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Disronnein (V.), vb., dépaqueter: (pour *dis-gronnein) cf. grounn. Distaouein (V.), vb., apaiser, s'apaiser, cymr. dys-tew-i id.: préf. dis-, et dérivation causative de tév-el « se taire » (sous tao).

Distef, adj., débouché: variante de distouf.

Dister, adj., chétif, sans valeur: préf. 1 di-, et mbr. ster, « signification, valeur», cymr. ystyr « signification ». Empr. lat. historia « récit > sens d'un récit > sens en général ».

Distol, s. m., rebut. V. sous dis- et 1 taol.

Distrémen, s. m., cloison: exactement « empêchement de dépasser barrière », etc. V. sous dis- et tréménout'.

Distribil, dans la locution a zistribil « suspendu »: contaminé de dispil et d'une onomatopée de brandillement.

Distrounka, vb., décolorer, pâlir: exactement «essanger » [le linge], d'où « dégraisser, déteindre », etc. Empr. lat. très altéré distorquére. Disûl, s. m., dimanche. Empr. lat. dies sólis.

Conj.

Divalô', adj., rude, laid: exactement « non tendre », préf. di-, et un adj. perdu *malo < celt. *mal-ao- « mou », cf. gr. Man --- đan

--s, et lat. mollis. V. sous mala et melc'houéden.

Divarra, vb., ébrancher, ôter le comble, raser (un bâtiment): cf. les diverses acceptions de barr > bâr.

Divéga, vb., épointer: préf. 1 di- et bék.

Diveûrei (V., T.), vb., se lever tard: préf. 1 di- et beûré.

1 Divez, s. m., fin, corn. dewedh, cymr. diwedd, vir. déad > díad id. : soit un celt *dē-wed-o- « action d'ôter le joug» (métaphore rustique), cymr. gwedd « joug », vir. fed-an « attelage », d'une rac. WEDH, qui se retrouve dans got. ga-wid-an «lier » et sk. vi-vadh-á « joug». Cf. aussi gouzouk.

2 Divez, adj., impudent. V. sous 1 di- et 2 més.

Diviridigez, s. f., inobservation. V. sous 1 di- et mirout.

Divuz, s. m., amusement: suppose, après le préf. 2 *di-, un vb. simple plus ancien *muza. Empr. fr. muser, « amuser, s'amuser ».

Diwal, s. m., défense, préservation: préf. 1 di- et gwall.
Diwana, vb., grandir (des plantes): préf. 1 di- et gwàn.

1. Au contraire, dans le vb. distréménout « transgresser », le préf. n'a pas le sens inversif. Cf. di- et *di-.

2. Les composés qui commencent par dic- doivent être cherchés, soit sous b, soit sous m, divabous sous babouz, divag sous maga, et ainsi de suite.

Diwar, prép., de dessus, de: préf. 1 di- et war.

Diwesker, du., les deux jambes: pour diou esker', vbr. pl. esceir « les jambes ». V. sous går et la note; mais cf. en outre skarr et skara.

Diz-, préf., variante occasionnelle de dis-2.

Dizalbadein, (V.), vb., ravager, cf. provençal sabatar « vexer » et poitevin en-salbat-ai « ensorceler ». Empr. fr. sabbat, venu par les patois, en dérivation verbale, et préf. 2 *di- . - Conj. Ern. 3.

Dizéria, vb., dépérir. Étym. inc.

Diziaou, diziou, s. m., jeudi. Empr. lat. dies Jóvis.
Dizôlei, vb., découvrir: pour "dis-golei. V. ces mots.
Dizon, adj., sauvage. V. sous don, et cf. le suivant.

Dizouna, vb., sevrer, mbr. dizonaff, cymr. diddyfnu id. : exactement <«< déshabituer », cf. cymr. dyfnu « être habitué » et dyfnad, « habitude, habitué»; soit donc un vb. brittonique *dom-na- (vir. dam-na-im = gr. dápμ-vŋ-μ) « je dompte ». V. 1 di- et la rac. sous don.

Dizrein, adj., sans épines, sans arêtes. V. sous dreinek.

Dlé, s. m., (aussi délé V.), dette, corn. dylly, cymr. dleu et dylu « devoir »>, vir. dlig-i-m « je dois » soit un celt. *dlig-ō <*dlg-ō, cf. got. dulg-s et vsl. dlug-й dette », inconnu par ailleurs. V. le suivant.

Dléad, s. m.. devoir, cymr. dyled et dled « dette », vir. dliged (ir. dlighead, gael. dligheadh id.): d'un celt. *dlig-eto-, dér. du précédent. Dleizen, s. f., pène, cf. corn. (ancien) dele-hid « crampon »: se rattache en dérivation à dele (> br, déles) au sens de « pièce traversière, barre transversale ».

Dluza, vb., se tacheter (cf. fr. truité). V. le suivant.

Dluzen, s. f., truite. Empr. bas-lat. tructa (> fr. truite), avec rl, initiale muée et finale bretonisée.

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Doaré, s. f., forme, apparence extérieure, semblant, cymr. dwyre, « apparaître, se lever, se montrer » soit un celt. *to-wer-owia s. f., dér. de

1. Ce composé est donné comme le type général des duels qui commencent par diou prononcé rapidement diu-.

2. On cherchera les composés qui commencent par diz, soit sous d (di-zėlia <«< effeuiller » sous délien), soit sous 8 (di-zac'ha « désacher »), soit enfin sous la voyelle qui suit le (diz-anaout « méconnaitre »). Voir la note sous dis-.

3. La filière des sens est « assemblée des juifs assemblée de sorciers

indécent et malfaisant >> etc.

4. Sens étendu, car la domestication est une accoutumance.

tumulte

*to-wer- « par-dessus », qui serait en br. *do wâr, « le dessus, la surface ». V. sous *da- et war, et cf. gorré.

Dogan, s. m., variante contractée de daougan.

Dôi, vb., variante écourtée de dôzvi. V. ce mot.

Don, adj., apprivoisé, doux, docile, mbr. doff, cymr. dof, vbr. dom-etic id. soit un celt. *dom-o-, visl. tam-r, ag. tame, al. zahm « apprivoisé », qui se rattache à la même rac. que lat. dom-are, etc. Cf. dañoad, dizon, dizouna et gouzano.

Donjer, s. m., dégoût, mbr. doanger « danger ». Empr. fr. avec sens altéré (ce qui répugne est souvent dangereux).

Dont, vb., venir, mbr. donet, corn. dons > dos, mot influencé par l'analogie de l'opposé monet > mont, pour mbr. deu-aff=vir. taig « viens », exactement << amène ici»: soit un celt. *to-ag-ō « j'amène », sk. áj-ā-mi, gr. ay-o, lat. ag-ō, etc'. V. le préf. sous *da-.

Dôr, s. f., porte, corn. dar-at et dar-as, cymr. dor et drus, vbr. dor et drus, vir., ir. et gael. dor-us', sk. dvár, gr. 0úp-a, lat. for-ès pl., got. daúr, ag. door, al. tor et tür, vsl. door-ů, etc.

Dorc'hel (V.), s. f., loupe, tumeur: variante de dorzel'.

Dorlôi (T.), vb., pétrir, caresser: exactement « se servir de la main comme d'une cuiller ». V. sous dorn et loa.

Dorn, s. m., variante de dourn. V. ce mot.

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· Ern.

Dôrzel, s. f., serrure (aussi dorc'hel V.): dér. de tors au sens de «<loupe, excroissance » [faisant saillie sur la porte]. Douar, s. m., terre, corn. doar > dôr, cymr. daiar id. : soit peut-être un celt. *di-aro- ou *di-saro-, signifiant « ce qu'on partage » ou « ce qui est susceptible de partage, d'appropriation », la syllabe radicale représentant l'état réduit de la rac. DAY « partager », sk. day-a-te et gr. Sat-e-tail partage », -- et dα-τpó-v « portion », etc., vsl. dê-lă « portion », cf. got. dáil-s, ag. deal et al. teil « partie ». Conj. Douaren, s. m., petit-fils: soit un celt. *t-owero- dont le second terme, perdu en br., équivaut au cymr. wyr « petit-fils »< celt. *owero-lat. "povero- > puer3. V. le préf. sous *da-.

*

1. V. le préf. sous "da-, et cf. deûi et mont.

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2. Le br. est formation primaire; mais le pl. mbr. dor-oj-ou se rapporte aux dérivations secondaires des autres langues.

3. La serrure fait bourrelet sur la porte.

4. Ce sens vient en partie de la contamination de dorlota, qui est empr. fr. dorloter. 5. La racine se retrouve dans sk. pu-trá « fils », etc.

Doubier (T.), s. f., nappe. Empr. fr. ancien doublier'.

Doué, s m.. Dieu, mbr. doe, corn. duy, cymr. dúiu-> duw, vir. dia, gaul. *dīvos dans Divo-durum (Metz) et autres n. pr. : soit donc un celt. *deiw-o-, dér. d'une rac. DIw « briller », sk. dev-á, « dieu, divin », gr. dios iF-o- « divin », lat. deiv-o-s > deus (cf. dīvus venu du gén. dīvi), lit. dëv-a-s, visl. tiv-ar « les dieux », etc. Cf. deiz.

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Douez, s. f., variante de douvez. V. ce mot.

Dougen, vb., porter, mbr. douc « il porte», corn. duk, cymr. dug, vir. tue, ir. et gael. thug, cf. vir. do-uicc, ro-uicc, etc. soit donc le préf. *to(sous *da-), précédant une forme aoristique de la rac. GES (*é-ges-s-t «< il porta», cf. mbr. dougas), laquelle se retrouve dans lat. ges-si-t « il porta » et *ges-ō > gerō2; cf. aussi visl. kas-t-a « jeter »> ag. to cast. Douja, vb., craindre, mbr. dougiaff id. : phonétiquement régulier pour *doud-iaff, dér. d'un radical *doud- < *dout-, abstrait de l'empr. fr. ancien doubter> douter « craindre » (aujourd'hui re-douter). Doulzil, s. m., clepsydre, arrosoir. Empr. fr. ancien douzil3 « bonde de tonneau », plus anciennement «< conduit d'eau » (bas-lat. duciculum). Doun, adj., profond, mbr. don, cymr. dwfn, vir. dom-ain, ir. et gael. domh-ain id. d'un celt. *dub-no-, rac. DHUB, d'où lit. dub-ù-s << profond », got. diup-s (= i.-e. *dheub-o-s), visl. diúp-r, ags. deop > ag. deep, vhal. tiof > al. tief « profond », etc. Cf. dour. Dour, s. m., eau, corn. dofer > dour, cymr. dubr> dwfr, vir. dobur, ir. et gael. dobhar, gaul. dubron (d'Arb.) dans les noms de lieux qui sont aujourd'hui Douvres, etc. : d'un celt. *dub-ro-, dér. par suff. -rode la même rac. que *dub-no-> br. doun. V. ce mot. Douren, s. f., suc, jus, humeur : dér. du précédent.

Dourgen, s. f., anse: pour *dourngen, mbr. dornguenn, qui correspond à un celt. *durn-āk-inā, « main [du vase] » ou « ce qu'on tient à la main», dér. de *durn-ako-. V. sous dourn.

Dourgi, s. m., loutre (chien d'eau). V. sous dour et kî.

Dourn, s. m., main, corn. dorn, cymr. dwrn « poing» et dyrn-aid

1. Conservé, entre autres, en patois normand.

2. Zimmer, Stokes, Macbain. Mais aujourd'hui M. Loth préférerait ramener simplement ce verbe à la forme réduite de la rac. DUK (lat. duc- « chef » et duc-ō « je conduis », got. tiuh-an et al. zieh-en « tirer »), et expliquer cymr. duch « qu'il mène » par un celt. *douc-s-et subjonctif d'aoriste sigmatique: R. Celt. XX, p, 80.

3. Le mot a été altéré par l'étymologie populaire, qui l'a décomposé en dour-zil « passoire à eau ». V. ces mots (sous sil).

<< poignée », vir. dorn, dorn-ach, « poing, main », gael. dòrn « poing », gaul. Durnacos n. pr. soit deux mots celt. *dur-no- et *dur-nāko-, qu'on ne rencontre guère ailleurs (gr. dopov et òápis, « palme, la mesure formée par la main étendue »), mais qu'on rattache à la rac. de darn'. Dourna, vb., battre, vbr. dorn « il bat», dér. du précédent. Douvez, s. f., fossé plein d'eau. Empr. fr. bretonisé douve. Dozvi, vb., pondre, mbr. dezvyff, cymr. dodwy, vir. doithim « j'enfante >> : par dérivation secondaire d'un radical celt. tosw- <*to-su-, préf. *to(sous *da-), et rac. SÛ, cf. vir. su-th « descendant » et gael. su-th « objet quelconque », sk. sú-te < « elle enfante » et sū-nú « fils », gr. vió <*-tó-« géniture », got. su-nu-s, ag. son, al. sohn, etc.

Drâf, s. m., claie, guichet, mbr. drafft. Empr. fr. ancien travelle « petite poutre » ou trave « pièce de bois », ou contaminé des deux.

Draļ, s. m., fragment, hachure (d'où drala «hacher »), mbr. druilla « briser », cymr. dryll « morceau » : d'un celt. *drus-lo- <i.-e. *dhrus·lo-, cf. gr. *0px->0px-w, « je brise, je broie », sans autre équivalent connu (fr. drille « chiffon » paraît empr. br.).

:

Dramm, s. m., javelle, fagot, vir. dremm « poignée » [de gens ], ir. et gael. dream id. d'un celt. *dreg-smo- « ce qu'on tient ou peut tenir en main », cf. gr. òpźy-μz « poignée », etc. V. la rac. sous derc'hel.

Drammen, s. f., médicament: dér. de l'empr. bas-lat. *dragma ou fr. technique dragme, lui-même emprunté au gr. òpáxμŋ 2.

Drant, adj., vif, gai: syncopé en prononciation rapide pour *driant3, et celui-ci pour mbr. drilhant. Empr. fr. ancien drillant « sautillant »>, d'où l'on a abstrait la locution [joyeux] drille. - Ern.

Draok, s. m., variante de dréok. V. ce mot.

Drask, s. m., grive, mbr. drasgl, vbr. trasel, cymr. tresglen id.: soit un celt. *tresklo- pour *tred-sklo-, formé par application d'un suff. secondaire sur le radical de tréd. V. ce mot, et cf. la formation de l'ag. thros-tle (par rapport à thrush) et de l'al. drossel. Draska, vb., frétiller, pétiller: dér. du précédent.

Drâv, s. m., variante de draf. V. ce mot.

Dré, prép., à travers, par: pour *tré (conservé dans tré-ménout), corn. dre,

1. La main serait dès lors, soit « la déchireuse », soit plutôt « la fendue », à cause

de l'écartement des cinq doigts.

2. « Ce qui se vend à la drachme» (petit poids de pharmacie).

3. Cf. aujourd'hui Driant, nom de famille français.

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