on peut joindre aux Variorum; Suspectarum lectionum libri V, 1664, in-8°; Classicum belli sacri, 1619, in-4°; Collyrium regium, 1611, in-8°; Grammatica philosophica, 1644, in-8°; Relatio ad reges et principes de stratagematibus, etc. societatis Jesu, 1641, in-12. I publia ce libelle sous le nom d'Alfonse de Vargas.

ouv.

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I. SCIPION (Publius Cornelius), surnommé l' Africain, cél. gén. romain, était fils de PubliusCornelius Scipion, qui fut consul dans la 2o guerre punique, lorsqu'Annibal passa les Alpes pour entrer en Italie. Le combat ayant été engagé sur les bords du Tésin, Scipion le père fut blessé et mis hors de combat. Son fils, âgé de 17 ans, qui faisait sa première campagne, le tira des mains de l'ennemi, et lui sauva la vie. Après la bataille de Cannes, plus. offic., désespérant du salut de la républ., avaient projeté de quitter l'Italie, pour se retirer chez quelque roi ami des Romains. Scipion n'eut pas plutôt appris ce funeste projet, que tirant son épée: «Que ceux qui aiment la république, s'écria-t-il, me suivent.» Il court anssi-tôt vers la tente où ces officiers étaient assemblés, et leur présentant la pointe de son épée : « Je jure le premier, dit-il, que je n'abandonnerai point la république, et que je ne souffrirai pas qu'aucun autre l'abandonne. Faites le

même serment que moi, vous tous qui êtes ici assembles. Quiconque refusera d'obéir perdra sur-le-champ la vie. » Ils jurèrent tous, et le courage d'un seul homme sauva peut-être la république. Scipion fut créé édile à l'âge de 21 ans quoiqu'on ne put alors entrer en charge qu'à 27 ans. Il fut envoyé en Espagne à l'âge de 24 ans. Il en fit la conquête en moins de quatre années, battit l'armée ennemie, prit Carthagène en un seul jour, et mit fin à la guerre d'Espagne, par une gr. bat. qu'il donna dans la Bétique. Scipion porta ensuite la guerre en Afrique. Il battit Asdrubal, un des meilleurs généraux carthaginois, et vainquit Syphax, roi de Numidie, l'an 203 avant J. C. A la bat. de Zama, il força Annibal, qui lui avait longtems disputé le terrain, de prendre la fuite. Vingt mille Carthaginois restèrent sur le champ de bataille, et autant furent faits prisonniers. Cette victoire produisit la paix la plus avantageuse pour Rome. Scipion fut honoré du triomphe et du surnom d'Africain. Quelques années après, il obtint une seconde fois le consulat; mais les intrigues de ses concurrens affaiblirent son crédit. Las de lutter contre eux à

Rome, il passa en Asie pour combattre Antiochus, sous les ordres de son frère en 189; mais il tomba malade, et n'eut point de part à la victoire. Revenu à Rome, Scipion y trouva l'envie acharnée contre lui. Il fut traduit devant le peuple par les deux Pétilius. Ces tribuns l'accusèrent de péculat. Ils prétendirent qu'il avait tiré de grandes sommes d'Antiochus, pour lui faire accorder une paix avantageuse. Scipion se défendit avec cette grandeur d'ame qui caractérisait toutes ses actions, et reçut des applaudissemens universels. Il quitta Rome, et se retira à sa maison de campagne à Literne, où, à l'exemple des anciens Romains, il cultiva la terre de ses mains victorieuses. Il y m. l'anı 80 av. J. C.

SCIPION (Lucius Cornelius), surnommé l'Asiatique, frère de Scipion l'Africain, le suivit en Espagne et en Afrique. Ses services lui méritèrent le consulat, l'an 189 av. J. C. Il livra une sanglante bataille à Antiochus dans les champs de Magnésie, près de Sardes, où les Asiatiques perdirent 50,000 hommes de pied et 4000 chevaux. Le triomphe et le surnom d'Asiatique furent la recompense de sa victoire; mais ses succès ex citèrent l'envie. Caton le censeur fit por ter une loi pour informer des sommes d'argent qu'il avait reçues d'Antiochus et Lucius Scipion fut condamné à ung

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SCIPION-NASICA. Il y a eu plus. hommes cél. de ce nom, trois entr'autres appelés P. Cornelius. Le premier était fils de Cuéius, tué en Espagne. Il fut consul l'an 191 avant J. C., battit les Boiens et obtint le triomphe, malgré l'opposition des tribuns. Le second,

fils du précéd., se distingua sous Paul Emile, et cut part à ses succès contre Persée, en 168. En 157, étant censeur, il exposa le premier en public, à Rome, un clepsydre ou horloge d'eau. Consul pour la seconde fois en 155, il battit les Dalmates, refusa le titre d'imperator que ses soldats lui décernaient, et eut beaucoup de peine à souscrire aux ordres du sénat, qui lui conféra les honneurs du triomphe. Le troisième fut consul en l'an 158. En 133, de son autorité privée, il mena une troupe de patriciens contre Tib. Gracchus, qui excitait des troubles dans la républ., et qui fut tué sur la place publique. Le sénat ne trouva d'autre moyen de le dérober à la fureur du peuple, qui prétendait venger la mort du tribun, que de lui donner une commission pour l'Asie. Il y m. de chagrin de se voir ainsi exilé de Rome.

SCIPION (Publius AEmilianus), surnommé Scipion l'Africain le jeune, était fils de Paul-Emile, et fut adopté par Scipion, un des fils de l'Africain. Il alla servir en Espagne en qualité de tribun légionnaire, et monta le premier à l'assaut lors de la prise d'Intercatie, et obtint une couronne murale. De l'Espagne il passa en Afrique en qualité de tribun, et y effaça tous ses concurrens. Peu de tems après, ce jeune héros étant venu à Rome, le sénat lui donna le consulat l'an 158 av. J. C., quoiqu'il n'eût pas l'âge requis pour cette charge. Chargé de la guerre d'Afrique, il se fit accompagner dans ces expéditions par Lælius, son intime ami, et par ses savantes manoeuvres, Carthage fut prise l'an 146 avant J. C. De retour à Rome, il eut les honneurs du triomphe, et se rendit propre le surnom d'Africain, qu'il portait déjà par droit de succession. Le consulat lui fut décerné pour la deuxième fois, l'an 134 avant J. C. Il prit ensuite Numance, dont le siége durait depuis quatorze ans, et obtint un second triomphe et le surnom de Numantin. Quelque tems après,

ayant aspiré à la dictature, les triumvirs le firent étrangler dans son lit; d'autres disent qu'il fut empoisonné par sa femme Sempronia, sœur des Gracques, avec lesquels il avait eu de grands démêlés.

SCIPION (Publius), bean-père de Pompée, se retira en Afrique, après la bat. de Pharsale, avec les débris de l'ar mée vaincue, l'an 48 avant J. C. Ayant joint ses troupes à celles de Juba, roi de Mauritanie, il remporta d'abord quelques avantages; mais César s'y étant rendu peu de tems après, Scipion fat battu et tué dans le combat.

SCIRON (mythol.), fils de Canète et d'Heniocle: c'était un fameux bri

gand qui infestait les environs de Mégare, où il attendait les passans pour Thésée l'ayant tué, jeta ses os dans les dépouiller et les jeter dans la mer. la mer; ils furent changés en rochers Scironia saxa. appelés de son nom,

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SCIULIAGA (Etienne), sav. Ragusois, m. vers 1780, a laissé : Traité de commerce maritime, Venise 1755; Opuscules latins et italiens sur le naufrage de St.-Paul, Venise, 1757; Exercitationes geographicæ, etc. de naufra gio S. Pauli, Venise, 1757, in-4°.

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SCLATER (Guillaume), doct. en theol., memb. du coll. du roi à Cambridge, et vicaire de Pitminster, comté de Somerset, m. en 162, a donné un Commentaire sur les épttres aux Romains et aux Thessaloniens. Sclater, son fils, ecclésiast., chan. à Exeter, a laissé quelques Sermons.

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SCOLARI (Philippe), né en 1369 Florence, d'une famille noble, fut envoyé par son père à Bude en Hongrie auprès de Luc de Pecchia, négoc. florentin, pour y apprendre le commerce. Quelque tems après, le trésorier du roi Sigismond lui confia l'administration de la trésorerie. Sigismond le nomma ensuite direct. des mines d'or. Les partisans de Charles d'Anjou ayant attaqué Sigismond, et fait ce prince prisonnier, Philippe entreprit sa defense, rassembla quelques troupes, délivra son souverain et le rétablit sur le trône. Celui-ci, pour récompense, le nomma comte de Temeswar et généralissime de ses troupes

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contre les Tures, qu'il battit en diverses occasions. Scolari m. à Lippa en 1426. Le roi et toute la cour prirent le deuil, et accompagnèrent son convoi.

SCOPAS, cél. archit, et sculpt. de l'ile de Paros, vivait vers l'an 430 avant J. C. Il travailla au fameux mausolée qu'Artémise fit ériger à son mari dans la ville d'Halicarnasse, et qui était réputé l'une des sept merveilles du monde. Il fit aussi à Ephèse une colonne cél. par les beautés dont ce sav. artiste l'avait enrichie. Mais parmi ses ouv., on fait sur-tout mention d'une Vénus qui fut transportée à Rome, et que Pline (Hist. nat., liv. 36, chap. 4) jugeait être supérieure à celle de Praxítèle.

SCORZA (Sinibaldo), peint. et grav., de Voltaggio dans le territoire de Gênes, où il m. en 1631, à 41 ans. Il copiait à la plume les estampes d'Albert Durer, d'une manière à tromper les connaisseurs. Il excellait aussi à peindre des animaux, des fleurs et des paysages.

SCOT (Voy. DUNS.)

SCOT (Jean), appelé aussi Erigène, du nom d'Erin, que portait anciennement l'Irlande sa patrie, passa en France sous le règne de Charles le-Chauve. Ce prince concut pour lui une grande estime. C'était un esprit vif, pénétrant et hardi : il voulut se mêler de théologie,

et fronda l'Ecriture et la tradition. Ses écrits ne tardèrent pas à soulever contre lui les orthodoxes. Jean Scot termina ses jours en France quelques annés avant Charles-le-Chauve, qui m. en 877. Nous n'avons plus le Traité qu'il composa sur l'Eucharistie, contre Paschase Ratbert. Cet ouv. fut proscrit par plus. conc., et condamné au feu en l'an 1059 par celui de Rome. Mais nous avons le Traité de la Prédestination divine, qu'il fit à la prière de Hinemar de Reims et de Pardule de Laon: il se trouve dans Vindicia Prædestinationis et Gratiæ, 1650, 2 vol. in-4°.

SCOT ou SCHOT (Reginald), savant Anglais, né à Smerth dans le comté de Kent, m. en 1599, a écrit sur la Manière de former les houblonnières, 1576, in-4°. 2e édit.; La Magie et la Sorcellerie dévoilées, en anglais, 1584, in-40, réimprimé en 1651. Cet ouv, fut combattu par Jacques Ier, John Raynolds et le docteur Meric, Casaubon, Joseph Glanvil, etc.

SCOTT (Michel), de l'ancienne famille de Balwirie, dans le comté de Fife en Ecosse, où il naquit vers 1240, se trouva en 1260 à la bat. de Largo, où il

servit comme volontaire. Le roi Alexan

dre III l'honora da titre de chevalier, et l'employa dans plus. ambass. A la m. de ce prince, il fut nommé l'un des régens du royaume, et m. regreté en 1291.

SCOTT (Thomas), theol. anglais, m. en 1626, prédicateur de la compagnie anglaise à Utrecht, où il fut assassiné, a laissé un gr. nomb. d'ouv. sous des titres très-singuliers: Vox populi; Vox Dei; Vox regis; Digitus Dei; La Fourmie belgique; Le Combat de la langue entre deux soldats anglais dans la cabane de Gravesend, in-4°; Symmachia ou le vrai Noeud d'amour, unissant la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies, in-4°; Les Voleurs de Dieu et du roi, en deux sermons in-40; Le Faiseur de Projets, sermon prononcé devant les juges à Norwich; Les Nouvelles du Parnasse, in-4°.

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SCOTT (Dr. Jean), minist. de l'égl. anglicane, né en 1638, dans le comté de Wilt, s'acquit une grande réputation, et m. en 1694. Il a publ. : La Vie chrétienne, en trois parties, et plus. écrits contre les cathol., des Résolutions de cas de conscience, ainsi que des Discours pour ramener les dissidens à la communion de l'église anglicane.

d'Haddington en Ecosse, m. à HaddingSCOTT (David), né en 1675, près ton en 1742. Attaché à la famille Stuart, il ne voulut jamais prêter le serment qu'on exigeait pour établir la révol., ce qui l'exposa à plusieurs désagrémens, et même à être détenu. Il a donné une Histoire d'Ecosse, 1727, 1 vol. in-fol.

SCOTT (Daniel), sav. écriv. angl., né à Londres, m. en 1759, doct. en droit à Utrecht, où il se joignit à la société des baptistes ou meninonistes. Il a com posé Essai sur la Trinité démontrée par l'Ecriture; en 1741, une Nouvelle version de l'Evangile de saint Matthieu; en 1745, un Appendix au Lexicon grec d'Etienne, 2 vol. in-fol Scott (Thomas), frère du précéd., m.cn 1716, ministre dissident å Norwich, a laissé quelques Sermons.

SCOTT (Joseph-Nicolas), fils du précéd., fut pasteur d'une congrégation d'indépendans Norwich, et quitta cette place pour se faire arien et médecin. Scott (Thomas), son frère, m. vers 1775, fut ministre à Hapton, au comté de Norfolck, où il m. On a de lui plus. Sermons, un petit volume de Poésies lyriques, et une Traduction en vérs angl. d'un livre de Job, avec des notes.

SCOTT (Jean), poète angl., né en 1730, m. en 1783. On a imprimé ses OEuvres en 1782, un vol. in-8°. On a encore de lui: Observations sur les pauvres; le Code des voleurs de grands chemins et des filoux; Pamphlet sur L'authenticité des poëmes de Rowley.. SCOTTI (Jules-Clément), ex-jésuite, enseigna la philosophie et la jurisprud. canonique à Padoue, où il m. en 1669, à 67 ans. On lui attribue Monarchia Solipsorum, 1648, in-12, trad en fr. par Restaut, 1721, in-12, sous le titre de la Monarchie des Solipses. Ses autres ouv. sont : De potestate pontificid in societatem Jesu, 1646, in-8°; De obligatione regularis, etc., 1647, in-4°.

SCOTT! (le comte Frédéric), poète latin et jurisc. du 16e s., né à Plaisance, a publ. un vol. de poésies lat. à Bologne, 1580, avec deux livres de Lettres; des Opuscules; des Traités sur des matières de droit. Cette famille a produit une foule d'hommes célèbres. On distingue entr'autres le comte Jean ScOTTI, bon poète, et David SCOTTI, jésuite, qui a publ. des Leçons sacrées intit. David, Bologne, 1793, 2 vol. in-4o; un Discours dramatique, ayant aussi pour titre David, Bologne, 1759.

SCRIBANI ou SCRIBANIUS (Charles), jés., né à Bruxelles en 1561, m. en 1629, prof., puis rect. de Bruxelles et d'Anvers, et enfin provincial de Flandre. Il a laissé Amphitheatrum honoris adversus calvinistas, Anvers, 1606, in-4o, qu'il publia sous le nom de Clarus Bonarscius; Histoire des guerres civiles des Pays-Bas, en latin, 1627, in-8°; Antverpia, 1610, in-4°. C'est un éloge des citoyens d'Anvers. Origines Antverpiensium, in-40; Superior religiosus, 1619, in-12; Politico-Christianus, 1624, in-4°, etc.

SCRIMGER (Henri), sav. Ecossais, m. à Genève en 1571, à 65 ans. Il fut le 1er qui enseigna le droit dans cette ville. On a de lui une Histoire d'Ecosse, impr. sous le nom de Henri d'Ecosse. Il avait aussi travaillé à éclaircir Athénée; mais ses notes n'ont pas vu le jour.

de), poète, né au Havre-de-Grâce en 1601, vint cultiver les lettres à Paris où il m. en 1667. L'académ. franç. lui donna une place dans son corps en 1650. Ses ouv. sont: Seize Pièces de théâtre, représentées depuis 1629 jusqu'en 1643; le Cabinet ou Mélange de Vers sur des tableaux, des estampes, etc.; Recueil de Poésies diverses, dans lequel, outre 101 Sonnets et 30 Epigrammes, on trouve des Odes, des Stances Rondeaux, des Elégies, etc.; Alaric ou Rome vaincue, poëme héroïque en 10 livres; le Voyageur fortuné dans les Indes du couchant, ou Découvertes au delà des trois villes de Tendre, l'Almanach de l'Amour, Paris, 1663, in-13; l'Apologie du Théâtre; des Discours politiques; des Harangues; des Traductions, etc.

des

avec

SCUDÉRI (Madeleine de), sœur du précéd., née en 1607, vint de bonne heure à Paris, où elle m. en 1701. Ses amis l'appelèrent la Sapho de son siècle. Les plus beaux génies de l'Europe étaient en commerce de lettres avec elle. L'académie des Ricovrati de Padoue se l'associa. Son Discours sur la Gloire remporta le premier prix d'éloquence que l'acad. fr. ait donné. La reine Christine de Suède, le cardinal Mazarin, le chancelier Boucherat et Louis XIV, lui firent des pensions. Ses princip. ouvrages sont: Clélie, histoire romaine, Paris, 1656, 10 vol. in-8°, réimpr. plus. fois, entr'autres en 1731, en 16 vol. in-12; Artamène ou le grand Cyrus, 1650, 10 vol. in-8°; Célanire ou la Promenade de Versailles, 1698, in-12; Ibrahim on l'Illustre Bassa, 1641, 4 vol. in-8°; Almahide ou l'Esclave reine, 1660, 8 vol. in-8°; Célinte, in-8°; Mathilde d'Aguilar, in-8°; des Conversations et des Entretiens, 10 v. On a publié en 1766, in-12, l'Esprit de mademoiselle Scudéri.

SCULTET (Abraham), né à Grumberg en Silésie l'an 1566, m. à Embden en 1626, prof. de théol. à Heidelberg, il fut envoyé au synode de Dordrecht, où il travailla en vain à mettre la paix entre les protestans. On a de lui: Medulla Patrum, 1634, in-4°; et plusieurs autres ouvrages de théologie.

SCULTET (Christophe), luthérien, né à Trugard, m. en 1649, exerca le ministère à Stetin. Il a donné un Commentaire sur Job, et d'autres écrits.

SCRIVERIUS (Pierre), né à Harlem, m. en 1653, à 63 ans, a publ. des Editions de Végèce, de Frontin, et de quelques autres qui ont traité de l'art militaire. Il a publ. le premier les Fables d'Hygin, et a composé Batavia illus- SCULTETUS ou SCHOLZ (Jean), de trata, 1611, in-40; Batavier comitum-l'académie impér. des Curieux de la naque Historia, traduit en franç., Paris, ture, né à Nuremberg en 1621, où il m. 1666, in-12: à 59 ans, membre du college des médeɛ. Il a donné: Trichiasis admiranda, sive,

SCUDERI ou SCUDERY (George

morbus pilaris observatus, Norimbergæ, 1658, in 12; Prophylaxis circa præsentem et futurum sanitatis statum, ibid., 1665, in-12; Plantarum cultura, ibid., 1666, in-12.

SCUPOLI(Laur.), d'Otrante, théatin, m. en 1610 à Naples. Il a donné plusieurs ouvrages mystiques, dont le plus fameux est le Combat spirituel, livre que portait sur lui Saint-François de Sales, Venise, 1589, in-12, réimpr. en italien, en latin, en franç., en allem. et même en langue arabe. Cette dern. trad. est du P. Pierre Formage, jés., Rome, 1775, in-12.

SCUTIUS (Corneille), méd. de Bruges, cultiva les mathématiques. On a de lui: Dissertatio de Medicina, Antverpiæ, 1546; Disputatio astrologica et medica contra Diarium, quod Almanachum vocant, Petri Bruhesii, grec et latin, ibid., 1647.

SCYLAX, mathémat. et géogr., de l'ile de Cariande dans la Carie, florissait

sous le règne de Darius, fils d'Hystaspes, vers l'an 522 avant J.-C. Ce prince l'envoya à la découverte de l'Inde, dont il voulait faire la conquête. Plusieurs savans lui attribuent l'invention des Tables géographiques. Nous avons, sous son nom, un Periple publié par Hoeschelius, avec d'autres anciens géographes, Leyde, 1697, in-4°; mais cet ouv. est d'un auteur beaucoup plus récent.

SCYLITZES (Jean), dit GUROPALATE, auteur grec, gr.-maître de la maison des emper. de Constantinople, composa en grec, dans le 11 s., l'Histoire abrégée de cet empire, depuis 813 jusqu'à l'an 1081 que vivait cet écriv. Cedrenus Syncelle a copié une partie de cette hist.

SCYLLIS et DIPAENUS, sculpteurs crétois, vivaient sous l'empire des rois mèdes, et avant que Cyrus eût détruit leur domination. Ils furent les premiers, suivant Pline, qui se distinguèrent dans l'art de tailler le marbre. Ils firent, pour les habitans de Sycione, les statues d'Apollon, de Diane, de Minerve et d'Hercule.

SEABURY (Samuel),, premier évêq. de l'église épiscopale des Etats-Unis, né en 1728, m. en 1796. Il a publié : Le devoir de considérer les Roulies que nous suivons, et 3 vol. de Sermons.

SEBA, de la tribu de Benjamin, un des complices de la révolte d'Absalon contre son père, empêcha onze des tribus d'Israël de reconnaître David pour leur roi. Etant allé se renfermer dans la ville

de Joab, général de David, les habitane alarméslui coupèrent la tête vers l'an 1023 avant l'ère chrétienne, et la jetèrent pardessus les murailles à la vue de Joab, qui leva aussitôt le siége de cette ville.

SEBA (Albert), natif d'Etzéel en Ooste frise, apothicaire à Amst., membre de l'acad. des Curieux de la nature, est aut. de la Description d'une immense collect d'objets d'Histoire naturelle, Amst., 1734 et années suivantes, en 3 vol. in fol., fig., le 4 vol. n'a point paru. Les explications sont en latin et en francais.

SÉBASTIAN-LATRE (don Thom.), conseiller d'état du roi d'Espagne et son secrét., né en 1740, et m. en 180j, travailla à la réforme du théâtre de sa nation; la lecture de Racine et le bon accueil qu'on avait fait à la traduction qu'il venait de publier, en vers espagnols de sa trag. de Britannicus, l'engagèrent à faire une étude particulière du théâtre français. Il commença par une des plus mauvaises comédies de Roxas, intitulée: Progné et Philomèle, dont il fit une belle trag. On a de lui: Histoire du théâtre grec et Romain, Madrid, 1804, 3 vol. in-4° ; Essai sur le théâtre espagnol, Sarragosse, 1772, in-4°; Dissertation sur la litté rature arabe, idem, 1775, in-8°; Dissertation sur l'éloquence grecque et l'éloquence romaine comparées ensemble, Madrid, 1788, in-4°; Les Vies de trois fameux poètes espagnols, Lopès de Vega, Calderon et Moreto, avec le jugement impartial de leurs ouvrages, in-4°. Madrid, 1790,

SEBASTIEN, frère cadet de Jovin, tyran dans les Gaules, fut associé à la puissance souveraine par son frère, vers l'an 412; mais le roi Ataulphe, qui était venu d'Italie pour partager les Gaules avec Jovin, poursuivit d'abord Sébastien, qui fut pris et décapité à Narbonne en 413, et Jovin subit peu de tems après le

même sort.

SEBASTIEN (don Juan), roi de Portugal, fils posthume de l'infant Jean et de Jeanne, fille de l'empereur CharlesQuint, né en 155, monta sur le trône en 1557, après Jean III, son aïeul. On fit de ce jeune prince un monarque fanatique; il entreprit un voyage en Afrique contre les Maures, en massacra une partie et dispersa l'autre; de retour à Lisbonne, il promit de marcher au secours de Mulei-Mohamet, qui était en guerre avec Moluc son oncle, roi de Fez et de Maroc. L'entreprise était importante; et don Sébastien crut devoir en proposer le

d'Abela pour se soustraire aux poursuitespartage à don Philippe de Castille, qui

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